Alvin

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Régis Hautière et Renaud Dillies signent la suite d'Abélard avec le nouveau diptyque Alvin. Son ami disparu, l'ours mal léché Gaston traîne son désespoir à New York. Mais rien à faire ! Son karma doit être d'aider les petits êtres aux mille questions ! A voir aussi : Abélard


Académie des Beaux-Arts de Tournai Animalier Les meilleures séries terminées en 2016 Renaud Dillies

Son ami Abélard disparu, l'ours mal léché Gaston traîne son désespoir à New York. Mais rien à faire ! Son karma doit être d'aider les petits êtres aux mille questions ! Alvin, un jeune orphelin revêche, profitera de sa belle âme. Les voilà sur les routes, accompagnés, pour ne rien arranger, d'un prédicateur fou ! Poésie, dialogues truculents et virtuosité graphique se mêlent pour une très belle ode à la différence et à l'entraide. (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Juin 2015
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Alvin © Dargaud 2015
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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10/06/2015 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

Le diptyque Alvin se présente comme une suite de l'excellent Abélard. En fait nous sommes plus dans la continuité du personnage de Gaston et, même si il y a plusieurs rappels d'Abélard, les deux séries sont indépendantes. Si le tome 1 est bien dans l'esprit dramatique d'Abélard, le tome 2 m'a moins plu. J'y ai trouvé plusieurs propositions scénaristiques un peu trop faciles et en contradiction avec le tome 1. Par exemple le fait que Alvin soit un sang-mélé remet en cause pour moi toute la scène d'adoption du tome1 qui devient presque inconcevable compte tenu du portrait des potentiels parents. Idem je trouve le personnage du révérend prédicateur bien trop puissant et influant pour le lieu et l'époque. Alors qu'il vient d'arriver en Louisiane (?) il maîtrise trop facilement la population. Les allusions au KKK restent assez superficielles et peu crédibles dans le contexte proposé par les auteurs, notamment avec le policier qui s'y oppose. ( Le Klan était bien plus structuré que cela) Le graphisme de Dillies est toujours bien plaisant même si l'album est moins poétique que beaucoup de ses séries. La série porte une émotion tendre et plutôt optimiste (pour le tome2) ce qui tranche avec les scénarii usuels de Dillies. Malgré mes petites remarques j'ai trouvé cette lecture plaisante. 3+

12/11/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Mince alors, j’avais pourtant attribué un cinglant 5/5 à Abélard, mais cette suite ne m’a vraiment pas convaincu... la faute à un deuxième tome dont la thématique anti religions organisées m’a vraiment saoulé... je suis pourtant d’accord avec le discours de fond, l’hypocrisie, le contrôle des masses par la peur etc... mais j’ai trouvé le message d’un lourdeur ahurissante, presque caricaturale... s’agit-il d’une BD jeunesse ? Pourtant Abélard, avec les mêmes auteurs aux commandes, m’avait enchanté. On retrouve certes avec plaisir d’autres thèmes très humains chers aux auteurs, la musique, l’amitié etc. C’est d’autant plus dommage que le dessin de Dillies est bien entendu superbe, pas de surprise de ce côté là... d’où mon 3/5 bien généreux. Bref, je suis complètement passé à côté de ce diptyque... tant pis.

