Les Aventures de Buck Danny (classic)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)

Les aventures du Colonel Buck Danny dans les années 50. A voir aussi : - Buck Danny - Buck Danny - Les Oiseaux noirs


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Aviation Buck Danny Journal Spirou La Guerre de Corée Les prix lecteurs BDTheque 2014 Reboots / Reprises

Buck Danny repart en Corée. En pleine guerre froide, Buck Danny, Tumb et Sonny, vont devoir affronter les ennemis de l'Amérique. De nouvelles aventures de Buck Danny qui font suite au "Ciel de Corée"

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Février 2014
Statut histoire Série en cours (Diptyques) 10 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Les Aventures de Buck Danny (classic) © Dupuis/Zephyr BD 2014
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 10 avis)
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08/02/2014 | herve
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Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

tome 1: Sabre sur la Corée Soixante-sept ans après sa création, Buck Danny revient en force avec cette histoire, publiée par Zéphyr édition. Il ne s'agit pas en effet d'une énième aventure de nos 3 héros (Buck, Sonny et Tumb) publiée par Dupuis (avec un scénario qui s'essouffle d'ailleurs au fil des albums) mais une aventure qui se situe juste après "Ciel de Corée" publié en 1954. C'est d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de cet album : on y retrouve l'âge d'or de la série avec les Mig, la guerre froide, de belles scènes de combats aériens et un Sonny Tuckson, certes gaffeur, mais moins clown que dans la série mère. Zumbiehl, à qui l'on doit pourtant "Cobra Noir" (Buck Danny #53), que je n'ai pas acheté à cause d'un dessin approximatif à mon goût, nous livre ici une histoire bien menée avec de l'action, de l'humour sur fond d'espionnage entre les deux superpuissances sous le ciel de Corée. Le dessin, quant à lui, se situe dans la parfaite continuité du style de Victor Hubinon. L'album en outre est soigné : couverture, qualité du papier en font un bel objet éditorial. S'il faut ajouter un bémol, je regrette que cette histoire soit à suivre (et il n'est pas précisé en combien de volumes). Il faut noter que l'album est présenté sous deux couvertures différentes : une sur fond bleu (pour un lectorat plus jeune, sans doute), et une autre sur fond orange, qui fait beaucoup penser aux éditions originales de Buck Danny des années 50 et 60 et qui ravira sans nul doute les nostalgiques de la série, dont je suis. tome 3: "les fantômes du Soleil Levant Il faut tout d'abord saluer le travail des Éditions Zéphyr, en collaboration avec les Editions Dupuis d'avoir proposé aux lecteurs un fourreau comprenant ce "Buck Danny-classic-", accompagné d'un "Tanguy & Laverdure-classic-" ainsi qu'un livret collector inédit "la rencontre" de 16 pages en noir et blanc. J'avais été séduit par le premier diptyque de cette nouvelle collection de Buck Danny. Et le charme opère de nouveau avec ce nouvel album. Le dessin de Jean Michel Arroyo s'inscrit parfaitement dans le style de celui de Victor Hubinon. Le scénario, sans surprise, colle parfaitement à l'esprit des premiers albums de la série.Il faut souligner, cette fois ci, la présence de Marniquet (auteur que j'ai