Virginia Hill

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Biographie romancée de Virginia Hill, la Reine des truands.


Biographies Gangsters Séries avec un unique avis

Convoquée en 1951 par la commission du sénateur Kefauver, Virginia Hill arrive sous les flashs des photographes et les caméras de télévision. Une vraie star. Le "show" démarre et Virginia qui a toujours voulu être une actrice ne boude pas son plaisir. Loin des clichés habituels de mafieux à tête de tueurs, l'Amérique médusée, découvre une charmante et pulpeuse jeune femme qui sera instantanément surnommée par la presse : "La reine des truands". Son témoignage à l'audience vise à établir l'origine présumée douteuse de ses importants revenus, mais la commission veut surtout la faire "balancer" ses relations amicales. Et quelles relations ! Tout le gratin de la pègre. Joe Epstein, Joe Adonis, Meyer Lansky, Franck Costello, Johnny Roselli et bien sûr le tueur vedette de la Murder inc, Benjamin "Bugsy" Siegel. Elle les connaît tous, elle a été la maîtresse de la plupart d'entre eux, et fait unique pour une femme, elle a participé activement à leurs affaires. Blanchiment d'argent, trafic de drogue. Pleine d'assurance et de morgue, elle s'installe pour son témoignage, mais elle n’a rien vu, rien entendu. Quand les gars parlaient business ? elle allait lire un magazine. On lui donnait beaucoup d’argent ? Des donations. Elle gagne toujours aux courses ? La chance ! Elle fanfaronne, mais elle sait qu'elle a plus à craindre de ses amis que de la justice si elle ne met pas en pratique la règle n°1 des affranchis : SE TAIRE...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Février 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Virginia Hill © Les Enfants rouges 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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15/02/2018 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Le personnage de Virginia Hill méritait bien cette biographie romancée. Femme de caractère, affranchie et comédienne (manifestement plus douée dans sa vie quotidienne que devant une caméra), Virginia Hill a fait de sa vie un roman. Quoi de plus normal, par conséquent, que de l’illustrer ? Le récit prend la forme de confidences faites lors d’un procès. Le procédé est certes classique mais il a fait ses preuves. Et, une fois encore, cette technique permet de revenir sur les grandes étapes de la vie de la principale intéressée tout en créant un petit suspense. Pour une biographie, c’est parfait ! Le découpage est équilibré. Certes, l’album est bavard mais il ne saoule pas. Le ton léger ainsi que le trait de Christophe Girard donnent à ces planches un goût de revenez-y qui fait qu’il m’a été difficile d’abandonner le livre en cours de lecture (plus de 200 pages, tout de même). Le destin de Virginia Hill étant romanesque à souhait, je me suis vite accroché au personnage malgré ses nombreux mauvais côtés (qui, comme souvent, trouvent leur source dans une enfance perturbée). La cour qui l’entoure est peuplée de personnages hauts en couleur. Il n’est pas toujours facile de se rappeler de qui est qui (j’ai dû procéder à l’un ou l’autre retour en arrière durant ma lecture) tant les seconds rôles sont nombreux (et tous ont leur importance) mais ce n’est pas rédhibitoire pour autant. La violence de certains actes aurait pu choquer s’il elle n’avait été compensée par le ton léger de la narration. L’humour, s’il n’est pas omniprésent, apparait par ci par là, au détour d’une réplique cinglante de Virginia Hill qui, clairement, n’avait pas sa langue en poche. Mon seul regret vient de la fin de l’album. En effet, les auteurs ont décidé d’abandonné leur personnage avant sa mort. Cette décision a été frustrante pour moi car j’aurais aimé pouvoir comprendre Virginia Hill jusque dans ses derniers choix. Là, j’ai un peu l’impression qu’on l’a débarquée de l’autobus alors qu’elle n’avait pas fini de raconter son histoire. Un petit mot enfin sur la couverture que je trouve extrêmement réussie même si elle ne reflète pas vraiment le style graphique employé dans l’album. Un album qui peut clairement figurer aux côté d’autres biographies consacrées à ces femmes de caractère issues d’un passé pas si lointain (de Joséphine Baker à Kiki de Montparnasse en passant par La Casati - La Muse égoïste).

15/02/2018 (modifier)