Fantastic Four - 1234

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Etude psychologie des FF et de leurs némésis le docteur Fatalis.


Fantastic Four Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel

Il se passe des choses bizarres du côté des quatres fantastiques. Red Richards alias Mister Fantastic est enfermé depuis plusieurs jours dans son labo, et les autres membres de l'équipe commencent à trouver l'inaction pesante... Jane Richards décide d'aller voir Alicia Masters, la petite amie de la chose pour parler de ses doutes concernant son avenir conjugual. Johnny Storm préfère passer la soirée avec une de ses énièmes conquêtes... Et la Chose ? La Chose reçoit la visite d'un robot de Fatalis qui lui fera une révélation stupéfiante. C'est le début d'une aventure chargée d'émotions et de non-dits qui verra les 4 fantastiques affronter leurs démons intérieurs...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Fantastic Four - 1234 © Panini 2002
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/05/2003 | Zeitgeist
Modifier


Par Bruno :)
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bruno :)

Trois étoiles quasi essentiellement pour le dessin de Jae Lee, toujours plein de grâce et de personnalité -et aussi pour la colorisation de José Villarrubia, très soignée, qui enrichie encore la poésie de l'ensemble. Malgré le peu de chaleur humaine exprimée par les traits des personnages, on tombe néanmoins assez facilement sous l'emprise de cette esthétique si décalée qui vient renouveler, plutôt agréablement, le genre du Super-Héros. Les décors sont à l'unisson et on a droit à quelques très jolies trouvailles gratuitement graphiques (l'aquarium, la "machine temporelle", Etc...). Même la ville sous la pluie, et parfois simplement cantonnée à une ou deux cases au bord des planches, renforce l'atmosphère "romantico-gothiques" des images : le Batman d'Irv Novick s'y serait probablement beaucoup plu... Beaucoup moins inventif est le scénario de Grant Morrison, par contre. Cette exploration sensée mettre à nu les désirs/besoins refoulés du quatuor tombe à plat tant la facilité du prétexte (Von Doom et son machiavélisme gna gna gna...) sonne faux. Sans compter que, dés le début, les différentes évocations de leurs caractères trahissent franchement les personnages d'origine : passe encore que Susan remette en question la légitimité de son mariage avec Reed -c'est une angoisse récurrente pour la plupart des couples- ; mais rattacher son mal-être à son béguin pour le Prince Des Mers frôle le ridicule. Une simple fixation de jeunesse ne saurait troubler la femme invisible au point de la faire douter. Aussi ; faire de Ben Grimm le bougon un asocial agressif et de Johnny Storm, éternel adolescent, un machiste cynique nous éloigne tellement de leurs identités originelles que la démonstration, de toutes façons tristement tiède dans son exposition, perd tout intérêt. Le plan du méchant est, au mieux, loufoque par la petitesse de ses ambitions et la démesure des moyens employés (gratuitement destructeurs, je trouve...) : le colosse meurtrier de l'Homme Taupe ne fait que diluer d'avantage "l'action", déjà pas mal troublée par l'association grotesque des Némésis classiques des FF. Cahier des charges trop peu inspirant pour le scénariste, peut-être ?! C'est toujours dommage de voir tant de talent au service de si peu de chose. À contrario, lire la très réussie collaboration de Jae Lee avec Mike Carey : Ultimate Fantastic Four numéro vingt, par exemple.

07/05/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 4/5
L'avatar du posteur Présence