souvent défendu ici et ailleurs) au scénario, avec Zumbiehl. Cet opus est ,sans aucun doute ,à destination des vieux lecteurs comme moi, amateurs de la période faste des Buck Danny qui retrouveront ici les grosses ficelles scénaristiques chères à JM Charlier, mais aussi le côté un peu désuet mais très plaisant des planches d'Arroyo , rappelant celles de Victor Hubinon. Un album classique, sans surprise mais qui, de par son côté nostalgique, devrait ravir tout les amateurs du genre. En outre on croise dans cet opus Miss Lee, ainsi que Susan Holmes qui n'y fait qu'une simple apparition. Bref, J’achèterai le prochain volume sans hésiter. tome 5: Opération rideau de fer Grand amateur de Buck Danny, je me réjouis à chaque sortie d'un album de la série "classic" qui ravive en moi une certaine nostalgie des Buck Danny de la grande époque. Cette aventure se situe immédiatement après "les tigres volants contre pirates". Marniquet et Zumbiehl ont construit un scénario habile, mêlant espionnage et aventures militaires sur fond de guerre froide en Europe.Nos trois célèbres pilotes se retrouvent en effet affectés en RFA, pour défendre l'espace aérien alors qu'une sombre histoire de transfuge de savant soviétique vers les Etats Unis se trame.L'intrigue est bien menée, et l'histoire permet de renouer avec Lady X, qui occupera sans doute un plus grand rôle dans le prochain volume. Le dessin d'Arroyo, avec ce côté rétro, sied parfaitement à cette série. J'ai particulièrement apprécié les scènes se déroulant sous la neige, sans oublier les scènes de combats aériens, très réussies. Une lecture très agréable, que les amateurs des vieux Buck Danny ne peuvent qu'apprécier. Vraiment, la série "Classic" surpasse les albums de la série mère post Bergèse- Charlier. tome 6: Alerte rouge Contrairement à ce qu'annonce la couverture de cet album, l'intrigue s'apparente plus à un récit d'espionnage ,sur fond de guerre froide, qu'à un récit d'aviation.. Il faut en effet attendre le dernier tiers de l'album pour découvrir des scènes aériennes. Sinon, le scénario est classique , voire un peu trop prévisible avec malheureusement une lady X pas aussi présente que ne l'augurait le premier album de ce diptyque. Pendant que Sonny & Tum essaient de passer le mur de Berlin, nous suivons Buck Danny en Union Soviétique à la recherche d'un avion soviétique, à la manière d'un Clint Eastwood dans "Firefox,l'arme absolue". Peut-être que le fait de suivre trois aventures parallèles sur trois pays différents (RDA, URSS et Etats Unis) casse un peu le rythme de lecture et empêche d'avoir une intrigue plus fouillée. Le dessin de Jean Michel Arroyo est en parfaite adéquation avec le côté rétro des aventures de Buck Danny "classic" mais j'ai cru lire que le trio d'auteurs "Arroyo, Marniquet et Zumbiehl" n'étaient pas reconduits pour le prochain album. Dommage, car j'ai pris un grand plaisir à lire les six albums que composent cette série. tome 7: Sea Dart Changement de dessinateur pour ce "Buck Danny Classic", mais André Le Bras n'est pas un parfait inconnu sur la série, en effet, celui-ci avait déjà signé "les oiseaux noirs #2", avec toujours le même défaut, à mon goût (des visages un peu trop lisses). J'ai regretté quelques erreurs dans le scénario malgré la présence de deux auteurs (les scénaristes s’emmêlent dans les grades avec