Death Mountains

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Grand western tragique dans les montagnes de la Sierra Nevada, en Californie....


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Christophe Bec Consensus sur une BD École européenne supérieure de l'image [USA] - Côte Ouest

Californie, 1890. Parvenue au crépuscule de sa vie, Mary Graves, une enseignante âgée qui fut la première maîtresse d’école de Californie, reçoit la visite d’un jeune homme sympathique et curieux qui l’affuble d’un étrange qualificatif : « Mary la cannibale ». Douloureux, les souvenirs affluent dans l’esprit de Mary… Flash back. 1846 à fort Laramie, dans l’état du Wyoming. Un convoi de colons, l’expédition Donner, prend en toute hâte la route de la Californie. La saison est déjà bien avancée et il faut absolument franchir les montagnes de la Sierra Nevada avant les premières neiges. Retardé par une météo exécrable et par divers incidents dont l’assassinat d’un colon par un autre, le convoi se trouve finalement bloqué par la neige. Dans l’impossibilité de faire demi-tour, l’expédition se voit contrainte d’hiverner au lac Truckee, dans des conditions désespérées : cinq mois avant de pouvoir repartir, et presque aucune réserve pour nourrir des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Pour tenter de dénouer la situation, un petit groupe de huit personnes, dont Franklin Graves et ses deux filles Mary et Sarah, se porte volontaire en décembre 1846, pour tenter malgré tout de trouver un passage.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Mars 2013
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Death Mountains © Casterman 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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28/03/2013 | pol
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne connaissais pas cette histoire, plus que dramatique. Et une histoire au combien représentative de cette « conquête de l’ouest » qui, loin de la vision idéalisée d’Hollywood, et sans que bandits, Indiens ne soient impliqués (ils n’apparaissent ici que brièvement, et comme sauveurs d’ailleurs), se révèle un chemin semé d’embuches et de morts, au bout duquel seul quelques-uns vont parvenir dans les premiers temps. La narration est assez classique, linéaire (une vieille femme, survivante de ce désastre, raconte à un descendant de rescapé son odyssée), ponctuée de mini rebondissements vers la fin, puisque c’est en plusieurs vagues que les participants de ce voyage sont morts et/ou ont été plus ou moins temporairement secourus, après avoir eu recours au cannibalisme pour tenter de survivre. Une narration linéaire donc, mais globalement agréable à suivre, avec un dessin de Brecht efficace, même si je trouve que les décors (à la fois macabres et grandioses) auraient pu être plus fouillés.

21/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Une chose rare dans le monde de l'édition BD : ce diptyque est paru en 2 albums simultanément, ça a permis d'éviter une attente, car le récit est assez prenant. Basé sur des faits authentiques lors de la conquête de l'Ouest, il reste cependant peu connu, même si aux Etats-Unis, il est relaté dans les écoles, mais à ma connaissance, aucun western hollywoodien à l'ancienne ne l'a illustré, le sujet étant trop morbide. J'en ai cherché la trace dans mon Histoire du Far West de Jean-Louis Rieupeyrout, qui relate en détail la tragédie. Quelques noms ont été changés, certains faits transformés, Bec prend quelques libertés pour des questions de narration plus simple j'imagine, mais en gros, l'histoire est respectée et certains épisodes tout à fait réels, l'événement étant connu sous le nom de "Donner Party", du nom des 2 frères Donner, organisateurs d'un convoi de colons en route pour la Californie. Ce fut d'abord la chaleur suffocante lors de la traversée du désert du Nevada et des monts Wasatch avant d'atteindre le Grand Lac Salé, une mauvaise route, des disputes entre individus auxquelles succéda un froid intense et des rafales neige. Le désespoir et le manque de provisions obligèrent les survivants à pratiquer le cannibalisme. A la lecture, j'avais du mal à croire ce que je lisais, ça me rappelait la tragédie aérienne survenue dans les Andes dans les années 70 où les rescapés durent en venir à cette extrémité, sans doute la pire pour des êtres humains civilisés. Il y eut même un film, les Survivants. Au final, 32 jours après avoir quitté le Grand Lac Salé, 45 personnes furent secourues sur 89 parties de Fort Bridger. Aujourd'hui, sur la route qui monte vers la Donner Pass, un monument s'élève en souvenir de cette tragédie. Bec se nourrit des souvenirs de quelques témoignages d'archives et construit un scénario rigoureux en romançant légèrement les faits, couplé sans doute à quelques souvenirs de westerns, tel celui de l'abandon de Reed attaché à une roue de charriot, et qui rappelle fortement le personnage de Richard Widmark dans la Dernière caravane, sauf que là ce n'était pas une histoire climatique, mais un massacre commis par des Indiens. Le dessin de Brecht que j'ai découvert récemment dans L'Or de Morrison, rend bien compte de cette page terrible de la Conquête de l'Ouest, grâce à des cadrages dynamiques et un trait expressif, même s'il manque parfois de détails. Un bon diptyque sur un fait dramatique bien relaté.

