Hibakusha

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Ludwig Mueller est un traducteur-interprète allemand aux ordres du parti hitlérien. Alors que la Seconde Guerre mondiale entame un virage inquiétant, ce mari désabusé et père peu préoccupé par sa famille est envoyé à Hiroshima afin de travailler sur des documents confidentiels, au contenu crypté.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Aire Libre La BD au féminin Le Japon historique

Là-bas, il lui est cependant impossible d'échapper à ses tourments qui se gravent dans sa chair et lui causent d'intenses douleurs. C'est alors que sa rencontre avec une belle Japonaise va bouleverser toutes ses convictions, jusqu'au plus profond de son âme... L'année 1945 a sans doute été la plus sombre de l'histoire du Japon. En situant son intrigue à cette période charnière (Hibakusha se traduit par "les survivants de la bombe"), Thilde Barboni et Olivier Cinna rendent un vibrant hommage à une nation souvent meurtrie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Mai 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hibakusha © Dupuis 2017
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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02/05/2017 | Ro
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Par Cosme
Note: 2/5
L'avatar du posteur Cosme

Voici un album qui m’attirait beaucoup, et qui finalement m’a beaucoup déçu. Une histoire prometteuse, une romance au Japon entre un Allemand et une Japonaise durant la seconde guerre mondiale, peu avant le bombardement d’Hiroshima. Le tout accompagné de très beaux dessins, laissant entrevoir un doux voyage le temps de quelques planches. Pour les dessins, la promesse est tenue, seulement voilà, en ce qui concerne le scénario, c’est vide, c’est creux. C’est lu à une vitesse folle. Du coup pas le temps de s’attacher aux personnages, de s’y intéresser, on reste en surface en permanence, et ça défile, ça défile, et on arrive à la fin de l’album. Difficile de disserter et d’écrire un avis sur du vide… et je ne ferais pas comme cet album, je ne comblerais pas ma critique avec du vide. Et pourtant, avec ce contexte il y aurait eu de quoi écrire une très belle histoire nous faisant rêver et voyager en lui donnant de la matière. Je constate juste que l’album est adapté d’une nouvelle de Barboni, et apparemment (je n’ai vu aucune mention affirmant le contraire), c’est Barboni elle même qui l’a adaptée en bande dessinée, je ne sais pas ce que donne la nouvelle, ne l’ayant pas lue, mais ce que je retiens, c’est que écrire une nouvelle, et écrire un scénario de bande dessinée, ce n’est pas du tout la même chose, ce n’est pas du tout le même exercice de style. Si elle doit à nouveau s’essayer à la bande dessinée, je lui souhaite d’avoir la bonne idée de s’adjoindre la collaboration d’un scénariste de BD qui permettra de bien adapter ses nouvelles, et de les mettre en valeur.

01/12/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Une lecture rapide, mais agréable. L’histoire est dramatique : c’est un amour brisé, qui véhicule beaucoup de tristesse, dans un cadre historique des plus anxiogènes (l’histoire se passe à Hiroshima). En effet, l’histoire d’amour entre une Japonaise et un Allemand durant l’été 1945 est improbable, et forcément placée sous le signe de la mort, puisque l’écroulement du Reich va faire que l’Allemand est devenu un « ennemi », un « traitre » aux yeux des Japonais (au passage, je ne savais pas que des Allemands avaient été exécutés au Japon après mai 1945), et surtout parce que c’est Little Boy, qui, dévastant Hiroshima, va mettre fin à cette histoire d’amour – enfin pas complètement. Sur ce canevas très noir, l’intrigue se déroule de façon simple, joue sur la fragilité des sentiments et sur un dessin assez fin : la narration est agréable, et la lecture plaisante.

08/09/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Tout d'abord quelqu'un peut il m'expliquer le sens des sept premières pages, pas tout compris même si un petit détail m'a mis la puce à l'oreille; sur le médaillon l'on voit distinctement ce qui m'a tout l'air d'être une étoile de David. Etonnant quand quelque pages plus loin j’apprends que notre héros est traducteur dans l'armée allemande et travaille sur du secret défense, Etonnish, nein ? Second point bizarroïde la couverture et l'intérieur, sans parler du petit cahier graphique final qui nous offre des dessins magnifiques dans un style très délié que je trouve personnellement sublimes. Donc qu'est-ce qui fait qu'un dessin est aussi différent entre une couverture et les dessins de l'intérieur ? Bon après ces critiques l'on apprend tout de même que les Japonais amoureux des cerisiers en fleurs furent aussi peu tendres avec leurs anciens alliés que l'explosion d'une bombe atomique se révèle aussi intéressante qu'une chambre noire photographique. Je ne me suis pas ennuyé pendant ma lecture mais c'est un pas mal sans plus, d'autant plus dommage qu'encore une fois le dessinateur en a manifestement sous le pied et gâche ici un peu son talent.

