Fury - Lève-toi et marche (La Guerre lui va si Bien)

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)

Nick Fury, l'as du S.H.I.E.L.D., se fait vieux, et on cherche à le mettre au rancart. Mais il ne l'entend pas de cette oreille et, le jour où le spectre d'une nouvelle guerre mondiale pointe le bout de son nez, Fury va se démener pour prouver que le monde libre a encore besoin de ses services.


Auteurs britanniques Marvel Univers des super-héros Marvel

Nick Fury a longtemps été le grand manitou du S.H.I.E.L.D., organisation militaire internationale luttant pour la sauvegarde du monde libre (en clair, contre les vilains rouges). Mais la guerre froide est finie, l'U.R.S.S. n'est plus, et l'organisation criminelle qu'elle manipulait, Hydra, a disparu avec elle, et Fury peine donc à trouver sa place dans le nouvel ordre mondial. Ses supérieurs jugent ses méthodes d'un autre âge, et profitent d'une restructuration du S.H.I.E.L.D. pour lui attribuer un nouveau poste qui le tiendra à l'écart des opérations sur le terrain. Nick s'ennuie ferme. Ce qu'il lui faudrait, c'est une bonne guerre... Et justement, l'un de ses anciens ennemis, Rudi Gagarine, vient lui proposer de participer à une combine louche qui pourrait bien mener à une nouvelle guerre mondiale via un coup d'état sur une petite île oubliée. Nick peine à croire que le russe parle sérieusement, et refuse de participer à son coup tordu. Mais, même sans l'aide de Fury, Gagarine met réellement son plan à exécution. Un conflit à grande échelle se profile à l'horizon... Alors, malgré les bâtons qu'on lui met dans les roues, Nick Fury, bien décidé à prouver que le S.H.I.E.L.D., c'est lui, décide de sauver le monde une fois de plus...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2002
Statut histoire One shot (Réédité en intégrale avec Fury - Peacemaker) 1 tome paru

Couverture de la série Fury - Lève-toi et marche (La Guerre lui va si Bien) © Panini 2002
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 6 avis)
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07/11/2002 | Cassidy
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Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 J'aime bien le personnage de Fury, mais comme personnage secondaire et ce n'est pas ce récit qui va me faire changer d'avis. J'ai bien aimé le début qui montre un Fury vieux, désabusé et qui ne sait plus trop quoi faire de sa vie. On retrouve l'humour noir d'Ennis que j'aime et la manière dont il traite le personnage de Fury est intéressant. Et puis l'action débarque et cela devient beaucoup moins passionnant à lire et le récit devient plus cliché et en plus Ennis réutilise certaines de ses vieilles idées ce qui donne l'impression qu'il n'a pas fait grand effort lorsqu'il a écrit son scénario. Ça se laisse lire, mais c'est clairement pas un indispensable. Le dessin est correct, mais sans réelle personnalité.

07/04/2019 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Ce comics est le premier titre édité dans la collection Max, s'adressant principalement à un lectorat adulte. Le duo d'auteurs n'est pas inconnu, il y a le scénariste de Preacher, Garth Ennis, et le dessinateur de Transmetropolitan, Darick Robertson. Ce récit sur Fury est un concentré d'action et d'hémoglobines, pourtant l'histoire en fil conducteur est plus intéressante que l'on pourrait croire. Le personnage de Fury est bien exploité grâce à l'absence de contraintes de cette collection. Je comprends que le résultat puisse rebuté plus d'un mais à titre personnel j'ai apprécié comme l'atteste ma note. Ce récit rappelle indirectement d'autres productions de Ennis, Punisher principalement et un peu Preacher. L'humour n'est pas absent mais il se fait discret ou parfois à l'inverse, lourd. Les dialogues sont crus et la traduction laisse à désirer, certaines tournures sont étranges voir incorrectes. Le dessin est classique pour un comics, l'encrage est appuyé et la colorisation généreuse. Fury est un homme de terrain, incapable de rester dans un bureau. L'histoire s'appuie sur l'écart significatif qu'il y a entre ce genre de personnages et des grattes papier jamais sortis de leur bureau. Il y a presque des cours géopolitiques dans ce récit, Ennis a des démonstrations non dénuées de bon sens. Ce récit très militarisé plaira aux fans du scénariste mais ne fera pas changer d'avis ses détracteurs...