30/10/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est un épisode tragique de la conquête de l'Ouest que je ne connaissais pas et qui a été intitulé le Donner Party. Cette expédition comprenait 81 pionniers américains en route pour la Californie en 1846. Malheureusement, l'expédition a été bloqué par la neige dans la Sierra Nevada. Ils tentent alors un raccourci qui se révélera fatale pour la plupart d'entre eux. Cette histoire nous est conté par un Christophe Bec qui s'éloigne de son répertoire habituelle de récit fantastique. C'est assez linéaire et finalement sans grande surprise même si cette épisode a contribué à la légende de la conquête vers l'Ouest. On sait bien que cela n'a pas été facile pour la plupart des colons. La moralité ultime est que seule la survie prime sur le reste. On n'est pas tous obligé d'adhérer...

17/01/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Mesdames et Messieurs, cette histoire est vraie. En 1846 un groupe d'émigrants voulant prendre un raccourci, (qu'ils ne trouvèrent jamais!... Ça suit?), se retrouvèrent pris par les neiges au passage d'un col que finalement ils ne passèrent jamais. Bloqués pendant des mois ils en vinrent à se manger les uns les autres pour survivre. Au début j'avais un peu peur que l'on tombe de le "too much", mais finalement, l'introduction, la présentation des personnages, est intéressante. L'attitude de ces gens confrontés à des conditions extrêmes est bien amenée et leurs choix final ne sont pas exposés de manière que l'on doive les juger de façon manichéenne. Une histoire de la conquête de l'ouest comme on a peu l'habitude de la voir et qui éclaire d'un jour nouveau le courage ou la folies de ces hommes et femmes. Une lecture intéressante, dense, le diptyque est bienvenu avec un dessin qui s'il n'est pas grandiose permet de passer un bon moment.

13/09/2014 (modifier)
Par fab11
Note: 3/5

Intéressant ce diptyque basé sur des faits réels et scénarisé par le très prolifique Christophe Bec . Il nous retrace l'histoire de l'expédition Donner qui voulu rejoindre en 1846 la Californie mais qui se retrouva bloquée dans le col de la Serra Nevada et qui est désormais appelé "Donner Pass". Le scénario est bien pensé car il nous narre les faits en mêlant réalité historique et fiction pour nous faire connaître l'histoire du "Donner Party" qui est l'un des événements les plus tragiques de la Conquête de l'Ouest car les survivants ont eu recours au cannibalisme. D'ailleurs c'est surtout cela qui est resté dans la mémoire collective, alors que comme nous le rappelle Christophe Bec il n'y a pas que ce fait qui est important dans ce récit, il traite également d'entraide entre les hommes dont le seul but est la survie en milieu hostile. J'ai passé un bon moment, certes rapide, en lisant ce diptyque mais je n'en garderai tout de même pas un souvenir impérissable. J'avais déjà entendu parler de cette histoire lors de la sortie du film "Vorace" avec Guy Pearce et Robert Carlyle qui en est librement inspiré, il n'y avait donc plus d'effet de surprise en ce qui me concerne durant cette lecture. Le dessin ne m'a pas trop plu. Je ne suis pas un fan de ce style de dessin qui à mon goût n'est pas assez réaliste et détaillé. Je conseille donc la lecture de cette mini-série surtout à ceux qui ne connaissent pas cette tragique histoire, par contre je conseille plutôt d'emprunter celle-ci dans votre bibliothèque car à mon avis l'achat est dispensable.

24/11/2013 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Ce diptyque retrace l’épopée d’une poignée de pionniers qui ont migré vers l’ouest des Etats Unis. Tout cela se passe au milieu du 19e siècle et on imagine aisément le type d’expédition à mettre en place pour partir dans ce type de voyage avec affaires, femmes et enfants. On charge des chariots le plus possible, le tout est tiré par des chevaux à qui on demande l’impossible. Mais ce périple va se corser et devenir un enfer lorsque notre équipage va vouloir prendre un raccourci par la montagne et qu’au sommet c’est une tempête apocalyptique et un hiver glacial qui les attendent. Cette histoire est racontée sous forme d’un long flash-back par une des survivantes. Le récit est assez intéressant. Tout le long de la lecture je me suis demandé si cette histoire était réelle ou fictive. La réponse n’est pas donnée mais ce flou est appréciable. On imagine aisément que cela peut être une histoire vraie. Et du coup quand notre groupe est confronté aux pires situations (l’héroïne est appelée Mary la cannibale, je vous laisse imaginer…) le récit gagne en intensité et ne laisse pas indifférent. Et là on espère que c’est romancé… Je trouve que cette incertitude pimente agréablement la lecture. A côté de ça, le dessin est classique mais sert bien le propos. On ne confond pas les personnages et les paysages de l’ouest américain sont assez sympas. L’ensemble de l’intrigue est assez linéaire et se lit assez vite. Il y a pas mal de planches sans texte. C’est donc une bonne idée d’avoir sorti les 2 tomes en même temps car on enchaine leur lecture assez vite.

28/03/2013 (modifier)