Tuckson qui passe de lieutenant page 10, au grade de capitaine page 14) pour cette histoire qui se déroule après les aventures coréennes. Malgré ceci et quelques fautes d’orthographes, les auteurs ont trouvé un équilibre parfait entre une histoire d'aviation et une intrigue d'espionnage intéressante. La dernière case de l'album laisse augurer une suite prometteuse. Mais la véritable révélation fut pour moi l’aéronef, le Sea Dart, véritable hydravion à réaction dont je ne connaissais pas l’existence à ce jour ! Bon album qui ne dépareille pas avec l’ensemble de la série mère, série que justement je relis en ce moment dans la version intégrale « Tout Buck Danny » Une intrigue accrocheuse, des scènes aériennes nombreuses, bref que demander de plus pour un album de Buck Danny ? Tome 8: le repaire de l'Aigle Cet album conclut un diptyque commencé avec "Sea Dart", paru en octobre 2020. Les auteurs tiennent donc la cadence pour nous offrir une suite dans des délais relativement rapides. Un petit coup de gueule contre les éditions Dupuis pour commencer. J'ai pour habitude d'acheter le coffret avec le second volume des aventures de " Buck Danny classic" mais là, vu le prix prohibitif dudit coffret, j'ai passé mon tour. Sinon, j'ai beaucoup aimé cet album, qui mêle adroitement l'Histoire avec un grand H, avec une histoire d'espionnage. Frédéric Marniquet et Frédéric Zumbiehl s'appuient en effet sur des faits avérés voire supposés pour étayer l'intrigue (la fuite de certains dignitaires nazis, et la préparation d'armes secrètes) Certes les ficelles sont parfois assez grosses mais cela se laisse lire avec plaisir. Les auteurs ont en outre réussi un équilibre entre les scènes d'aviation et les scènes d'aventures. Encore une fois, la collection "Buck Danny classic" arrive aussi bien sur la forme (une couverture digne des années 50) que sur le fond à contenter les nostalgiques de l'âge d'or de cette série. tome 9: le vol du rapier En s'inspirant d'un mystère les plus troublant de l'histoire de l'aviation (la disparition des passagers du vol C-124 Globemaster le 23 mars 1951), les scénaristes Marniquet et Zumbiehl nous offrent une aventure palpitante de Buck Danny. Décidément cette série dérivée finit par dépasser en qualité, la série mère. Le récit oscille sans cesse entre le récit d'espionnage, celui d'aventure , sans oublier des scènes d'aviation. J'ai trouvé le ton de ce volume plus dramatique qu'à l’accoutumée, même si les auteurs n'oublient pas de nous présenter un Sonny gaffeur, qui finit par s'embarquer dans une histoire d'amour qui le mènera assez loin..... Tome 10: Molottok-41 ne répond plus Évidement, le titre de cet album fait écho au fameux "NC 22654 ne répond plus" de. la série mère. Ce volume vient clore l'aventure débutée avec "le vol du rapier", que j'avais aimé. Nous nous retrouvons ici en pleine guerre froide, mais l'intrigue donne trop de place, à mon goût, à de trop nombreuses courses poursuite. Nos héros empruntent tour à tour, avions, d'antiques camions ZIS 5,, canots de sauvetage, camionnette de livraison pour échapper à leurs poursuivants...c'est un peu répétitif niveau scénario. Par contre, le dessin de Le Bras reste impeccable, et il faut souligner l'heureuse idée d'abandonner, pour un temps, LAdy X, au profit d'une Miss Lee qui semble prendre du galon dans cet album.