Raison d'être - Ce tome comprend les 4 épisodes de la minisérie (2000/2001) du même nom, écrite par Grant Morrison et illustrée par Jae Lee. Ben Grimm vient d'enrouler un lampadaire autour de 3 supercriminels ayant détruit une partie d'un quartier de New York. Les criminels ne parlent que de le traîner devant les tribunaux pour maltraitance, la police prend les choses en main en lui demandant de faire moins de dégâts la prochaine fois, les pompiers lui demandent de leur laisser la place pour que de vrais professionnels puissent faire leur travail. Ben Grimm a le moral dans les chaussettes, il rentre au Baxter Building où Johnny Storm est très irritable et se montre vachard vis-à-vis de lui. Reed Richards est enfermé dans son laboratoire pour une expérience ultra-urgente dont rien ni personne ne peut l'extraire. Sue Richards se sent une fois encore abandonnée par son mari, et responsable de Ben et Johnny. Elle part chercher consolation auprès d'Alicia Masters. Alors qu'il reste seul au Baxter Building, Ben est pris à parti par Victor von Doom qui lui parle par l'intermédiaire des restes d'une de ses armures. Il parvient à téléporter Ben en Latvérie et lui révèle un secret liant Reed à Doom. Lecteurs dépressifs, fuyez de suite ! Grant Morrison propose un point de départ iconoclaste : il n'y a plus vraiment de raison d'existence des Fantastic Four. Ben Grimm se fait jeter par ceux qu'il vient de sauver, Johnny Storm l'envoie bouler, et Victor von Doom révèle un secret tellement énorme que Ben Grimm n'a plus de raison de continuer. Sue Storm (dont les enfants sont absents du récit) perd sa fonction d'épouse, retombe sous le charme vénéneux de Namor : elle foule au pied tous ses principes et toutes ses valeurs. Enfin Reed semble se couper une fois encore du monde des gens normaux, isolé par son propre génie, victime de son intelligence exceptionnelle. Lecteurs dépressifs, fuyez de suite ! Jae Lee propose une vision cauchemardesque de ces crises existentielles. Il utilise un style assez froid, avec des grosses masses d'encrage qui semblent vouloir engloutir les personnages. L'ambiance est clinique et cafardeuse. Les rares humains normaux sont désagréables et inamicaux. Les décors sont inhospitaliers. Sue Richards se sent tellement mal dans sa peau qu'elle reste invisible lors de son repas en tête à tête avec Alicia Masters (qui est pourtant aveugle). le malaise est encore accentué par les couleurs maîtrisées et déprimantes de José Villarrubia. Heureusement Morrison et Lee ne font pas que se complaire dans cette vision désespérante et saisissante de ces superhéros déchus, privés de leur raison d'être, trahissant leurs idéaux. Il y a également ce mystère que le lecteur cherche à percer. S'agit-il vraiment de Victor von Doom ? Quel rôle joue vraiment Namor ? Quel est le sens des propos d'Alicia Masters concernant les objets technologiques futuristes créés par Reed Richards ? Morrison prend bien soin de donner toutes les réponses et de boucler proprement son récit avec une connaissance épatante de l'univers partagé Marvel des années 1970. Jae Lee se révèle un créateur d'images frappantes. Sa propension à délaisser les décors est parfaitement compensée par le travail artistique de Villarrubia qui développe un vocabulaire graphique à base de couleurs. Jae Lee évoque avec une nostalgie savante le quartier de Yancy Street, il imagine des visuels expressifs pour Reed Richards en train de penser, de réfléchir (action pourtant peu visuelle à la base). Et son Namor dégage une aura royale, teintée de suffisance et de supériorité légitime. Jae Lee pose un vrai regard d'artiste sur les personnages pour une mise en images en osmose avec le scénario. Il rend palpable la tension sentimentale et sexuelle entre Sue Richards et Namor comme personne d'autre avant lui, sans se reposer sur des artifices vulgaires. Grant Morrison, Jae Lee et José Villarrubia plongent Ben, Sue, Johnny et Reed dans une situation déprimante liée à leur personnalité, face à un adversaire difficile à identifier pour une crise existentielle intemporelle. Certaines images et situations s'impriment dans la mémoire par leur étrangeté et leur douce cruauté mentale. Il s'agit d'une expérience de lecture différente pleine de personnalité, au message étrange.

07/05/2024 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je ne suis vraiment pas fan des 4 fantastiques et ce n'est pas cette mini-série qui va changer la donne. Pourtant les auteurs sont reconnus et excellents dans leur métier. Qu'ai je retenu de cette lecture ? En premier point elle fut laborieuse, on cherche constamment à se situer dans les évènements, les lieux voir les dimensions. La narration est confuse et hachée, le découpage du récit est vif mais vu de l'extérieur c'est une vraie besogne. Je ne suis en effet jamais rentré réellement dans l'histoire, il y a des points positifs mais la mise en oeuvre ne convainc pas. Est ce vraiment un problème lié au projet ou tout simplement une indifférence complète à ce quatuor qui aura mal vieilli ? Leurs personnalités sont insignifiantes, l'univers mis en place d'un autre âge et les méchants encore plus dispensables. Non désolé, je n'aime pas ces personnages, aucun auteur n'a réussi à ce jour à me faire plaisir sur une de leurs aventures. Le dessin était réussi, il est dynamique et a une vraie personnalité avec sa colorisation aux effets sales. Les effets de contre jour font que les décors sont souvent réduits au strict minimum mais ils confèrent une vraie ambiance. Erreur de casting, le lecteur et le comics se sont révélés incompatibles...

28/03/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 1/5
L'avatar du posteur Gaston

Désolé, mais moi je me suis ennuyé à la lecture d’un one-shot que j’imaginais plus divertissant. Tout d’abord, je n’ai pas apprécié le dessin. Bon. J’avoue que j’ai, au début de la lecture, aimé ce style que je n’avais jamais vu sauf qu’après 5 pages cela m’a soûlé et j’ai finalement trouvé que ce n’est pas du tout le genre de dessin que j’apprécie. Le scénario, pour sa part, est très compliqué à suivre et ne m’a pas du tout amusé. Je n’ai d’ailleurs même pas fini l’album ! Je me suis arrêté à la confrontation entre l’Homme-Taupe et Namor alors je ne sais pas du tout comment ça se termine et je ne compte pas du tout le savoir. Pour finir, j’ai remarqué que la Chose et l’Invisible se plaignaient encore des mêmes choses que dans les vielles intégrales des années 60. Quoi ? Cela fait 40 ans qu’ils chialent sur le même sujet ?! Ils ne pourraient pas évoluer juste un tout petit peu ?

