Che - Une vie révolutionnaire (Che. Una vida revolucionaria)

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

7 juillet 1953, un jeune médecin tout juste diplômé fait ses adieux à sa mère sur le quai de la gare de Buenos Aires. Ernesto Guevara part pour un voyage qui changera son destin.


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Deux ans plus tard, au Mexique, il croise la route d’un révo­lutionnaire cubain, Fidel Castro. Et le voilà embarqué, de nuit, un soir de novembre 1956, sur un bateau de fortune qui le mène à Cuba. Là-bas, dans ce pays qui n’est pourtant pas le sien, Guevara construira sa légende et deviendra le Che : guérillero, comandante, tombeur de la dictature, défenseur du peuple, implacable chef révolutionnaire et ennemi juré de l’impérialisme américain. Mêlant le remarquable travail d’investigation de Jon Lee Anderson au dessin d’exception de José Hernandez, ce roman graphique fait apparaître Che Guevara dans toute sa complexité. Un portrait intime et sans concession de cet idéaliste passionné, véritable icône du xxe siècle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Octobre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Che - Une vie révolutionnaire © La Librairie Vuibert 2020
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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26/01/2021 | Yann135
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Par Canarde
Note: 3/5
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Un biopic peu émouvant dans son propos, mais très instructif et extrêmement soigné dans l'image. Le destin intrigant d'Ernesto Guevara, jeune médecin immédiatement attiré par le combat politique et utilisé par Castro. Même s'il est mort tôt on voit ici qu'il a eu le temps de dire et faire pas mal de conneries, et cette histoire garde son mystère, sans réellement véhiculer le cliché du révolutionnaire au grand cœur. Ce qui m'a séduit et emporté, c'est le dessin : crayons avec petites ombres hachurées, le tout colonisé par un beau jus sombre et chaud. Les rides des visages, les mains, les regards, les plis des vêtements, et les fonds floutés concentrent le regard vers le premier plan. Des pleines pages d'ambiance, très chouettes aussi. 3 tomes roboratifs réunis en un volume souple et compact.

29/06/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Roulement de tambour s’il vous plaît. Oyé Oyé voici le commandant Ernesto « Ché » Guevara ! Faites de la place à cet album admirable dans votre bibliothèque. Je suis encore sous le choc de la lecture de cette BD fantastique. Un pavé de plus de 400 pages. Que vous soyez un fan ou pas de la révolution cubaine, que vous soyez un communiste endurci ou un impérialiste convaincu, vous serez subjugués par la vie de ce révolutionnaire argentin auréolé d’un prestige sans égal dans le monde entier. Jon Lee Anderson – journaliste au New Yorker, correspondant de guerre et spécialiste de l’Amérique latine - tire un portrait sans concession de ce mythe porté aux nues et sans nul doute plus connu qu’Elvis, que de Ronaldo ou encore que de Madonna. Cette adoration hors norme a son côté obscur et c’est le prisme de ce récit sans concession. Intéressant de livrer une vérité sur ce parangon d’une jeunesse rebelle. Vous ne porterez peut-être plus votre teeshirt avec l’effigie du Ché ! C’est le seul risque que vous prenez à la lecture de cette biographie. Alors vous faites quoi ? Vous avez raison, il faut plonger dans ce portrait sans mansuétude, mais ô combien captivant. Vous allez vous régaler. A vous ce personnage que vous allez côtoyer de 1952 quand il quitte Buenos Aires pour parcourir l’Amérique Latine à sa mort le 9 octobre 1967 à La Huguera en Bolivie. 15 ans de sa vie sous les feux des projecteurs avec une kyrielle de personnages haut en couleurs …. Fidel Castro, Nixon, Kennedy, Nasser, Kabila ou en encore Kroutchev. Elle a de la gueule cette galerie. Voilà un cours d’histoire comme vous n’en n’aurez jamais. Le style narratif est excellent en s’appuyant sur des articles de presse d’époque et sur la correspondance entretenue par le Ché avec sa famille et avec Fidel. Nous sommes dans ses pensées. Dans son intimité. Nous appréhendons ses doutes et ses certitudes. Nous percevons sa personnalité bien complexe. Aucune empathie pour ses parents ou pour les femmes qui ont partagé sa vie et qu’il a délaissé pour vivre égoïstement ses révolutions à Cuba, au Congo ou encore en Bolivie. Tout ceci est magnifié par la patte du mexicain José Hernández. Que c’est beau ! Le dessin est d’un réalisme époustouflant. Il accompagne les mots d'Anderson. Le côté sombre exalte le plaisir des yeux. Dingue le boulot qu’il a fallu pour réaliser ces 429 planches. Je suis encore abasourdi par ce graphisme. Impressionnant. Les traits de Fidel ou d’Ernesto sont ultra méga stupéfiants. Des photographies. Nous sommes tout simplement dans une sorte de reportage photo. Renversant. Et vous savez, avec cet album c’est à vous de juger Ernesto Guevara. Doit-il rester une référence iconique pour des adolescents révoltés ou n’est-il en fin de compte qu’un vulgaire révolutionnaire sanguinaire ? Jon Lee Anderson ne fait que restituer des faits en s’interdisant de juger les actions du commandant. Ça va vous bouger, ça va vous perturber, ça va vous déranger mais au bout du bout ça va vous questionner. Quand je vous dis que la lecture de cet album est exquise. Cela fait bien longtemps que mon petit coeur n’avait pas palpité autant à la lecture d'une BD. Aussi cette biographie documentée enrichissante, je vous la recommande sans réserve.

26/01/2021 (modifier)