25/06/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le personnage de Nick Fury, directeur du SHIELD et super-soldat, m'intrigue depuis un certain temps. C'est donc avec curiosité que j'ai lu cette histoire en one-shot qui lui est dédiée. L'ennui, c'est que son auteur est Garth Ennis et, en fait, j'aime rarement ses scénarios que je trouve trop bourrins, sanguinolents et trash. Et cette histoire de Fury est typiquement dans la lignée des scénarios d'Ennis que je n'aime pas (d'ailleurs, le personnage de Fuckface n'est pas sans rappeler fortement celui de Tronchdecul de Preacher). Même si l'action est plutôt discrète sur une partie de cet album, une suite de dialogues vulgaires et violents se mêlent à des scènes d'action chocs et souvent gore comme trop souvent avec Ennis. Cet afflux de testostérone et de cynisme trash me rebute nettement trop. Ca me gâche mon plaisir de lecture. Et c'est dommage parce qu'au-delà de ces vulgarités bourrines, l'histoire se laisse lire. L'intrigue est idiote et cliché mais divertissante, le dessin est plutôt bon, la narration très efficace, et il y a quand même quelques idées pas si connes sur les motivations politiques des USA, de l'ONU et des bureaucrates dans leur ensemble comparés aux gens du terrain. Mais bon, c'est clair que ce n'est pas avec un tel album que je vais m'attacher à Nick Fury.

