Michel Vaillant - Légendes

Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)

Avec la collection Michel Vaillant – Légendes, (re)découvrez les plus grandes courses à travers des éclairages et des récits inédits !


Automobiles Denis Lapière Michel Vaillant Séries avec un unique avis Sport

Le premier tome s'intéresse aux 500 Miles d'Indianapolis, édition 1966 : une course mythique à de très nombreux égards. D'abord parce qu'elle provoqua vite une hécatombe parmi les voitures au départ, mais surtout parce qu'elle proposa un suspense écrasant entre Graham Hill et Jim Clark, deux champions qui se disputèrent la course jusqu'à la victoire – contestée – du premier. Pourquoi les officiels d'Indianapolis se mélangèrent-ils dans les tours accordés à Clark ? Et que se passa-t-il dans les coulisses de cette épreuve légendaire ? Michel Vaillant y était. Et va vous révéler tous ses secrets...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Septembre 2022
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Michel Vaillant - Légendes © Graton Editeur 2022
Les notes
Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)
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26/09/2022 | Mac Arthur
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Quelle déception ! En voyant cette couverture, il était impossible de ne pas penser à un album mythique de la série Michel Vaillant (‘Suspense à Indianapolis’). Je m’attendais donc à trouver dans cette nouvelle série le même état d’esprit que dans la série « Les Aventures de Buck Danny (classic) », à savoir un réel hommage à l’âge d’or d’une série, qui en respecterait les codes tant scénaristiques que graphiques. Malheureusement, ce n’est pas cette voie que les auteurs ont choisie, préférant créer un style hybride qui mêle la réalité historique (en revenant sur une course légendaire ayant vraiment eu lieu) et la fiction (en invitant l’écurie Vaillant à y participer et même à y tenir un rôle essentiel). Déjà, je ne suis pas fan du concept. Revenir sur un événement historique en y intégrant des personnages de fiction, créer une intrigue policière ne reposant sur aucun fait historique pour expliquer certains faits de course, rayer le nom de participants pour pouvoir intégrer ceux des pilotes de l’écurie Vaillant, tous ces procédés n’ont pour moi rien à voir avec un récit ‘historique’. Or, ‘récit historique’, c’est ce que la présentation de cette nouvelle déclinaison des aventures de Michel Vaillant laisser croire. Résultat, nous sommes devant un récit d’aventure totalement fictif mais qui se superpose sur une course mythique. Les auteurs gardent certains éléments et modifient les autres à leur guise. Et franchement, c’est un procédé que je n’apprécie guère. Avec Michel Vaillant, Jean Graton avait réussi à nous faire pénétrer dans l’univers du sport automobile grâce à des courses fictives se déroulant sur des circuits réels. C’était de la fiction mais le déroulement des courses était souvent crédible et s’inspirait de faits réels. Suspense à Indianapolis (le tome 11 de la série Michel Vaillant qui a pour cadre le grand prix d’Indianapolis de 1966) nous en apprenait en définitive plus sur l’univers des courses automobiles de l’époque que ce ‘Dans l’enfer d’Indianapolis’ qui se veut historique. Du coup, pour moi, soit les auteurs gardaient la force des récits de l’époque et nous offraient une fiction crédible, soit ils nous offraient un véritable récit historique, dans lesquels Michel Vaillant n’aurait au mieux eu qu’un rôle de spectateur. Mais l’option choisie, elle, ne fonctionne absolument pas avec moi. Bon, si l’intrigue policière avant encore été palpitante, j’aurais pu trouver une certaine satisfaction à la lecture… mais bordel ! Qu’est-ce que c’est plat, vide, mou ! Et en plus, côté crédibilité, c’est très moyen (même pour une œuvre fictionnelle). Et le dessin, me direz-vous ? Je devrai vous répondre : potable sans plus. Les différents véhicules sont dans l’ensemble assez bien dessinés, les personnages historiques comme les héros de la série se reconnaissent relativement facilement. Le réemploi de la Vaillante dessinée par Graton à l’époque de ‘Suspense à Indianapolis’ est on ne peut plus adéquat. Par contre, les plans sont souvent beaucoup trop larges, le nombre de cases par planches est minimisé, la piste d’Indianapolis paraît parfois inconcevablement large (ou alors, ce sont les véhicules qui sont trop petits), la méticulosité dans la retranscription des décors n’est pas de mise. Franchement, mes attentes étaient beaucoup plus élevées de ce point de vue également. Ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il était dessiné à l’époque et ce n’est pas du Michel Vaillant tel qu’il est dessiné aujourd’hui, c’est un style hybride qui hésite entre diverses tendances et ça ne me convainc pas. Au final, je ne peux pas dire que ce soit mal fait mais rien ne m’a plu, ni l’option ‘historique’ prise, ni le choix de greffer des éléments fictifs sur un fait historique, ni l’intrigue policière mollassonne, ni le découpage trop lâche, ni le dessin qui hésite entre hommage et modernité. Je peux donc dire que je n’ai pas aimé.

26/09/2022 (modifier)