Les Trois Fantômes de Tesla

Note: 3.62/5
(3.62/5 pour 13 avis)

Été 1942… Nous sommes toujours sans nouvelles de Nikola Tesla, probablement le seul savant dont l'originalité et les inventions géniales sont susceptibles de nous fournir une aide décisive dans cette guerre destructrice !


Dieselpunk Le Lombard Les Uchronies

« Rumeurs de débarquement de sous-marins allemands sur la côte est... Mystérieuses apparitions, et disparitions, sur les bords de l'East River... Mise sous tutelle des laboratoires d'Edison par le FBI... Expérimentations de terribles armes secrètes par les forces japonaises dans le Pacifique... Pour celui qui sait voir au-delà des apparences de calme trompeur, tout démontre que New York sera bientôt plongée au cœur des événements qui ravagent aujourd'hui le reste du monde... Et nous sommes toujours sans nouvelles de Nikola Tesla, probablement le seul savant dont l'originalité et les inventions géniales sont susceptibles de nous fournir une aide décisive dans cette guerre destructrice ! » New York, un été 1942... Une enquête de T.S. Billing, notre reporter du Daily Worker Au même moment, le jeune Travis emménage avec sa mère dans un hôtel meublé de Manhattan. Il ne sait pas encore que son énigmatique voisin de palier va l'entraîner dans une aventure aux ramifications scientifiques terribles et galvanisantes...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2016
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Trois Fantômes de Tesla © Le Lombard 2016
Les notes
Note: 3.62/5
(3.62/5 pour 13 avis)
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30/08/2016 | Eric2Vzoul
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Par Yannis
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Excellent premier tome pour cette trilogie. S'il sert surtout à mettre en place l'intrigue et les personnages avançant à un rythme plutôt "lent", le scénario laisse découvrir assez d'éléments pour attiser notre curiosité tout en laissant assez de zones d'ombres afin de nous laisser sur notre faim. Le dessin sied particulièrement bien à l’œuvre et je trouve le choix des couleurs très approprié. Un très bon tome qui j'espère augure une très bonne série A suivre

22/09/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

La culture populaire a toujours eu une espèce de fascination pour les grands génies polymathes, souvent en réinterprétant leur biographie dans des histoires de genre : Léonard de Vinci dans la bande-dessinée La Licorne, Archimède et ses fameux miroirs ardents lors du siège de Syracuse par exemple, ou Tesla déjà et la téléportation dans Le Prestige de Christopher Priest. Alors lorsque ces fictions s’intéressent aux grands savants d'entre deux guerres cela donne un récit uchronique qu’on qualifie de dieselpunk. À la lecture des Trois Fantômes de Tesla j’ai eu en tête la série Les Divisions de Fer de Jean-Luc Sala où cette fois-ci c’est Albert Einstein le point de divergence uchronique, comme dans la série de jeu vidéo Command & Conquer : Alerte Rouge. Et ces scaphandriers à la technologie avancée m’ont drôlement fait penser aux Big Daddies du jeu vidéo steampunk BioShock. Des références très cool au service d’un récit mêlant enquête policière, la peur rouge et la course aux armements sur fond de seconde guerre mondiale en attente. Souvent dans le genre lorsque le personnage principal est à peine sortie de l’enfance, on range ces histoires dans la catégorie « récit pour jeunesse ». Mais pour les Trois Fantômes de Tesla c’est le même principe que pour Le Château des étoiles d’Alex Alice avec ses héros Séraphin, Sophie et Hans, c’est tous public du moment que l’on est attiré par le merveilleux et l’imaginaire. D’ailleurs ce petit Travis Cooley possède un air de famille avec Séraphin Dulac, physiquement mais également pour son attrait envers les sciences, à se demander si ce n’est pas un clin d’œil des auteurs pour remercier Alex Alice de les avoir accueilli lors de leur passage à New York. L’occasion d’en venir à Guilhem dont je suis fort ravi de découvrir le trait. C’est fin, style semi-réaliste, presque maniaque du détail tellement cela fourmille d’éléments au troisième plan. Vraiment moi je m’incline et je dis merci, c’est tout ce que j’aime dans la bd. Et que dire de cette étincelante illustration de couverture, formidable hommage aux films de science-fiction des années 40-50. En tout cas moi j’ai pensé aux Survivants de l’infini même si les auteurs ont évoqué L’énigme de l’Atlantide d’Edgar P. Jacobs. Enfin, je ne suis pas suffisamment technicien pour juger mais j’ai trouvé une excellente synergie entre le dessin de Guilhem et les couleurs lumineuses de Marazano qui apportent un plus indéniable. Un album à l’esthétique attrayante, une récit tonitruant qui éclatera petits et grands, vivement la suite et les méchas japonais !