08/02/2014 (MAJ le 18/06/2023) (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Les auteurs nous renvoient dans les années 50 avec un Danny pilote en Corée ou contre des mauvais perdants Japonais ! Bien sûr que pour un fan de Danny c'est agréable à lire, c'est bien construit et les couleurs sont d'une autre qualité que celles des années 50/60. Les dessins sont vraiment bons mais très classiques. De plus Danny se retrouve avec un look de quinqua qui correspond plus à ses dernières aventures polaires. Alors pourquoi ce type de série ? Rajeunir des épisodes vieux de 50 ans avec les codes d'aujourd'hui ? Contrairement aux Spirou de Bravo par exemple, je n'y trouve aucune originalité par rapport aux personnages ni aux déroulés des histoires anciennes. Une DS avec de la peinture neuve en quelque sorte. Bien sûr que les auteurs connaissent leur métier et font du bel ouvrage mais où est la créativité et l'inventivité ? Je ne la vois pas.

23/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’avais envie de commencer cet avis en déclarant que le pari était osé… Mais « osé » me parait être un bien faible mot pour qualifier la démarche ! Pensez ! Les auteurs nous proposent ici de faire revivre un trio qui a marqué la bande dessinée franco-belge au travers d’histoires se déroulant au cœur même de sa période de gloire. Les comparaisons vont fuser !!! Et le risque de choquer les fans de la série est immense ! Pourtant, ce premier tome est ni plus ni moins qu’une énorme réussite. Tout d’abord, le dessin. On oublie Bergèse pour revenir au style Hubinon, un peu plus caricatural, un peu moins fouillé dans les détails mais incroyablement efficace, dynamique et précis. Honnêtement, on s’y croirait. L’immersion commence donc sous de bons augures. Ensuite, les personnages. Le trio revient avec ses particularités propres et si Buck Danny apparait toujours comme le pilote parfait, c’est ici Sonny Tuckson qui monopolise l’attention, au détriment d’un Tumbler que j’ai trouvé un peu trop effacé… Mais n’était-ce pas déjà parfois le cas à la grande époque ? Rappelez-vous le diptyque malais : déjà là, Charlier et Hubinon avaient décidé de mettre le rouquin gaffeur en vedette. Le personnage est charismatique et il s’agit sans doute du « chouchou » des auteurs tant ceux-ci lui délivrent le beau rôle (tête brûlée et tête de Turc, gaffeur et courageux, astucieux et maladroit). Puis vient l’époque. Avec cet aspect rétro, la série récupère une bonne part de son charme. Franchement, on s’y croirait ! J’ai parfois eu l’impression d’avoir entre les mains un album oublié miraculeusement revenu à la surface tant il se love parfaitement dans la série mère… Cela semble tellement évident, tellement naturel. Franchement, chapeau ! Enfin, le scénario est lui aussi tout à fait fidèle à l’esprit « Buck Danny », avec ces sournois ennemis rouges, ces traitres sortis de nulle part, ces manœuvres osées, le tout apparaissant plausible grâce à une solide documentation historique. L’histoire est à la fois romanesque par ses péripéties et instructive tant on sent un souci de véracité derrière les faits les plus étonnants. Alors, ce n’est peut-être pas le meilleur album de Buck Danny, mais rien que parce qu’il parvient à tenir la comparaison avec ceux réalisés durant la période de gloire de la série, il mérite la mention de « franchement bien ». Epatant ! Petite mise à jour après lecture des trois premiers tomes : On reste sur du bon niveau mais l'effet de surprise est un peu passé. Le tome 2 clôt agréablement le premier diptyque tandis que le tome 3 offre à nouveau un scénario prévisible mais très respectueux de l'esprit Buck Danny recherché. Le dessin reste très bon, le découpage est dense, le style lisible, les textes bien présents : c'est donc toujours parfaitement adapté au public visé (les fans du Buck Danny des années '60 ou '70). Mieux que "pas mal" mais peut-être plus tout à fait "franchement bien", la série conserve sa note actuellement mais je pourrai la revoir à la baisse à l'avenir si la lassitude devait s'installer.

18/02/2014 (MAJ le 18/04/2016) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je n'ai jamais été un inconditionnel de Buck Danny. Cependant, on peut être admiratif quant à la durée de cette série depuis 1947. Je pensais un peu naïvement que cette nouvelle version remettrait les vieux héros au goût du jour un peu comme ce qui s'est passé sur la série des Alix. Cependant, ce ne fut pas vraiment le cas. En effet, les auteurs ont respecté une charte et des codes à l'ancienne. Cela colle en effet avec le schéma type de la vieille bd d'antan. Pourtant, on sait que sur ce créneau de l'aviation, des auteurs comme Romain Hugault ont fait des merveilles. Ces deux premiers albums se laissent lire. On sent cependant que Buck Danny est un peu en retrait car on lui préfère Sonny Tuckson, le faire-valoir divertissant de la série originelle. Buck est toujours aussi propre et carré. C'est le Tintin de l'aviation. Une série qui plaira certainement aux fans de la première heure mais qui aura sans doute du mal à séduire un public plus jeune.

26/12/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je n'ai jamais aimé Buck Danny, mais les avis positifs sur cette version moderne m'a rendu curieux et j'ai donc lu le premier tome. J'ai trouvé que c'était pas mal quoique je ne pense pas que cela soit un scénario mémorable. Il est plutôt classique et ressemble à la plupart des scénarios se passant durant la guerre froide que j'ai lus (il y a un espion soviétique qui fait du sabotage). Les clichés sont bien utilisés et la narration est fluide. L'humour m'a fait sourire. Toutefois, Buck Danny et ses amis manquent de charisme. Le dessin est pas mal. C'est un dessin réaliste pas trop figé et un peu dynamique. J'aime bien les couleurs.

