Les Ombres de la Sierra Madre

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Les apaches sont de retour!


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Indiens d'amérique du nord Les Apaches Mexique et mexicains

Mexique, années 1920, 40 ans après la reddition de Geronimo, alors qu’Hollywood tournait ses premiers films parlants, les Apaches poursuivaient une guerre perdue pour défendre un mode de vie condamné à disparaître… Âpre, violente, désabusée et teintée d’humour noir, Les Ombres de la Sierra Madre renouvelle le genre. Western atypique, par son ton, son rythme et sa chronologie, c’est aussi une tragédie en 3 actes, inspirée d’évènements authentiques et méconnus. Avec ses personnages attachants, son dessin au couteau et ses dialogues ciselés, le récit vous entraîne au cœur de la Sierra Madre, ultime refuge des derniers Apaches libres. Mormons, Indiens, Mexicains… personne ne sortira indemne de cette trilogie à la fois épique et terriblement humaine. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Mai 2017
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Ombres de la Sierra Madre © BD Must 2017
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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03/10/2021 | kanibal
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L'avatar du posteur Agecanonix

"Les Ombres de la Sierra Madre" est un western atypique dans la mesure où il s'écarte de la période traditionnelle du western, mais en ce début de 20ème siècle, les Apaches Chiricahuas qui peuplent encore la Sierra Madre sont bien là, et tous les éléments et codes du western sont présents, mêlés à un contexte historique réel, ce qui est expliqué dans le dossier à la fin du tome 1 qui éclaire ce contexte. Il n'y a pas de modernisme, toute l'action se déroule dans des décors arides, on pourrait donc se croire dans un western des années 1880, car pour les Apaches, rien dans leur environnement n'a beaucoup changé, si ce n'est la culture des Blancs. De ce fait, ce sujet a rarement été abordé de cette façon, car des personnages sont réels, et il y eut bien vers 1920-1923 des Apaches, derniers descendants de Geronimo, qui ont tenté de vivre dans leur habitat naturel au mépris des traités et des parcages en réserves imposés par le gouvernement des Etats-Unis qui n'a jamais su, voulu et pu comprendre cette ethnie. Cet épisode est très peu connu, il est même peu évoqué par J.L. Rieupeyrout dans son Histoire du Far West, ça m'a étonné. A travers Moroni Fenn, sorte d'anti-héros tourmenté par ses démons intérieurs ramenés des tranchées d'Argonne de 14-18, ce récit est une évocation intéressante du crépuscule de ces guerriers du désespoir ; à cela se greffent des Mormons qui se sont réfugiés dans ce territoire mexicain, et une gamine apache sauvée par le héros des mains d'un ignoble salopard. Le scénario est bien ficelé, le déroulement est classique dans la forme, le ton est âpre et violent, l'atmosphère est bien rendue, malgré un dessin qui manque un peu de souplesse et de fonds travaillés, mais que j'apprécie parce qu'il sonne bien western et qu'il est suffisamment évocateur. C'est le troisième western de Daniel Brecht que je lis après Death Mountains et L'Or de Morrison, je me suis donc habitué à son style graphique ; ici, il réussit un western prenant et bien rythmé, avec un final surprenant.

10/08/2022 (modifier)
Par kanibal
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur kanibal

C'est le genre de BD de prime abord où l’on n’attend pas grand-chose et en fin de lecture tous nos a priori se sont envolés, c'est le cas des Ombres de la Sierra Madre. Tout d’abord je dois dire que le trait de Daniel Brecht n'est pas des plus expressifs mais l'histoire qui nous est contée fait vite oublier le coté simpliste du dessin, c'était déjà le cas avec L'Or de Morrison sauf qu'ici on parle du dernier soubresaut des apaches Chiricahuas en 1920. C'est bien documenté d'autant qu'à la fin du tome 1 il y a un dossier de 8 pages avec les photos d’époque de certains protagonistes, ce qui donne encore plus de crédit à cette trilogie. Je n'ai pas décroché du récit jusqu'à la conclusion finale, et cette fin je ne l'ai pas vu venir, elle m'a laissé bouche bée.

03/10/2021 (modifier)