17/01/2009 (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5

Les deux avis précédents sont complets et complémentaires, mon texte n'apportera rien de bien substantiel je pense. Je suis un fan de Garth Ennis, en tant que tel je souffre moi aussi de le voir cachetonner ainsi. Que ce soit sur le Punisher, le "Ghost Rider" ou ce "Fury" qui obtient la palme de la médiocrité. La plus mauvaise BD qu'ai scénarisée l'auteur à mes yeux à ce jour ! Fury est à la base un soldat, un héros américain patriote, un simple baroudeur qui au fil du temps est devenu agent du S.H.i.E.L.D, le commandant du shield. Un personnage secondaire enclin à représenter les différentes idées propagandistes selon les époques, un porte-drapeau idéal pour une idéologie qui se révèle finalement assez puante. Un personnage plutôt vide, un prétexte pour critiquer vivement le nazisme, le communisme (parfois même en apparentant différents courants...) ou d'autres menaces anti-américaines. Ce phénomène est courant dans les comics, même si cet aspect "réactionnaire" tend à s'atténuer depuis quelques décennies, il existe toujours. Captain America et Iron Man sont d'excellents exemples de ce phénomène. Cap souvent pour le meilleur (contrairement à bien des idées reçues et à ce qu'il est dans les Ultimates) et Iron Man pour le pire (les scénaristes actuels n'hésitent pas à le malmener... serait-ce un lien de cause à effet ?). A la différence de ces deux personnages emblématiques, Fury est un second rôle qui n'a guère brillé qu'à ses débuts et qui apparaît désormais de façon épisodique dans des séries comme Les Vengeurs ou Iron Man. Le seul avantage du super agent est d'avoir une "Gueule cassée", un profil caractéristique qui n'a pas manqué d'inspirer plus ou moins vaguement une multitude de personnages officiant en eaux troubles. De là à écrire une mini-série lui étant dédiée... il ne faut pas exagérer. Soit les exécutifs de chez Marvel ont expérimenté une voie nouvelle, ce dont on est en droit de douter... Soit ils ont été frileux avec Garth Ennis et lui ont refilé un projet de commande sans prendre trop de risque, en déterrant un personnage de seconde zone pour l'occasion, ce qui me paraît plus plausible. Cela expliquerait pourquoi Garth Ennis fait preuve de si peu d'imagination et de finesse. Cet habile scénariste se contente de recycler quelques-unes de ses idées, et les aligner sans trop se fatiguer. Il présente Fury comme un vieux guerrier désabusé (un thème qu'il exploitera bien mieux dans 303), dépassé par le système, pourri par certains côtés et croyant tout pouvoir résoudre par la force brute. Je ne me souviens même plus s'il y a un sens scénaristique ou la moindre amorce de tension, à peu près tous les personnages vus dans les pages de cette BD sont caricaturaux et inintéressants. C'est bourrin, mais c'est loin d'être fun, on est loin d'atteindre le niveau de Goddess et ses scènes de défourraillage d'anthologie. Je pense sincèrement que Garth Ennis force grandement sur les traits et enfonce le clou jusqu'à se parodier lui-même. Quand on connaît le cynisme dont sait faire preuve l'auteur, il n'est pas interdit de le penser en tout cas. Ceci bien sûr ne change rien au fait que Garth Ennis se fourvoie complètement, qu'il le fasse volontairement ou non, c'est beaucoup trop facile de sa part. C'est Darrick Robertson, un illustrateur talentueux qui use ses crayons sur les cigares de Fury, qu'est-il venu faire dans cette galère ? Certainement un acte de solidarité envers un autre britannique si vous voulez mon avis... Ou un petit peu de fric... Si vous ne connaissez pas Garth Ennis, laissez tomber "Fury". Lire cette BD pourrait graver en vous d'irrémédiables préjugés envers cet auteur. Si vous êtes un fan, mon avis ne sert pas à grand chose car vous aurez certainement eu la chance de déjà goûter à la saveur si particulière de cette oeuvre (ne vous inquiétez pas, avec le temps tout finit par s'arranger). Enfin, si vous connaissez Preacher la lecture de Fury risque d'être déroutante pour vous... Vous vous demanderez immanquablement comment un homme peut écrire une des BD les plus marquantes de la fin du siècle dernier... pour ensuite commettre une purge pareille ? Comment un tel grand écart est-il possible ? Fuyez ! JJJ

