Les Dalton (EP éditions)

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

L'histoire des vrais frères Dalton, jeunes gens avides de réussite sociale, qui débutent leur carrière comme marshals et finissent braqueurs de banques.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Les Dalton [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA [USA] - Middle West

Fin du XIXe siècle, les banques et les compagnies de chemin de fer étendent leur mainmise sur les États-Unis au détriment des petits propriétaires terriens. C'est dans ce contexte que Frank Dalton, l'aîné de la fratrie, marshal adjoint, est assassiné par des trafiquants d'alcool. Ses frères, Bob, Emmett et Grattan prennent la relève et, l'étoile sur la poitrine, tentent à leur tour de faire régner l'ordre en territoire indien. Un travail difficile et peu reconnu, sur fond de corruption, qui les poussera à créer le gang des Dalton. [Quatrième de couverture]

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Juin 2016
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Les Dalton (EP éditions) © EP éditions 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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14/07/2016 | Eric2Vzoul
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Par Yann135
Note: 3/5
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Vous connaissez les frères Dalton ? je ne vous parle pas de Joe, William, Jack et Averell mais de Robert (Bob), Gratton (Grat), William (Bill) et Emmett Dalton, les vrais frères Dalton qui ont sévi dans l'Ouest américain entre 1890 et 1892, attaquant principalement des banques et des trains. Nous sommes bien loin de Lucky Luke avec ce diptyque qui nous plonge dans la vie mouvementée et trépidante des Dalton. On commence la lecture par la fin ! Ils sont abattus après un énième braquage d’une banque à Coffeyville en 1892. Ca vous met dans l’ambiance immédiatement. Ok ok pas de suspens particulier à attendre mais cela n’est pas une contrainte dans la lecture de ce récit. J’ai découvert à la lecture de ces 2 albums, qu’au départ, les frères Dalton étaient du bon côté de la barrière. Ils étaient d’honnêtes citoyens, ils défendaient la veuve et l’orphelin. Ils étaient – accrochez-vous ça va vous secouer – marshall avec l’étoile qui va bien accrochée sur la chemise au niveau du cœur. C’est dingue non ? Le scénario tient la route. Le rendu est propre. On peut regretter cependant la détermination des auteurs à rendre ces gangsters sanguinaires, sympathiques à tout prix. Nous ne sommes pas dans le monde des bisounours. Cela reste un bon western poussiéreux. On ne s’ennuie pas. Il y a du rythme et les dialogues sont percutants.

16/12/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Il est vrai que j'ai bien aimé le thème principal à savoir comment on peut basculer d'une vie honnête à une vie malhonnête en fonction de toutes les influences extérieures. Un métier risqué doit être bien payé sinon on peut être tenté par des voies moins catholiques. J'ai également bien aimé la réhabilitation de l'image des frères Dalton qui est assez loin de celle unanimement connue dans la série des Lucky Luke où ils apparaissent comme des abrutis avec leur tenue de bagnard en jaune rayé noir. On a enfin droit à une version plus réaliste de ces personnages et c'est là que tout devient intéressant. En ce qui concerne le récit, c'est non seulement crédible mais cela ne perd pas le rythme. J'ai également apprécié le dynamisme du dessin. Bref, un bon western avec tous les codes du genre.

26/02/2019 (modifier)
Par Ju
Note: 3/5
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J'adorais les Dalton de Morris, mais ai toujours été intrigué par les "vrais" Dalton, qui n'ont droit qu'à un album dans Lucky Luke (tome 6, Hors-La-Loi). Ce dytique revient donc sur leur histoire. Celle-ci est finalement assez classique et typique du western. Une fratrie, d'abord du bon côté de la loi, finit par s'adonner au banditisme, en raison de l'avenir social bouché, et de la facilité apparente de l'activité à cette époque. Les deux albums content donc le parcours des Dalton, de leurs débuts un peu forcés à leur fin, en passant par leur "apogée". S'enchainent les attaques de train, les amours des bandits, leurs histoires avec des membres de leur bande, etc. Il n'y a pas énormément d'action, mais la scène de l'attaque finale dans le village rattrape cela et constitue le point final parfait au récit. Rien de bien original mais une histoire efficace, qui m'a donné exactement ce que j'étais venu chercher : du bon vieux western, avec de beaux décors de cow-boy et l'ambiance de l'époque. Si le scénario suit un tracé imposé du fait du caractère historique de l'oeuvre, certains aspects sont particulièrement bienvenus, comme le fait que les populations soutiennent implicitement la bande par exemple. J'ai également apprécié la dernière planche, qui atténue un peu le côté prévisible de la fin en amenant une petite surprise. Côté dessin j'apprécie plutôt le style. Il colle bien à cette histoire du Far West et est plutôt agréable. Seul petit bémol, le personnage de Grattan n'est pas toujours reconnaissable selon les cases. Heureusement, cela ne concerne que lui et aucun autre protagoniste. Pour conclure, un dytique efficace qui ne révolutionne pas le genre, mais "fait le boulot". Les amateurs de western comme moi y trouveront leur compte.