13/10/2018 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

Tombé dessus par hasard à la médiathèque, j'ai rapidement été sous le charme du dessin, tout d'abord, de Cinna (les quelques portraits du petit cahier graphique à la fin de l'album étant sublimes).La composition de la dernière page, sous le trait d'Olivier Cinna est remarquable. Il a mis en image avec intelligence et talent une nouvelle de Thilde Barboni, qui peut faire un lointain écho au célèbre "Hiroshima, mon amour" de Marguerite Duras. Mais ici, nous suivons la rencontre entre Ludwig, Allemand, et une ravissante japonaise en 1945 à Hiroshima. Sur fond de fin du conflit, cette histoire d'amour est sublime. Un très bel album. Une divine découverte

20/05/2018 (modifier)

Mon coup de coeur pour 2017! J'ai tout aimé dans ce one shot. Tout d'abord le scénario, qui m'a appris l'existence des hibakusha d'une part, et qui balance entre réalité de l'horreur de cette guerre, et amour fantasmé d'autre part. Mais ce que j'ai aimé par dessus tout ce sont les dessins magnifiques et le choix des couleurs entre sobriété et magnificence du rouge. Quel plaisir de tenir cette BD entre les mains!

05/03/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Hibakusha est un terme japonais pour désigner les survivants de l’holocauste nucléaire lié à Hiroshima et Nagasaki. Il en sera question dans cette bd aux accents de romance sur fond de guerre. Je n’ai pas compris l’utilité de la première scène avec cette femme qui fuit notre héros lorsque ce dernier évoque le Japon de son enfance où il a vécu avec son père qui était diplomate. Son métier de traducteur et les alliances conclues entre les forces du mal vont l’obliger à entamer une ultime mission dans le pays au soleil levant. Nous sommes fin 1944 et l’issue de la guerre semble être proche. Je ne savais pas que lorsque l’Allemagne avait capitulé, les nazies se trouvant encore sur le sol japonais en mai 1945 ont été fusillé car la capitulation était une trahison pour les japs. Dans 3 mois, ils connaitront pourtant également le même sort. Quelle triste ironie. Pour autant, notre héros échappera à ce funeste sort pour en connaitre un autre encore plus terrible. Oui, sa mission le conduit en effet à Hiroshima où il fait bon vivre (les attaques aériennes se concentrant alors sur Tokyo). Il y rencontre d'ailleurs une belle masseuse qui le soulage de tous ses maux. C’est toujours intéressant de connaitre d’autres points de vue. Le fait que le héros soit allemand n’y est pas étranger. Il y a également une bonne harmonie entre le dessin et le récit qui prend des allures mélodramatiques entre douceur et passion. Mention spéciale pour les cerisiers en fleurs. Bien entendu, on retiendra cette ombre noire gravé sur la pierre qui donne une force émotionnelle à ce récit historique.

27/11/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Hibakusha se traduit par "les survivants de la bombe", celle d'Hiroshima bien sûr. En racontant le séjour d'un allemand, traducteur au service des nazis, envoyé au Japon sur la fin de la seconde guerre mondiale, Thilde Barboni et Olivier Cinna permettent de rendre hommage à ces survivants et à un pays meurtri par la bombe, en intégrant aux faits historiques une histoire romantique entre cet homme et une jolie japonaise. Avec un tel sujet et une couverture esthétique et attirante, il y avait matière à faire quelque chose d'intéressant et fort. Mais je fus déçu. La déception est venue dès les premières pages. Graphiquement déjà, le dessin n'est pas à la hauteur de la couverture. Avec un trait raide, assez lâché, et des ombrages en aplats noirs jetés comme des coups de feutre noir, il s'adapte mal à l'ambiance poétique et sentimentale que cherchent à mettre en place les auteurs. En outre, passé le bel accord de rouge et de blanc des jardins japonais et de la belle en kimono, les autres couleurs s'harmonisent mal entre elles et brisent d'autant plus le charme. Et s'il s'avère qu'Olivier Cinna a le coup de main pour offrir de très jolis profils de femmes, ce n'est plus la même affaire quand il les dessine sous d'autres angles ou quand il s'agit tout simplement d'hommes. Il m'est même arrivé quelques fois de me demander si c'était bien la même personne qu'on voyait d'une case à la suivante. Quant à l'intrigue, alors que sur le papier, son résumé parait attrayant, sa mise en scène ne fonctionne pas pour moi. Il y a cette scène d'introduction n'apportant pas grand chose au reste de l'histoire, avec cette femme à propos de laquelle déjà, à cause du dessin, je me demandais au départ si c'était la même que sur la couverture, et où la narration est si abrupte que je me suis demandé s'il manquait une page expliquant pourquoi elle fuyait soudain si vite la voiture. Il y a ensuite ces quelques passages volontairement lyriques où le narrateur, alors inconnu, épanche ses sentiments sans avoir au préalable laissé le lecteur s'imprégner de l'ambiance et d'une envie d'un tel élan mélancolique. Mais heureusement, ces passages s'expliquent mieux à la relecture quand on sait qui parle et quelle est sa condition. Puis il y a le récit concret avec cette mission d'un allemand envoyé au Japon. Là, le sujet est clair et intéressant mais on ne fait que rester à la surface des choses. Quand on le voit arriver à Hiroshima en 1945, on se doute bien que ça va mal tourner. Et pourtant jamais je ne me suis senti emporté par les émotions du héros ou par la force de ce qu'il pouvait bien subvenir. Il m'est resté étranger, de même que sa brusque passion amoureuse, et l'intrigue est restée plate alors que le sujet de ces ombres de l'explosion nucléaire était pourtant évocateur et puissant. Je suis donc déçu parce que je m'attendais à mieux.

02/05/2017 (modifier)