Star Fuckers

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Starfuckers sera demain à la bande dessinée franco-belge ce que Californication est aujourd'hui à la télévision américaine: une série sulfureuse qui casse les codes tout en restant très grand public. (texte de l'éditeur)


Auteurs britanniques

Tel un papillon attiré par la lumière, Maria Furia est une jeune et jolie Mexicaine qui se rêve en star américaine. À bientôt 18 ans au compteur, elle est prête à tout, même à un bain de minuit, pour poser enfin ses fesses rebondies de l'autre côté du Rio Grande. C'est donc trempée jusqu'aux os (mais sur le sol américain) qu'elle fêtera son anniversaire ! Cela étant dit, il est parfois long le chemin jusqu'aux étoiles... Avant de goûter au strass et aux paillettes, la belle Maria devra monter quelques marches. Et certaines risquent d'être méchamment glissantes. C'est d'abord dans un club de strip-tease que nous retrouverons sa trace. Certes, elle y croisera quelques stars, mais elles se révéleront un peu moins brillantes que prévu. Ô pauvre Maria, dans ton Mexique natal, tu aurais dû te mater l'intégrale de Californication plutôt que de rêver la bouche ouverte devant Amour, gloire et beauté. Heureusement que tu apprends vite !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Janvier 2017
Statut histoire Une histoire par tome 1 tome paru

Couverture de la série Star Fuckers © Kennes 2017
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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14/02/2017 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Agecanonix

Un début de série qui emmène le lecteur dans l'envers du décor hollywodien, sur les traces d'une jolie héroïne (tout le monde est beau de toute façon là-bas) et d'un ancien paparazzi. Le contexte est intéressant, il y a matière à décrire ce milieu de paillettes et d'artifices, mais si le scénario à trame policière se défend, et récupère au passage des affaires célèbres qui ont alimenté les potins hollywoodiens, ainsi que des références à des séries comme Californication, le fond reste moyen, j'ai l'impression que les auteurs n'exploitent qu'à demi le sujet qui était pourtant riche. Moins intéressant à première vue que Mister Hollywood qui traite un peu du même sujet, l'érotisme en moins, cet album demande confirmation avec une suite qui devra être plus subtile. Sinon, les scènes érotiques ne sont pas trop racoleuses, on nage entre les clubs de strip-tease, les séances privées et les lap dances, c'est un peu inévitable dans un tel lieu, l'érotisme y est soft, c'est joli à regarder et bien dessiné, mais ça ne va pas chercher bien loin. Le dessin de cet auteur anglais appuie sans aucun doute le propos et apporte un plus indéniable, je l'ai trouvé beaucoup plus fin et soigné que sur Le Casse - Diamond, plus policé, léchant les contours féminins avec un savoir-faire évident, c'est très séduisant. J'attendrai donc la suite pour être définitivement fixé.

20/03/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Depuis quelques temps, je porte une attention certaine aux nouvelles sorties de l’éditeur Kennes. Non que celles-ci soient toujours des chefs-d’œuvre mais, en peu de temps, cet éditeur a réussi à se constituer un catalogue de qualité avec des albums accessibles à un large public, qu’il soit jeune (« Ninn », « La Vie compliquée de Léa Olivier ») ou moins jeune (« The Long and Winding Road », « Greenwich Village »). Et voilà qu’ils se lancent dans l’aventure du polar coquin. « Oui, bon, pourquoi pas ? » me dis-je, même si j’ai rarement déniché des récits totalement convaincants à mes yeux dans cette catégorie. Par ailleurs, le nom du duo de scénaristes avait de quoi rassurer (et étonner, aussi). Gihef et Alcante ne sont pas des inconnus et s’ils se lancent dans cette aventure, c’est qu’ils sont sûrs de leur coup. Et bien j’ai fameusement déchanté. Précédée d’élogieuses références à des séries télé telles que Nip Tuck ou Californication, cette nouvelle série s’est avérée être d’une fadeur ennuyante. Le gros frein, pour le lecteur que je suis, s’est situé au niveau de l’humour. En fait, je n’ai trouvé aucune séquence amusante. Soit trop prévisible, soit bêtement vulgaire, parfois les deux, l’humour déployé dans ce premier tome rate constamment sa cible (si, du moins, j’étais la cible en question). Par ailleurs, l’enquête policière, si elle est construite avec un certain savoir-faire et s’appuie sur de vieux échos people (Hugh Grant et ses petits problèmes d’image égratignée par son attrait pour les prostituées semble être à la base de l’idée de départ), n’est quand même pas des plus passionnantes. Jamais on ne craint pour la vie de notre héroïne, jamais on ne doute du happy end final. « Et les scènes de cul ? » me direz-vous (à juste titre). Et bien il sera plus souvent question de nichons que de croupion et tout cela nous est proposé avec parcimonie et légèreté. Bon ! Pour le coup, je préfère cette approche à du sexe trivial et sans justification… sauf que même en restant soft, c’est souvent gratuit et forcé. Reste le dessin. Passé cette couverture racoleuse, le contenu est agréable à l’œil. Dylan Teague, un dessinateur anglais doté d’un talent certain, s’emploie à arrondir les angles (principalement au niveau de la poitrine et du fessier de ces dames). Son trait semi-réaliste est expressif mais un peu figé à mon goût. Le résultat est agréable à l’œil mais ne justifie pas à lui seul l’achat de l’album. Résultat : un album à réserver aux 16 ans et plus mais qui rate son objectif par manque de tension et du fait d’un humour trop prévisible, trop facile. Pas assez décalé, surtout, selon moi.

14/02/2017 (modifier)