13/02/2015 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Même si je n'ai jamais été un grand fan, j'appréciais plutôt la série Buck Danny et ses classiques de l'époque Charlier et Hubinon. A l'inverse, j'ai complètement décroché de ses albums les plus récents et trop modernes. Aussi est-ce avec un bon à-priori que je voyais ce retour vers l'authenticité des récits historiques d'aviation de Buck et ses deux compères. Le dessin d'Arroyo fait preuve d'une grande classe et se conforme parfaitement au style classique du franco-belge des années 50-60. Les personnages sont un tout petit peu raides mais les décors et évidemment les avions sont très bien rendus et réalistes. Le scénario de ce renouveau des aventures de Buck Danny est bien construit et rythmé. On sent vraiment la proximité avec les scénarios de Charlier. A tel point ceci dit que j'ai hélas eu une sensible impression de déjà-lu, comme à la découverte d'un savant cocktail de plusieurs de ses intrigues existantes, qu'elles proviennent de la série Buck Danny ou d'autres de cet scénariste prolifique. C'est bien, c'est sympathique mais le résultat est sans grande surprise malgré quelques passages un peu plus forts comme le survol de la frontière chinoise ou l'accroche de fin d'album. Voilà donc un retour vers les classiques de Buck Danny qui plaira aux fans de la série et d'aviation historique et militaire en général. J'aurais aimé un peu plus d'originalité dans le scénario et son déroulement pour véritablement accrocher. Pour le moment, on roule (ou vole-t-on ?) sur des chemins un peu trop usités. Mais c'est de la belle ouvrage quoiqu'il en soit.

15/05/2014 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Et c'est reparti pour un looping! Buck Danny, Le Buck Danny, revient dans cette nouvelle série aux éditions Zephyr. Comment s'attaquer à ce monstre de la BD ? Peut-on faire du neuf avec de l'ancien ? Après ce que j'ai lu, je vous réponds oui, haut et fort, oui ! À ce sujet, l'avant-propos de l'éditeur, que l'on sent humble et passionné, nous invite à (re)plonger dans ce monument de la BD. Pourquoi le faire, étant donné que le récit vient s'insérer dans une période qui a déjà été développée dans la série mère, avec les mêmes personnages, les mêmes avions, les mêmes complots et trahisons ? La réponse s'impose d'elle-même à la fermeture de l'album : l'éditeur et les auteurs n'ont pas voulu travestir ce qui a été fait, mais rendre un hommage actuel et soigné à ce grand classique de la BD. Pour ce premier tome, pari tenu, vraiment ! Je ne peux pas me prétendre expert dans la série principale car je n'ai pas lu tous les albums mais je peux affirmer qu'il m'a été terriblement agréable de me replonger dans cet univers. Ce premier tome est d'une justesse à couper le souffle : le background, l'intrigue, les personnages, les avions, tout est parfaitement recréé pour nous divertir une fois de plus autour de Buck Danny, Sonny Tuckson et Jerry Tumbler. Si les combats aériens retrouvent toute leur fougue, c'est sans aucun doute grâce au trait qui, comme le reste de l'album, est juste, précis et cohérent. Je ne peux pas parler de la colorisation, étant donné que j'ai pu lire la version noir et blanc numérotée qui, ceci dit, était tout à fait abordable compte tenu de l'édition et des trois ex-libris qui l'accompagnaient. C'est donc comme un grand gamin que je vous exhorte à replonger dans ce classique. Selon moi, ce n'est pas un ersatz de la première série mais une bien belle renaissance qui ne demande qu'à grandir et à nous offrir encore de beaux moments de lecture. Chapeau bas, messieurs !