26/06/2007 (modifier)
Par Marv'
Note: 2/5

Fury est la première mini-série parue en France dans la ligne MAX de Marvel. Cette ligne est une catégorie de comics pour adultes : violence explicite, langage cru et sexe font partie de la politique éditoriale. Dans cet album on voit donc le colonel Fury, espèce de super soldat aux commandes de l'organisation de contre-espionnage de l'univers Marvel : le SHIELD. Pour tout dire, je n'ai jamais aimé ce personnage, et pourtant j'en ai lu des histoires dans lesquelles il intervient d'une manière ou d'une autre. Il fait partie de ces "vieux" personnages de la Maison des Idées, qu'ils n'ont jamais su mettre au placard une bonne fois pour toute. Apparu en tant que simple sergent de commandos dans une vieille série le mettant en scène lors de la seconde guerre mondiale, Fury a botté le cul de Hitler avant de lentement évoluer (en même temps que se sont succédés les conflits) jusqu'à devenir le colonel respecté de tous. Premier problème de crédibilité : il devrait être âgé de 80 ans en réalité, mais il est toujours aussi vif qu'une jeune recrue (soit disant grâce à un "sérum de jouvence", chose que Ennis se garde bien de développer pour échapper au ridicule je pense ...). Ensuite, Fury n'a quasiment jamais changé psychologiquement depuis que je le connais : c'est le prototype même du sodat patriote, avec des burnes de 2 kgs chacune et qui croit détenir la vérité définitive sur la place des USA dans le monde géo-politique. Le bandeau sur l'oeil gauche finit de décrire le personnage. Soit dit en passant, il a été officieusement le personnage qui a inspiré le rôle que tenait Charlton Heston dans le film de James Cameron : True Lies, où il fait une apparition en tant que chef du super espion Schwarzenegger. Voilà pour vous situer, et pour dire donc, que Nick Fury n'a jamais été ma tasse de thé. Mais bon, appréciant Garth Ennis, et curieux de voir ce que Marvel entend par "ligne éditoriale adulte", j'ai laissé sa chance au bouquin. Et bien à l'arrivée, rien de bien nouveau en fait. On a connu Ennis bien plus en forme, bien plus mordant, et il frise même parfois le très mauvais goût (lorsque Fury se commande une "douzaine d'asiatiques" dans une agence d'escort girls pour se calmer les nerfs, et qu'on entend celles-ci au bord de l'épuisement sexuel lui demander grâce ... Ah c'est qu'il est viril le colonel !). Comme l'a déjà dit Cassidy, on a droit (sans mauvais jeu de mots) à une resucée de Tronchdecul (de la série Preacher) qui se nomme cette fois Fuckface et qui ne vaut ni son modèle ni son proche cousin le Russe (de la série Punisher) bien plus drôle dans la sauvagerie. Au niveau du dessin non plus, pas de révolution. Robertson livre un travail honnête, se lâche même sur certaines scènes (en particulier les fusillades) de violence, mais rien qui ne sorte cette BD véritablement du lot. Pour résumer donc, des points positifs : un ton inédit pour des héros mainstream; un graphisme agréable, certaines scènes bien négociées, mais aussi des points plus négatifs : scénariste en petite forme qui semble avoir tendance à ne pas trop se renouveler, une histoire plutôt banale, des personnages qui (me) laissent froid, de l'humour bas de gamme (le neveu de Fury ...). Pour ceux qui aiment les récits de guerre ou peut-être pour les inconditionnels de Ennis, pourquoi pas. Les autres risquent d'être déçus.

27/11/2002 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Depuis qu'il a achevé Preacher, qui restera sans doute LA grande oeuvre de sa vie à moins d'un nouvel éclair de génie, Garth Ennis partage son temps entre des projets personnels (Just a Pilgrim chez Black Bull ou "Dicks 2" chez Avatar, par exemple) et la remise à jour des vieux superhéros les plus antipathiques de chez Marvel. Après le Punisher, il s'attaque à un autre psychopathe limite facho, ce bon bourrin de Nick Fury, que David Hasselhof incarna si brillamment au petit écran. On sent qu'il essaie de tourner un peu en dérision ce personnage de fou de guerre qui ne s'éclate que quand il peut buter du soldat ennemi dans la jungle et la boue, mais on sent aussi qu'il n'a pas pu aller trop loin, parce que Marvel a bien l'intention de ressortir le personnage du placard pour de bon et ne va donc pas le laisser le ridiculiser complètement. Du coup, ça reste une BD assez classique, sans grande originalité, sans intérêt particulier, qui sent le réchauffé : l'histoire façon "G.I. Joe saute sur l'Ile aux Terroristes" a déjà été vue dans l'épisode "L'Ile des Damnés" du Punisher (du même Garth Ennis), le personnage de "Fuckface" est un mélange du "Russe" de Punisher et du "Arseface" (ou Tronchdecul) de Preacher... Pour ne rien arranger, la traductrice a effectué un magnifique travail de sabotage : impossible de reconnaître le grand talent de dialoguiste de Garth Ennis derrière la V.F. absolument minable qu'elle a réalisée. Garth Ennis, par pitié, lâche Marvel, et concentre-toi sur "Dicks 2" : c'est épouvantablement con, mais c'est autrement plus enthousiasmant que le Punisher et Nick Fury réunis.

07/11/2002 (modifier)