Les Dirigeables de l'Amazone

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Une curieuse série restée sans suite qui se passe en Amazonie avec des dirigeables et des indiens qui volent.


Ballons et dirigeables BDs oubliées Circus Séries hélas abandonnées

Une curieuse série restée sans suite qui se passe en Amazonie avec des dirigeables et des indiens qui volent.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1980
Statut histoire Série abandonnée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Dirigeables de l'Amazone © Glénat 1980
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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05/11/2002 | nao
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette série ne manque pas d'originalité. Le postulat de base est plaisant puisqu'il s'agit de l'organisation d'une course de dirigeables jusqu'aux sources de l'Amazone, avec tout d'abord la création des fameux dirigeables puis le voyage vers les lieux et la course elle-même, tous ponctué de compétition, de péripéties diverses et de sabotages entre concurrents. Mais là où réside surtout la spécificité de la série, c'est dans l'univers dans lequel il se déroule. C'est une Terre parallèle où les lieux ressemblent plus ou moins à la France et à l'Amazonie mais dans une ambiance de merveilleux et d'étonnant. Les gens y vivent en collectivités de type familiales, les usines y ressemblent à des fabriques de magie, les jardins y sont plantés d'arbres aux propriétés fantastiques, on s'y déplace en véhicule volants à pédales portés par des ballons, les chats y montent la garde, les indiens volent, les dauphins parlent, etc... C'est un cocktail surprenant d'utopie collectiviste, de science-fiction post-moderne, de steampunk et de merveilleux. Le dessin met cela en image de belle manière. Le style de Sanahujas est soigné et assez charmant. Son souci du détail convient parfaitement pour mettre en scène ces décors imaginaires si variés et originaux. Il se débrouille aussi parfaitement bien pour les personnages. Les auteurs prennent aussi grand soin de rendre leurs personnages très humains et pas manichéens. Ils ont tous leurs motivations, peuvent changer d'avis ou changer de camp, et les relations entre eux sont pleines de sentiments, parfois rancœurs et vengeance mais aussi souvent affection et amour. J'avoue avoir par contre eu un peu de mal à m'y retrouver au départ dans tous ces protagonistes. Ils font partie de communautés où tout le monde se connait mais ce n'est pas le cas du lecteur qui met du temps à savoir qui est qui et quels sont leurs passifs. C'est un peu la confusion, on ne sait pas clairement combien il y a de camps en présence, et ce n'est que vers la fin du premier tome que cela devient plus clair et qu'on rentre mieux dans le récit. Le ton alterne aussi parfois entre quelques moments se voulant durs et d'autres bien plus naïfs où les anciens adversaires se jettent dans les bras l'un de l'autre. On y retrouve là aussi ce côté utopique rappelant vaguement l'idée de communautés hippies autonomes où tout le monde peut vivre heureux en bonne entente avec les gens et la nature. Cette atmosphère un peu mièvre atténue l'attractivité de l'intrigue car elle en réduit la crédibilité et il y a du coup assez peu de suspens et de motivation à lire la suite, si ce n'est justement de découvrir davantage où l'imagination des auteurs va nous mener. C'est peut-être cela qui a fait que la série n'a pas rencontré le succès et a été abandonnée.

15/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette course aérostate partait d'un postulat vraiment intéressant et profondément original. Elle sert de prétexte à une histoire où se mêlent drames et intrigues, avec une dose de fantastique et de poésie dans une optique écologique qui était d'actualité à la fin des années 70. J'avais bien apprécié cette série très peu connue, dans Circus en 1979, car elle véhiculait justement de saines valeurs. Mais surtout, c'est les qualités inventives du scénario qui se mariaient parfaitement avec une créativité graphique qui sont ici attractives ; la série renoue avec des idées mirifiques à la Jules Verne revisitées par une sorte de fantastique moderne. Graphiquement, Sanahujas dont c'était la première grande série, faisait preuve d'innovation et de talent avec ses dirigeables en forme d'oiseaux et son monde sorti d'un véritable catalogue de l'imaginaire. Tout ceci ne sera hélas pas suffisant pour empêcher l'arrêt de la série, les auteurs se lanceront ensuite dans d'autres séries en laissant le lecteur déçu et frustré. Mais l'achat vaut le coup pour la part de rêve de cette Bd qui ne compte que 3 albums peu ruineux.

05/12/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Qu'en voilà une bête idée : une course de dirigeables au-dessus de l'Amazonie !... Qu'en voilà une bonne idée : cette "Amazonie" se trouve dans un univers parallèle !... Je me suis ainsi retrouvé dans cet univers, en Fragrance, à suivre cette course truffée de sabotages divers et de doubles jeux entre les principaux "capitaines" et leurs équipages respectifs. Pas mal parce que Sanahujas, au dessin, a ici créé un monde étrange, inventif, féérique parfois, où il a laissé cours à son imaginaire : les habitations sont d'un chouette design alors que les meubles sont du style des années 1930 -entre autres-. Chouette aussi : la créativité pour les divers "véhicules" utilisés. Une bonne série (peu connue quand même), "passée" dans Circus dès 1979. Je ne vais pas écrire "achetez-la" MAIS si l'occasion vous est un jour donnée de "tomber" sur un des opus qui la composent, ouvrez-le, feuilletez-le et vous entrerez vite -comme je l'ai fait à l'époque- sur quelque chose de bien.

25/11/2007 (modifier)
Par nao
Note: 4/5

Je viens de relire cette série et elle m’a à nouveau apporté du plaisir. Comme à son habitude, Loup Durand (plus connu sous le nom de rené Durand en BD) nous offre un scénario entraînant, novateur et bien ficelé. Le dessin de Sanahujas est plein de vie. Mon seul regret, c’est que cette série s’arrête au numéro 3. On restera sur sa faim vu que les deux auteurs sont malheureusement décédés.

05/11/2002 (modifier)