09/05/2014 (modifier)

Voici le grand retour de Buck Danny ! Après une récente résurrection ratée (tome 53 Cobra noir), les éditions Zéphyr nous invitent à se replonger dans le passé de « meilleur pilote de chasse du monde libre » ! Le pari est audacieux, mais - Ô miracle - il fonctionne rudement bien ! Car, cet album surprise est une parfaite réussite. Le scénario et les dessins sont de la même veine que les albums originaux. C’est à s’y méprendre. Le dessinateur, Jean-Michel Arroyo, reproduit à merveille les héros (et les zincs !) de ce monument de la BD Franco-belge et l’histoire de Frédéric Zumbiehl est suffisamment accrocheuse pour tenir en haleine jusqu’au bout le lecteur. A nous donc le frisson des combats dans le ciel de Corée, avec son lot de Mig rutilants, d’agents troubles, de rebondissements de derrière les « Fagots », d’amerrissages de fortunes et de pitreries d’un Sonny Tuckson que l’on retrouve avec plaisir au meilleur de sa forme. Bref, j’ai été emballé par ce 1er tome des aventures de Buck Danny « Classic » qui a réveillé quelques bons souvenirs de mes lectures de jeunesse… Si Tanguy et Laverdure pouvaient connaitre le même sort... Je note donc ce premier album prometteur 4/5 et j’ai hâte de lire la suite.

28/02/2014 (modifier)
Par jurin
Note: 4/5

Cela fait des lustres que je n’ai plus lu Buck Danny, c’est une série que j’apprécie pour la solidité de ses scénarios et son dessin académique mais le monde de la BD évolue et ce type de série a tendance à glisser lentement mais sûrement vers la rubrique « souvenirs ». C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai découvert la série parallèle « classic » dont le but avoué est de rendre hommage aux créateurs V. Hubinon et J.M. Charlier et bien sûr assurer une certaine continuité avec la série mère. (Il y a évidemment l’aspect commercial). Incontestablement ce premier tome de « Sabre sur la Corée » est une réussite et colle parfaitement avec l’ambiance de l’œuvre de Charlier Hubinon. Le duo Arroyo – Zumbiehl offre une nouvelle jeunesse à Buck Danny. Le scénario est plus que correct, un scénario à la J.M. Charlier (peut être trop ?) qui nous emmène à l’époque de la guerre de Corée alors que les relations avec les Russes sont au plus mal. Le dessin est bien modernisé, petit bémol pour les visages qui ne sont pas assez expressifs ou détaillés mais l’ensemble est bon. Mention spéciale pour la couverture et le dos de l’album. J’espère une bonne suite à cette série qui pour l’instant se marie bien avec la série originelle, tout n’est peut être pas à garder car le pro USA n’est plus vraiment au goût du jour…, même si beaucoup de lecteurs en font abstraction.

