January Jones (Jennifer Jones)

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

La séduisante et intrépide aviatrice américaine January Jones virevolte d'aventure en aventure dans le monde fascinant et menaçant des années 1930.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs néérlandais Aviation Ligne Claire

Avec l'aide de son mécanicien Rik et de l'énigmatique agent secret X1, elle doit déjouer des complots d'envergure internationale. «Tintin» en aviatrice dans les années 30. Aventures, complots et suspense.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1987
Statut histoire Une histoire par tome 8 tomes parus

Couverture de la série January Jones (Jennifer Jones) © BD Must 1987
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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16/09/2011 | roedlingen
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L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai lu les 6 premiers tomes de cette série. Elle nous raconte les aventures rocambolesques d’une aviatrice américaine entre les deux guerres. L’influence est clairement à aller rechercher du côté de Tintin, tant au niveau du dessin en ligne claire que du côté des scénarios. Des clins d’œil sont fréquents, à Tintin, bien sûr mais aussi à d’autres séries (comme Lucky Luke dans le tome 4). Ces clins d’œil confèrent à la série un côté « série B » voire parodique qui lui convient parfaitement. Les histoires sont assez diversifiées et mêlent aventure et exotisme à des contextes historiques plus tangibles (montée du nazisme, guerre d’Espagne, Hollywood des années ’30, etc…) Ce mélange est parfois heureux (Le Scénario Pinkerton) et parfois plus lourdingue (Les Cornes du Taureau). Des albums que j’ai lus, les trois premiers sont ceux qui se rapprochent le plus de l’esprit des premiers Tintin (le diptyque « Le Crane de Mkwawa »/ « Le Trésor du Roi Salomon » multiplie d’ailleurs les références à l’album « Les cigares du pharaon » de Tintin). Les autres, sans renier la filiation assumée, s’affranchissent quelque peu et essayent de doter la série d’un ton plus personnel. On retrouve dans ces récits quelques poncifs du genre. January Jones est affublée d’un jeune mécanicien très débrouillard. Un mystérieux agent secret la force à accepter des missions d’espionnage, ou apparaît au moment opportun pour la sortir d’un mauvais pas. Une méchante récurrente, pilote émérite du Reich, ne cesse de ressusciter d’histoires en histoires malgré quelques crashs mémorables. Ces stéréotypes passent plutôt bien car le ton franchement naïf de la série ne laisse pas de doute quant aux intentions des auteurs : faire de la bd comme celle qui a enchanté leur enfance. Deux gros reproches : - La traduction est parfois médiocre et, par conséquent, certains dialogues deviennent surréalistes avec des phrases dont on se demande ce qu’elles viennent faire là ; - L’orthographe est elle aussi loin d’être parfaite et ces fautes sont autant de petites gènes qui, mises bout à bout, finissent par quelque peu m’exaspérer. C’est dommage car j’ai le sentiment que BD Must s’est vraiment donné corps et âmes pour nous offrir une édition de qualité (grand format agréable, ex-libris offerts, couvertures plaisantes). Or ces erreurs et fautes dotent l’édition d’une touche d’amateurisme déplaisant. Donc voilà, si vous êtes fan de ligne claire, si vous avez aimé « Les Aventures de Tintin », « Jo, Zette et Jocko », « Barelli » et autres « Johan et Stephan (Oncle Zigomar) », si vous êtes prêts à pardonner quelques approximations de traduction et d’orthographe, et si vous acceptez de vous amuser de certains stéréotypes de ce genre de bande dessinée, January Jones est, en fait, une petite perle. Pas parfaite (je dirais même avec plein de petits défauts) mais faite avec une telle envie de s’amuser en reproduisant ces récits naïfs de notre enfance qu’il serait dommage de ne pas au moins l’essayer (de préférence via les quatre premiers tomes qui sont à mes yeux les plus réussis).

28/12/2020 (modifier)

Paru sous les Editions Milan pour le premier tome, Jennifer verra la suite de ses aventures chez Glénat. Et tout comme le changement d’éditeur, notre héroine change pas mal de type d’aventure ! Le tome 1 nous raconte une course automobile le monte Carlo partant de Russie, traversant l’Allemagne nazie pour arriver à Monaco. Une aviatrice se trouve mêlée à du contre espionnage au cours de cette course qui verra nombre de concurrents utiliser des méthodes peu orthodoxes. Evidemment à cela s’ajoutent un ingénieur ruiné ayant inventé un moteur révolutionnaire qui doit prouver sa longévité, un jeune mécano débrouillard bien utile et plein de méchants assez ridicules. Rien de transcendant somme toute, mais tellement naïf et rythmé que la lecture devenait plaisante. Et puis vient cette histoire de crâne qui nous poursuivra dans les tomes 2 et 3. Là où il n’y avait rien que de l’action pour la jeunesse, le scénariste tente soudain d’ajouter quelques touches plus subtiles, mais cela échoue lamentablement et l’ensemble devient un gloubi-boulga indigeste pavé de bonnes intentions. Les ressorts éculés utilisés pour faire avancer l’aventure qui faisaient sourire deviennent trop lourds et répétitifs quand tout cela prend une veine sérieuse. Bref partis sur le mode fous du volant (en moins drôle tout de même), Jennifer devient une bd quelconque ou l’on finit même par s’ennuyer (la tour eiffel pfff…). Graphiquement un ligne claire dynamique avec quelques références à Hergé (rencontre avec Henri de Monfreid repris des Cigares du Pharaon) encadre l’action. Certes daté, il n’en est pas moins de qualité. De même pour la colorisation certes trop basique pour un lecteur actuel mais plutôt réussi dans le contexte. Le tome 1 pourrait aller au Mais cette histoire de crane fausse tout pour un L’emprunter en bibliothèque pour les curieux avec une note globale gentille en considérant un public jeunesse.

16/09/2011 (modifier)