L'Accessoiriste

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Un habile thriller en compagnie des fantômes de Buñuel, Carné, Hitchcok, Kubrik et bien d'autres faiseurs de rêves.


Cinéma

Héloïse se fait embaucher comme femme de chambre chez un magnat du cinéma : Louis Krell. Ce richissime producteur d'Hollywood est connu pour sa collection colossale de costumes et de décors cinématographiques. Elle veut comprendre comment un modeste accessoiriste a franchi tous les échelons jusqu'aux sommets, jusqu'à devenir ce nanti mégalomane. Son manoir est un vrai musée du cinéma. Notre héroïne y navigue dans un monde d'illusions truffé de références cinématographiques, de Citizen Kane à Goldfinger en passant par Vertigo, Shining, les visiteurs du soir... Les nuits d'Héloïse sont peuplées de rêves mêlant scènes et personnages de cinéma avec le quotidien du manoir. Serait-elle manipulé par Citizen K ? Pourquoi les deux soeurs jumelles deviennent-elles son obsession ? Et surtout, comment Krell a-t-il fait fortune ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Accessoiriste © Mosquito 2015
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
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14/01/2020 | Alix
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L'avatar du posteur Noirdésir

Album étrange, qui doit beaucoup à l’ambiance qui se dégage de l’intrigue, du quasi huis-clos dans lequel elle se développe, dans la propriété d’un mystérieux nabab d’Hollywood, Louis Krell, cinéphile qui a transformé sa propriété en musée à la gloire de sa femme, mais surtout d’acteurs, actrices ou réalisateurs majeurs, plus généralement au cinéma (Krell a été accessoiriste dans sa jeunesse). Si au départ c’est un nom réel qui apparait (Citizen Kane), au bout d’un moment c’est celui de François d’Orcedal (à la place de Françoise Dorleac – d’ailleurs sa filmographie et sa vie ensuite évoquées singent là aussi la vraie). Et d’ailleurs, si l’on y fait bien attention, l’album est bourré de références à des films célèbres (je n’en ai repéré que certaines – mais la liste complète se trouve en fin d’album), dont les noms ont eux aussi été modifiés. Et il est vrai que rapidement un malaise s’insinue autour de ce Krell, de sa femme et de son « château », « Krelland », le fantastique, le thriller s’engouffrant dans cette ambiance mystérieuse, avec une colorisation elle aussi sortant de l’ordinaire, des décors très géométriques, et des personnages quelque peu figés. Nous découvrons ce décor étrange et cette sourde angoisse en même temps qu’Héloïse, qui vient d’entrer au service du magnat, et qui se lance dans une enquête pour « comprendre » ce qui lui parait anormal. L’intrigue de cet album peut paraitre squelettique, à la fois peu développée et transparente, mais c’est le traitement, et surtout l’ambiance à la fois tamisée et étrange qui l’habille qui donne son cachet à cette histoire. Je découvre cet auteur avec cet album, et c’est une bonne pioche ! Note réelle 3,5/5.

14/04/2020 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

J’ai retrouvé dans « L'Accessoiriste » tous les ingrédients qui m’avaient tant plu dans Perceforest, du même auteur (et toujours chez Mosquito). L’histoire est remplie de mystère, et navigue entre rêve et réalité. La grande bâtisse aux couloirs et formes insondables est un personnage à part entière. Les évènements peuvent sembler abscons au premier abord, mais tout s’explique rapidement, jusqu’à un dénouement satisfaisant (mais un peu rapide). J’ai raté un détail graphique sur une des toutes dernières pages lors de ma première lecture, ce qui a affecté ma compréhension, mais une relecture des dites pages a tout remis en place. J’aime beaucoup le graphisme de François Deflandre, ce style un peu anguleux et ces couleurs plutôt vives. Son style est reconnaissable entre mille, et puis je le trouve surtout très esthétique. L’histoire contient de nombreuses références cinématographiques, mais je dois avouer que bons nombres me sont passées au-dessus de la tête (un manque de culture générale de ma part). Heureusement une petite liste en fin d’album clarifie tout ça. Une histoire originale, superbement narrée et mise en image.

14/01/2020 (modifier)