23/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Enfin ! Voici un retour aux sources éminemment salutaire ! La série Buck Danny est née en 1947. Ce bon vieux Buck débute ses aventures au moment de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor. Et depuis 1941, il a pris les manettes d’à peu près tous les avions existants afin de survoler tous les champs de bataille pour le compte de l’Oncle Sam. S’il y a gagné quelques galons, il n’a miraculeusement pas pris une ride, ni perdu un seul cheveu de son invraisemblable casque blond. Un cinquante troisième album vient d’ailleurs de paraître dans lequel l’aviateur le plus célèbre de la BD affronte de méchants iraniens. Mais il faut bien reconnaître que dans le contexte actuel, avec ses guerres qui ont changé de forme, on manque d’occasions permettant d’évoquer de vraies belles histoires de combats aériens. De toutes façons, l’électronique a mis fin aux combats tournoyants de l’époque héroïque ; désormais, nos héros se bornent à essayer d’éviter des missiles intelligents tirés à des dizaines de kilomètres. Les qualités du pilote ne sont plus aussi décisives et ils passent un temps fou à jouer avec des ordinateurs. Bientôt Buck Danny pilotera un drone depuis son fauteuil. Et puis comme Lady X se tient tranquille… Les aventures de Danny, Tumbler et Tuckson ne sont pas devenues mauvaises, mais elles manquent de ce souffle qui les animait durant les grandes années de la Guerre froide. La bonne idée de cette série parallèle est de mettre en scène les tribulations de Buck Danny durant l’époque classique. Elle pourra ainsi combler les vides de sa biographie en racontant des histoires que les auteurs historiques, Jean-Michel Charlier au scénario et Victor Hubinon au dessin, n’ont pas eu le droit de narrer pour cause de censure. En effet, la fameuse loi française du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse a passablement compliqué le travail de Jean-Michel Charlier. Dans un souci de réalisme, il voulait essayer de coller à l’actualité et rêvait d’envoyer ses héros sur les vrais champs de bataille de son époque. Mais lorsqu’il publia Ciel de Corée dans le magazine Spirou en 1954, la redoutable commission de censure lui interdit de diffuser sur le territoire français des planches de BD jugées trop politiques pour être servies à de jeunes gens. À partir de ce moment et pour de nombreuses années, Charlier déploya son talent de raconteur d’histoires pour envoyer Buck et ses compagnons dans des pays imaginaires dont le nom et les caractéristiques évoquent de manière transparente des réalités sans jamais les citer nommément [sur ce sujet, je conseille la lecture passionnante du Grand Atlas des pays imaginaires de la bande dessinée de Jean-François Douvry et Claude Serrière]. Cette démarche participe au charme des scénarios de BD des années 1950 et 1960, mais elle a aussi privé les lecteurs de bonnes histoires. Et c’est justement là que cette nouvelle série prend tout son sens en s’attachant à réparer cette frustration originelle. Les auteurs s’appliquent énormément pour faire du Charlier & Hubinon et ils y parviennent bien. Au scénario, Frédéric Zumbiehl livre une histoire bien ficelée, avec des rebondissements conformes à ce que l’on attend du genre ; il s’offre même le luxe de développer son récit sur plusieurs albums, comme n’hésitait pas à le faire Charlier dans ses meilleurs albums. Les ficelles du scénario sont grosses, certes, mais Charlier lui-même lorsqu’on lui faisait ce reproche, répondait « ce ne sont pas des ficelles, ce sont des cordes ! ». Alors, oui : l’histoire peut paraître simpliste, les personnages fort manichéens, l’humour patapouf, les dialogues très bavards… C’est du Buck Danny, en somme, on ne fait pas dans la demi-teinte. Moi, j’aime bien. Un petit reproche tout de même : quelques redondances dans l’exposition de la situation stratégique par les Américains puis par les Soviétiques, mais ça nous permet de voir Staline à l’œuvre, ce qui aurait été impossible à l’époque à cause de la censure. Au dessin, Jean-Michel Arroyo fait du bon travail. Il en essaie même de copier les tics d’Hubinon : les cases avec des personnages qui ne semblent pas s’occuper de leurs interlocuteurs, parlent en occupant le premier plan et regardent le lecteur, la décomposition de l’action en plusieurs cases muettes… Il s’en tire bien le bougre, et ses scènes aériennes sont convaincantes. Pour résumer, le premier tome de cette série, Sabre sur la Corée est une bonne surprise. Il constitue un retour aux fondamentaux pour des héros qui peinent à trouver un nouveau souffle depuis que leurs créateurs ont disparu. Il est amusant de constater à quel point certains personnages emblématique peuvent perdre leur âme en devenant nos contemporains. J’ai du mal à imaginer Blake et Mortimer avec des smartphones, ou Tintin actualisant son profil facebook. D’autres personnages, comme Lefranc récemment ou Spirou dans la série parallèle Une aventure de Spirou et Fantasio par..., se sont ressourcés lorsque les auteurs les ont renvoyés vers l’époque qui les a vu naître. Pour moi, Buck Danny est ancré dans la Guerre froide et j’espère que ce retour au passé donnera un coup de jeune à sa série ronronnante. Je donne un 4-/5 en attendant la suite qui restera je l'espère dans la même veine.

16/02/2014 (modifier)