Le Mystère du Temps

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Nadine, mère célibataire et active, se trouve embarquée dans un imbroglio spatio-temporel, quand on lui demande de sauver la vie d'un rabbin assassiné 60 ans plus tôt…


Ligne Claire Séries avec un unique avis Voyages dans le temps

Nadine Tromp mène une vie active et épuisante entre son travail pour une maison d'édition et ses deux enfants dont elle partage la garde avec son ex-mari. Un jour, elle reçoit la visite d'un homme qui lui demande de l'aider à sauver la vie d'un certain Simon Weissenbuch, assassiné à Dresde plus de 60 ans auparavant. Elle le congédie, mais se trouve dès lors mêlée à des phénomènes étranges. Peu à peu elle se laisser embarquer dans une aventure dont le but n'est ni plus ni moins que de “réécrire l'Histoire”…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2012
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Le Mystère du Temps © BD Must 2012
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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15/06/2015 | Eric2Vzoul
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Le récit des Mystères du Temps se divise en quatre albums, que l'on ne peut acquérir qu'en bloc auprès des éditions BD Must. Il s'agit d'une édition limitée avec des ex-libris numérotés et signés. Le tout pour 80 euros… Ce qui rend cette série inaccessible pour le grand public. Pas très grave… L'éditeur a pour habitude de rééditer une version moins onéreuse de certaines séries, mais seulement quand il a écoulé son stock d'éditions limitées. Je doute fort qu'il en arrive là pour Les Mystères du Temps, dans la mesure où cette série ne semble pas avoir fait l'unanimité auprès de ses lecteurs. Ce qui n'a rien d'étonnant à mon avis ! Au dessin, Eric Heuvel réalise un travail honorable dans le style “ligne claire”. Il a commis auparavant la série Jennifer jones, dont 3 albums sur 6 ont été traduits et publiés en français il y a quelques décennies, et que les mêmes éditions BD Must viennent de traduire en intégralité (toujours en série limitée, chers). Heuvel se revendique comme un des successeurs d'Edgar P. Jacobs ou d'Hergé, mais il fait plutôt partie de cette école néerlandaise, inspirée par Willy Vandersteen (Bob et Bobette) et quelques suiveurs comme Henk Kuijpers (Franka), qui entretient le style sans jamais atteindre le niveau de ses modèles… Les personnages sont un peu patauds dans leurs attitudes comme dans leurs mouvements. Les décors sont souvent simplistes, à part dans quelques jolies cases exotiques. Les voitures dessinées laborieusement semblent toujours flotter au-dessus de la route, comme si les crayonnés étaient réalisés sur des calques distincts, ou par plusieurs dessinateurs. Bref, ce n'est pas désagréable, mais inabouti. Le principal sujet de consternation vient de l'histoire, incompréhensible et poussive. Je ne connais pas Frits Jonker, mais il faut qu'il arrête la BD ! Durant quatre interminables albums, on suit les pérégrination d'une quadragénaire à la limite de la narcolepsie suite à ses nuits agitées (pas à cause de ses frasques sexuelles, de ce côté-là, c'est une nonne… c'est juste qu'elle a des rêves épuisants). Elle n'est ni spécialement intelligente, ni aventurière, ni particulièrement douée en quoi que ce soit (en-dehors de s'occuper à mi-temps de ses mômes, ce qui n'a rien de transcendant), elle n'est pas une bombasse… Pour dire poliment les choses, Nadine Tromp n'est pas un personnage charismatique. Difficile de bâtir un récit d'aventure palpitant avec une ménagère qui s'endort avec son chat devant la télé… Mais ce n'est pas le plus grave… Le pire est le thème de l'histoire, particulièrement abscons. En gros, le temps n'est qu'un éternel recommencement, et le monde se “reboote” régulièrement ; justement, ça tombe bien, la date approche. Seuls quelques élus en sont conscients et parmi eux, des méchants qui voudraient orienter l'histoire des prochains millénaires à leur avantage. Heureusement, Bobonne fait partie des gentils élus et doit sauver l'univers ! Bon, mais avant il faut qu'elle pige de quoi il retourne et ce n'est pas gagné ; d'où les 181 planches nécessaires pour parvenir à un semblant de fin. Il faut dire que l'héroïne n'est pas Einstein, et que – à sa décharge – les pièces du puzzle lui sont livrées de manière si confuses qu'elle a grand mérite à ne pas finir en hôpital psychiatrique… En gros, on attendait des rebondissement trépidants, des aller-retours dans le passé, des courses poursuites dans des tombeaux perdus, des coups de feu et des explosions, des méchants cruels et haïssables, des gentils héroïques… et au final, rien, que dalle, nada ! Des situations répétitives, des dialogues chiants, envahissants et interminables, aucun humour… Ah si : une fois l'héroïne s'endort durant les explications du professeur Je-sais-Tout-mais-J'explique-Rien ; j'ai failli l'imiter. Ce scénario est un remède souverain contre l'insomnie ! Quelle déception… J'ai failli ne mettre qu'une étoile, j'en laisse deux (toutes petites) parce que le dessin n'est quand même pas si mal… Ça ne sauve pas l'ensemble pour autant.

15/06/2015 (modifier)