18/04/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je pensais me faire un petit plaisir de lecture légère et divertissante avec cet album mais j'ai été déçu. Pas par le dessin qui est bon et très bien colorisé. Les planches sont vraiment sympathiques et font souvent preuve d'une belle esthétique et d'une bonne mise en page. Mais par contre, le scénario est directement dans la veine de ce que je n'aime pas dans les histoires de Super-héros : l'intrigue déjà cliché d'un super-méchant qui manipule la réalité et l'esprit des gens pour les embrouiller et leur faire perdre tous leurs repères. Cela donne un récit confus où les lecteurs comme les personnages ne savent pas séparer la réalité du rêve. Ambiance poisseuse de mauvais rêve dont on aimerait sortir comme j'ai eu un peu envie de sortir de ma lecture devenue ennuyeuse. Je déteste ce genre d'intrigue que je trouve trop facile scénaristiquement parlant. Comme à chaque fois, cela donne un méchant tout puissant au début et puis hop, pouf, les gentils gagnent à la fin par une pirouette méta-fantastico-psychologique. Et entre temps, le scénariste a eu tout loisir de raconter ce qu'il voulait sans se soucier de la logique narrative ni évidemment d'un quelconque réalisme, donnant un récit ennuyeux et sans envergure car on n'y croit pas. Seul demeure le bon dessin et la belle colorisation, mais pour moi qui connais peu les 4 Fantastiques, j'aurais vraiment aimé avoir droit à un autre genre de récit les concernant.

28/07/2007 (modifier)
Par Marv'
Note: 3/5

Fantastic Four 1234 est une mini-série en 4 épisodes regroupés ici en un seul tome. En marge de la série régulière des FF qui existe depuis 1961, cette histoire sort des habituelles aventures cosmiques des héros pionniers de la Marvel. Ici, pas de zone négative, pas de Galactus, pas d’extra-terrestre belliqueux. Grant Morrisson revient aux bases de ce que sont les FF : avant tout une famille. Trois hommes et une femme : l’intello chef de groupe (Mr Fantastic), la belle passée du statut de potiche à celui de femme à poigne (l’Invisible), la brute défigurée au cœur tendre (la Chose aux yeux bleus) et le jeune inconscient tout feu tout flamme (la Torche). Les bases des FF ce sont aussi deux autres personnages phares : Namor le prince Atlante, pour lequel Sue Richards a toujours eu un petit faible, et évidemment le Dr Fatalis (Doom en VO) double maléfique de Reed Richards, l’ennemi suprême. Ici on aborde donc une histoire de famille, dans laquelle vont intervenir également l’Homme-Taupe (historiquement le premier ennemi des FF) et Alicia Masterson, l’artiste aveugle fiancée de Ben Grimm. Fatalis va s’attaquer aux FF un à un, en les brisant physiquement et moralement. En ce sens l’aventure présentée ici sort de l’ordinaire, tout est affaire de mensonges, de manipulations. Malheureusement, pour qui ne connaît pas ces personnages, le récit risque d’être un peu opaque, Morrison ayant peu de temps pour développer ses protagonistes plus profondément. Pas facile de tout comprendre quand il y a tant de sujets abordés, et un tel historique (40 ans d’histoires mensuelles) en background. L’un des attraits principaux de ce bouquin reste le dessin du surdoué Jae Lee. Tout en ombres, il n’y a pas meilleur que lui pour représenter un personnage torturé. Il retrouve d’ailleurs ici le personnage sur lequel son style avait explosé, Namor, dont il a dessiné la série régulière il y a une douzaine d’années. Depuis Jae Lee s’est affirmé, son style a progressé et a acquis une réelle maturité. Son talent saute aux yeux dans FF1234. À lire donc si vous voulez voir les 4 Fantastiques sous un autre jour, plus sombre, plus adulte.

31/03/2004 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 4/5

Grant Morisson (voir "Batman-les fous d'Arkham") est un scénariste qui ne laisse jamais indifférent, et qui même lorsqu'il évolue un cran au-dessous de son standard habituel, comme c'est le cas ici, émaille son histoire de scènes géniales. Parce que soyons franc cette histoire de "à manipulateur, manipulateur et demi" est le thème récurrent de ses comics, et il le fait bien mieux ailleurs... Mais il reste des trouvailles fabuleuses : comme la scène du dîner entre Alicia Masters qui est aveugle et Jane Richards qui évolue sous sa forme invisible, comme Red Richards qui rend élastique son cerveau pour mieux échafauder un plan pour contrer Fatalis, comme cette manière de montrer une Jane Richards déchirée entre l'attirance qu'elle éprouve pour Namor et sa fidélité envers son mari... Et puis il y a le dessin de Jae Lee très nerveux et sensuel, magnifié par les couleurs humides et poisseuses d'un José Villarubia au sommet de son art, illustrant parfaitement cette caniculaire et moite atmosphère new-yorkaise. Bref somme toute une bonne intro aux Fantastic Four, même s'il manque un peu ce côté "explorateurs de l'inconnu" qui est une de leurs caractéristiques principales...

04/05/2003 (modifier)