13/03/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'avais oublié que les Dalton avaient d'abord été du côté de la loi, sans doute trop conditionné par leurs exploits fantaisistes dans Lucky Luke ; pourtant dans cette même série, Morris alors seul aux commandes, avaient conté le destin de ces bandits dans l'album Hors-la-loi, qui était assez proche, mais il les avait tué car jugés trop violents pour le public du journal Spirou à l'époque. Un épisode de Histoire du Far West fit également une bonne approche de cette histoire, je l'ai relu avant d'écrire cet avis. Avec cet album, les auteurs racontent la destinée de ces frères avec peu d'aspect romancé, j'ai relu aussi mon Histoire du Far West de Jean-Louis Rieupeyrout, sur le chapitre qui les concerne, et tout y est pratiquement conforme. Rien ne prédestinait ces 4 frères à devenir ce qu'ils sont devenus car nés de bons parents fermiers du Kansas ; le dénommé Frank porta l'étoile de marshall et fut vraiment abattu par des contrebandiers d'alcool, ce qui poussa ses 3 frères restants, Bob, Emmett et Grattan dit Grat de l'imiter dans cette honorable fonction. Mais tout changea parce qu'ils comprirent qu'ils ne gagneraient rien à être honnête, et à servir leurs concitoyens qui les payaient mal, sans doute aussi parce que l'entourage de cowboys qu'ils fréquentaient les corrompit. On perçoit dans ce premier tome la gestation de ce qu'ils deviendront, en supposant que le germe de leur destin fatal puisse résider dans le fait qu'ils aient toujours voulu égaler voire même dépasser le gang des frères James et Younger. En tout cas, le gang Dalton fut le mieux organisé et le plus hardi, c'est pourquoi il ne fut jamais laissé en répit par le zèle des marshalls et des détectives de Pinkerton, l'approche est donc montrée ici sous un angle méticuleux et conforme à la réalité. D'autant plus qu'en BD, l'histoire de ces rebelles a été beaucoup moins contée que celle des James, comme au cinéma d'ailleurs, 4 ou 5 films réalisés dans les années 40 et 50 mais restés à l'état de série B confidentielle, je me souviens seulement d'un excellent TV-film dans les années 80 qui centrait son intrigue sur le raid meurtrier de Coffeyville, mais je n'ai pas souvenir d'un autre film de valeur. Le dessin n'est pas dans mes préférences, mais on s'y fait, il est expressif et type bien l'univers westernien, avec quelques beaux décors et paysages. J'attend la suite avec intérêt.

18/03/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Ces Dalton sont moins célèbres que leurs cousins fictifs inventés par René Goscinny, mais ce sont les vrais ! Et leur histoire a des accents romanesques qui la rend digne d'être racontée. Bizarrement, si l'on excepte le volume 6 de Lucky Luke (Hors-la-loi) et les 6 planches du style “Oncle Paul” dessinées par Hermann dans sa jeunesse (publiées dans l'album introuvable intitulé Les Dalton), elle n'a pas, à ma connaissance, fait l'objet d'une bande dessinée réaliste. Voici que cet oubli est réparé par les éditions Emmanuel Proust, rebaptisées “EP éditions”, à l'occasion de leur résurrection. erratum : Ro me signale fort justement qu'il y a aussi le volume 22 de L'Histoire du Far West, un récit de 20 pages, dessiné par Pierre Frisano, sur un scénario d'André Bérélowitch, intitulé Les frères Dalton. Une série didactique bien sympathique, et injustement oubliée. L'histoire des Dalton est celle de bien des mauvais garçons de l'Ouest sauvage. Pas de mauvais bougres au départ, mais victimes de la misère sociale qui est le quotidien des petits fermiers, aspirant à une vie plus exaltante que celle qui les attend dans leur cambrousse, déçus par les autorités qui leur demandent de risquer leur vie sans les payer dignement, attirés par les lumières des saloons, l'alcool, les prostituées et l’existence facile des flambeurs, il basculent peu à peu vers le banditisme. L'album commence par la fin : le 5 octobre 1892, lorsque la bande des Dalton s'attaque simultanément aux deux banques de Coffeyville, et où la plupart de ses membres perdent la vie. Puis il prend la forme de flashbacks et retrace, par une suite d'épisodes de quelques pages, la façon dont les frères Dalton sont devenus des truands redoutables. L'exercice, qui relève du biopic, est toujours complexe. Le scénariste essaie de coller à la réalité, tout en la romançant. Dans la lignée du roman de l'excellent Ron Hansen, Le sang des Dalton, il parvient à construire un récit « librement inspiré de la véritable histoire des Dalton » plutôt convaincant. De la vie des frères Dalton, il ne livre que des épisodes marquants, entrecoupés d'ellipses plus ou moins longues. Il parvient ainsi a expliquer la métamorphose de jeunes ploucs ambitieux en tueurs sans scrupule. Le récit est bien servi par le dessin et la mise en couleur de Jesús Alonso, de facture classique, qui rend efficacement l'ambiance de cet Ouest poussiéreux et boueux, à la manière des westerns crépusculaires. Ce premier tome est assez réussi et donne envie de lire la conclusion de l'histoire, ce qui est déjà un succès pour les auteurs, puisque chacun en connaît déjà le dénouement.

14/07/2016 (modifier)