Le Fantôme de Canterville

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Adaptation de la célèbre nouvelle d'Oscar Wilde Du fantastique à tendance légèrement humoristique


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Auteurs espagnols Fantômes Oscar Wilde Séries avec un unique avis

Lorsqu'une famille de riches Américains, les Otis, décide d'acquérir le vieux château de Canterville, hanté par le fantôme d'un ancien comte du XVIème siècle, les ennuis commencent... ...mais pas pour ceux que l'on croit, car le pauvre fantôme aura fort à faire pour se faire respecter des Otis (le père, la mère, le fils aîné, la fille et les 2 garnements), il aura beau employer toute sa science de l'effroi, rien n'y fera. Dans sa crypte obscure et froide, se remémorant ses plus beaux exploits en ayant effrayé tous les propriétaires successifs, le fantôme devient amer, mais finalement il trouvera le salut grâce à Virginia, la fille des Otis.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1980
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Fantôme de Canterville © G.P. Paris 1980
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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30/04/2015 | Agecanonix
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Cette nouvelle d'Oscar Wilde écrite en 1888 est très célèbre et a connu plusieurs adaptations à l'écran. En BD, parmi plusieurs adaptations également, je retiens cette très belle version grâce au dessin de Juan Arranz, qui fut publiée en 1972 dans la revue espagnole Trinca et traduite en France en 1980 par les éditions GP. Je soupçonne que le récit fut publié en chapitres dans Pif-Gadget, car la collection Rouge et Or comprend des Bd également vues dans ce journal, comme Taranis, Capitaine Apache, Docteur Justice, Ayak le loup blanc, et des épisodes de Rahan... mais je n'en suis pas sûr, n'ayant plus de numéros de 1980-81. Ce dessinateur espagnol qui a travaillé pour la France dans les années 50 et 60, notamment dans le journal Record, est retourné dans son pays en 1970, c'est pourquoi il est moins connu que des gars comme Palacios, Brocal, De La Fuente ou Parras qui eux, sont restés travailler en France. J'aime bien son dessin qui est assez vigoureux, dans le même style que ceux de ses nombreux compatriotes qui ont oeuvré à la même époque en France, il est assez proche de Palacios et De La Fuente. Son adaptation du conte est très classique, bien découpée, et inclut l'ironie dont Oscar Wilde est coutumier et qu'on retrouve dans tout ce récit, notamment lorsque ces Américains bassement matérialistes et se moquant ouvertement des demeures hantées, offrent au pauvre fantôme qui n'est plus maître chez lui, de lui graisser ses chaînes avec du lubrifiant, ou encore effacent sa tâche de sang séculaire du parquet avec un détachant miracle ; sans compter les garnements qui lui balancent des oreillers à la figure.. Par ces facéties, Wilde montrait de façon amusante tout ce qui sépare les Anglais des Américains, ne disait-il pas que les Anglais et les Américains ne sont séparés que par la langue ? Et Juan Arranz réussit aussi à démontrer tout ça dans son adaptation. Une lecture très sympathique.

30/04/2015 (modifier)