29/09/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Avec son drôle de chapeau, Abélard était une sorte de magicien poète. Ces aphorismes qu’il sortait de son galurin avaient le pouvoir de toucher l’âme. Ce petit personnage attachant, en plus d’être décrocheur de lune et ramasseur d’étoiles, avait réussi à tirer sa révérence de façon grandiose à la fin de la série qui portait son nom. Les cendres, jetées du haut d’un avion par son compagnon Gaston, s’étaient transformées en poussières d’étoiles. L’héritage d’Abélard, c’est ça. Ces poussières dorées, qui une fois au sol, ont germé pour donner les plus beaux bouquets. « Alvin » semble être de ceux-là. Abélard, comme tous les poètes, n’est pas mort et continue à vivre dans les cœurs aussi bien de ses créateurs que de ses lecteurs. Régis Hautière et Renaud Dillies ont ainsi décidé de prolonger le rêve avec « Alvin ». On y retrouve Gaston, la moitié de notre duo au départ improbable et désormais cultissime. Le grizzly grincheux au cœur tendre bien dissimulé semble éprouver quelque remords de n’avoir su protéger de la mort son petit ami « insupportable » qui posait tant de questions sur les choses de la vie. Il se sent encore redevable de n’avoir su apprécier pleinement la pureté de cette amitié qui lui tendait les bras, lui dont le regard sur le monde était obstrué par un nuage de mélancolie désabusée. Alvin l’orphelin va peut-être lui fournir, bien contre son gré, une seconde chance. Car Alvin, incontestablement, rappelle Abélard, non seulement par la première lettre de son prénom, mais aussi par sa petite taille. Sauf que le jeune matou fait plus figure d’enfant terrible et semble, avec sa langue bien pendue, mieux armé que le fragile moineau poète. Gaston aimerait s’en débarrasser, mais la loyauté est une de ses qualités premières. Et au fond lui, on le sent curieux de cette association inopinée qu’une fois encore il n’a pas décidée. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si, contre l’avis de Gaston, le gamin cherche à s’approprier le seul héritage matériel d’Abélard, ce sacré chapeau qui continue à engendrer ses petits mots de sagesse… Ainsi, une nouvelle aventure démarre pour Gaston et Alvin. Ils feront une rencontre étonnante au-delà du personnage peu recommandable qu’est ce pasteur de foire promenant sa cage aux monstres pour mieux conquérir les foules. Car sous le fumier se cachent parfois les plus beaux diamants… Le premier tome de ce diptyque nous remet donc l’eau à la bouche et c’est peu dire qu’on attend la suite avec impatience. En plus de ce mélange subtil de tendresse et d’humour décalé, on y retrouve avec bonheur le trait « enfantin » et graphiquement très maîtrisé de Renaud Dillies, assorti d’une mise en couleur sobre et juste aux tonalités chaleureuses. Ce trait, justement, qui contraste une fois de plus avec la maturité du propos et quelques « gros mots » ça et là, confirmant que l’œuvre n’est pas vraiment destinée aux plus jeunes.

11/07/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Comme beaucoup de lecteurs, je pense, tourner la dernière planche du second tome d’Abélard m’avait été douloureux tant je m’étais attaché à ces personnages, à ce poète rêveur et à son compagnon grognon au cœur en éponge. Retrouver ce dernier dans un nouveau diptyque ne pouvait donc que m’emballer… avec une seule crainte : celle de ne pas retrouver la magie d’Abélard. Et le début de l’album me confortait dans mes craintes. L’histoire tarde à démarrer, les auteurs en profitent pour réinstaller cette ambiance si particulière, empreinte de poésie et de mélancolie, de douce tristesse et d’humour résigné qui marque leurs collaborations. Je n’étais pas déçu… mais je n’étais pas surpris non plus. Et cet état demeurera jusqu’au terme de l’album tant celui-ci suit une voie déjà souvent empruntée, celle du célibataire grognon qui se retrouve affublé d’un gamin insupportable suite à une promesse faite dans la précipitation. Agréable à lire mais sans surprise, cet album ne m’a pas transporté. Je n’ai pourtant pas réussi à le lâcher, une fois ma lecture entamée, car le charme est toujours bel et bien présent. Ecriture, mise en page, colorisation, découpage : tout est soigné ! Objectivement, il ne manque que l’effet de surprise pour que mon sentiment soit identique à celui ressenti lors de la lecture d’Abélard. Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de cet album juste, simple et touchant (sauf si vous n’aviez pas succombé au charme de son prédécesseur).

10/06/2015 (modifier)