Le Gars d'Hebdo

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Tofépi revient chez ses parents et devient correspondant du journal local.


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Fraîchement non diplômé des Arts-déco de Strasbourg, et toujours célibataire, Tofépi est de retour chez ses parents en Vendée dans une petite ville de 6 000 âmes. Sa carrière de dessinateur est au point mort et ses parents s’exaspèrent de son manque d’activité. L’offre d’emploi pour un poste de correspondant local dans « L’Hebdo » tombe à pic : une nouvelle carrière s’offre à lui, peut-être qu’il deviendra journaliste et rencontrera l’âme sœur ! Appareil photo, dictaphone, stylo, gomme et agenda, c’est parti pour une série de reportages sur des sujets aussi palpitants qu’un départ à la retraite, une fête à la crèche ou un concours de belote. C’est aussi l’occasion d’évoquer son quotidien dans sa famille, ses amourettes imaginaires et un poil incarné récalcitrant. En (vieille) voiture, en vélo (de papi) ou à pied, c’est par une sorte de lent road-movie empreint d’humour et de nostalgie qu’il nous invite à visiter ce nouvel épisode de son passé. (site éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Gars d'Hebdo © L'Association 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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17/08/2020 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Tofépi se met en scène, dans ce récit autobiographique qui le voit, vers la trentaine, célibataire plus ou moins (plutôt moins d’ailleurs !) en recherche d’emploi, revenir habiter chez ses parents (qui cherchent à le caser – avec une femme et/ou dans un boulot stable). En parallèle de quelques petits boulots vite expédiés, Tofépi devient correspondant local d’un journal local. C’est dire s’il ne relate que des faits hyper quelconques ! (il s’accommode assez bien de ce manque d’ambition, traitant le sujet de façon simple, avec juste une petite pointe d’ironie suffisante pour faire pimenter le tout). C’est simple et agréable à lire, mais à force d’être recouvert d’ordinaire, Tofépi peine à captiver le lecteur. Heureusement, autour du canevas central, quelques anecdotes (relations parfois tendues avec les parents, grand-mère un peu végétative et space, relations distendues avec les vieux potes, et carrément virtuelles avec une banquière dont il est temporairement amoureux), et un ton parfois un peu plus doux amer, ironique, relèvent un plat qui autrement aurait été insipide. Le dessin est simple, voire minimaliste. Mais ce n’est pas ici le plus important, et il est de toute façon fluide. Reste que l'ensemble est parfois un peu trop bavard. Bref, une lecture sympathique, sans être non plus inoubliable. On y retrouve toutefois dépeint, au travers de l’aspect autobiographique, le quotidien assez morne du métier de correspondant local, qu’internet et la disparition progressive des journaux (et de leur lectorat vieillissant) est en train de faire – ou a déjà fait – disparaitre. Note réelle 2,5/5.

17/08/2020 (modifier)