22/09/2016 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J’aurai pu passer à côté de cette série car de prime abord en feuilletant cette BD, si le dessin est incontestablement à mon goût, je n’ai pas du tout été séduit par la colorisation et j’allais la reposer sur sa pile et passer mon chemin quand j’ai remarqué l’édition en noir et blanc à proximité. Et là, je dois dire que j’avais l’impression de découvrir une œuvre différente. Les dessins y sont magnifiés, comme libérés de leur écrasante étreinte. Je vous conseille vivement à découvrir cette édition qui m’a convaincu à l’achat et qui d’ailleurs est bien plus qualitative que l’édition couleur. Côté scénario, le début de cette histoire a vraiment piqué ma curiosité, c’est plutôt bien imaginé et assez dynamique mais il est difficile d’en écrire plus à ce stade, ce premier tome servant avant tout à planter les décors et à susciter l’intérêt. De ce point de vue-là c’est vraiment réussi puisque il me tarde déjà de connaitre les aventures de Travis et de découvrir ce qui est arrivé à Nikola Tesla. J’en espère donc beaucoup et espère que les autres tomes feront l’objet de tirages en noir et blanc !

12/09/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Les Trois Fantômes de Tesla est une nouvelle uchronie, prévue en trois tomes, qui prend place durant la Seconde Guerre mondiale. En cet été 1942, New York vit dans l'angoisse. En Europe, les nazis préparent de nouvelles armes qui pourraient leur donner un avantage décisif. De leur côté les Japonais se doteraient d'une armée de robots capable de renverser le cours de la guerre dans le Pacifique… Et voici que d'étranges événements défraient la chronique du côté de l'East River ! En plus, les deux plus grands savants américains, ceux qui pourraient aider les Alliés, ont disparu. Ils étaient opposés par une rivalité farouche du temps de leur splendeur, mais aujourd'hui Thomas Edison est mort et nul ne sait ce qu'est devenu Nikolas Tesla. C'est à ce moment que le jeune Travis emménage avec sa mère veuve de guerre dans un modeste meublé. L'étrange vieillard qui vit sur le même pallier suscite sa curiosité… Du mystère, de l'angoisse, des complots, de l'action, des machines fantastiques, des personnages charismatiques… Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne histoire d'aventure. Marazano trouve le bon rythme pour ce récit. L'histoire est contée à hauteur d'œil du gamin qui tient le rôle principal, mais ce n'est pas un récit enfantin. Deux autres personnages apportent un regard plus adulte sur l'affaire Tesla : un flic séducteur et cynique qui sert les intérêts américains contre vents et marées, et surtout un journaliste marxiste qui dénonce la collusion entre les capitalistes américains et les fascistes européens à travers des articles pleins de verve. Le scénario est solide et fait avancer l'intrigue à bons pas. Nombre de mystères restent en suspens au terme de ce premier tome qui met le lecteur sur le grill. Marazano fait dans le classique, mais c'est excellent ! Pour l'heure, il mérite 4 étoiles sans problème. J'attends d'avoir l'ensemble de la série en mains pour savoir si je monte cette note. L'autre attrait de cet album tient dans sa mise en images, qui attire l'œil sur le présentoir du libraire. Le Lombard a produit un bel album, avec une couverture mate et sombre, à la texture un peu granuleuse, qui rappelle un cuir fin. Guilhem, dont le style a bien changé depuis Space Mounties, développe un trait élégant et précis. Entre la précision chirurgicale d'un Steve Cuzor (O'Boys) et d'un Antonio Parras (Le Méridien des brumes), il fait le choix d'une approche des cadrages parfois surannée, à la Alex Raymond (Rip Kirby), afin de coller au style de l'époque qu'il dépeint (voir la couverture, très réussie à mon avis), ses personnages se meuvent avec la souplesse de ceux de René Follet (Alain Brisant - S.O.S. Bagarreur)… Bref, sur le plan graphique, je donne 5 étoiles ! Cette nouvelle série représente tout ce que j'aime dans la bande dessinée ; elle est mon coup de cœur de la rentrée.

30/08/2016 (modifier)