Moses Rose

Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)

Bien des années après la bataille de Fort Alamo, Louis Rose, que tous considèrent comme le “lâche d'Alamo” parce qu'il en fut le seul survivant, retourne vers les ruines du fort pour récupérer de précieux documents…


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune La BD au féminin Le Texas, de la domination espagnole aux Etats-Unis [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA

Accusé d’avoir été le seul déserteur de la bataille du Fort Alamo, Louis « Moses » Rose espère prouver qu’il a combattu avec ses camarades. Pour échapper à la prison, il n’a d’autre choix que d’aider le shérif Millsaps à retrouver de l’argent et des documents cachés dans les ruines du fort. Mais il s’agit d’un voyage de 900 kilomètres, au travers des contrées hostiles où les Comanches ont repris les armes… Texte de présentation de l'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Février 2015
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Moses Rose © Bamboo 2015
Les notes
Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)
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04/03/2015 | Eric2Vzoul
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L'avatar du posteur Noirdésir

Malgré quelques facilités scénaristiques (une gentille institutrice qui se transforme brusquement en pétroleuse, une foule d’anciens grognards de Napoléon qui se retrouvent au même moment dans le même coin paumé des États-Unis au milieu du XIXème siècle !, etc.), et une intrigue assez linéaire et sans trop de surprise, ça se laisse lire, mais sans enthousiasme. C’est une sorte de chasse au trésor, avec les inévitables méchants qui poursuivent de leur haine et de leurs coups tordus le groupe hétéroclite qui retourne vers les ruines du fort d’Alamo, dans lesquelles seraient conservés des documents précieux. Les fusillades font souvent office d’intrigue (comme certains flash-back sur la bataille d’Alamo), masquent un certain creux, et un rythme assez lent. Le passage avec les Indiens était peu crédible, et l’est d’autant moins que tout cet aspect est brusquement évacué sans explication. Je n’ai pas vraiment été convaincu par ce triptyque. Sinon, à la fin du tome 1 : « suite et fin dans le tome 2 ». A la fin du tome 2 : « suite et fin dans le tome 3 ». Ceux qui ont acheté les albums au fur et à mesure de leur sortie ont dû craindre de ce faire enfler, avec une série à rallonges artificielles.

11/05/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Je ne peux que constater à la lecture une sorte de décalage entre les évènements décrits et le récit lui-même qui semble sauter des étapes ou être trop bavard inutilement sur certains aspects. Je trouve qu'il y a un sérieux problème au niveau de la coordination des scènes mais bon. Je suppose que les auteurs ont voulu introduire une véracité historique en toile de fond. Au final, il manque une certaine intensité à ce récit et une certaine profondeur des personnages. Comme la construction n'est guère convaincante, cela commence à faire beaucoup. Et si on ajoute une faiblesse du graphisme, cela nous achève totalement. Bref, un gros sentiment de confusion.

16/04/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le nom d'Alamo résonne durant tout ce récit, mais il ne s'agit pas d'évocation historique sur le fameux siège de 1836, plutôt d'étudier le cas de Louis Rose, le supposé déserteur d'Alamo, cas qui fut bien mieux mis en lumière dans Alamo de la collection 1800 chez Soleil. Il est donc question d'un voyage pour récupérer des documents dans le fort ruiné, mais il faut traverser des contrées hostiles peuplées d'Indiens. L'argument aurait pu être beaucoup mieux exploité, je n'ai pas trouvé ce récit très convaincant, c'est assez soporifique et pas passionnant du tout, avec un prétexte à des massacres inutiles. Cothias semblait plus inspiré quand il scénarisait sur les séries Vécu chez Glénat, je n'ai pas retrouvé son talent d'écriture ici, alors qu'il a parfaitement fonctionné sur L'Ambulance 13 avec ce même Ordas. D'autant plus que le lecteur en apprend finalement très peu sur Louis Rose, qui aurait mérité un éclaircissement plus poussé. Dommage, car le dessin est assez joli et détaillé, avec de bons décors et une mise en page agréable. Une petite déception.

25/03/2016 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Mais bien sûr Fort Alamo, un siège si difficile à prendre, tout le monde en a entendu parler... mais de quoi s'agit il précisément ? Et bien voilà une bonne occasion d'en apprendre plus sur cette bataille historique. Et bien non en fait, car à part dans les premières planches où on nous dit que le personnage principal est un des survivants de cette bataille, de fort on ne verra point et d'Histoire il ne sera pas question non plus. Cela ne serait pas grave si cela était compensé par une histoire passionnante, mais ce n'est pas trop le cas non plus. Le début laissait espérer une histoire d'aventures sur les traces du fort à la recherche d'un Trésor. Mais entre les personnages clichés et les situations improbables j'ai eu du mal à accrocher à ce récit. La maquerelle est invraisemblable et insupportable. Les attaques dans le bayou ou avec les indiens tombent comme des cheveux sur la soupe. La narration n'est pas très efficace car il y a parfois des flashs backs de quelques cases seulement qui s'immiscent au milieu d'autres scènes et c'est pas toujours limpide. On ne sait pas si la série comportera 2 ou 3 tomes mais dans un cas comme dans l'autre il n'est pas sûr que je m'intéresse à la suite.

13/03/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Et revoilà Louis “Moses” Rose, le « lâche d'Alamo »… La résistance désespérée des 189 Texans face aux 2000 soldats du général Santa Anna lors du siège de Fort Alamo constitue l'un des jalons héroïques de l'histoire des États Unis. Le sacrifice sanglant des défenseurs du fort est cependant entaché par le choix de Louis Rose. Alors que la bataille est perdue et qu'il est certain que les Mexicains ne feront aucun quartier, le colonel Travis trace une ligne au sol et demande à ceux qui sont prêts à mourir de la traverser. Un seul reste de l'autre côté, Louis Roses, un Français survivant des guerres napoléoniennes, surnommé “Moses” à cause de son grand âge. En refusant de mourir, pour tous les patriotes texans (et, dans ces contrées, ils sont nombreux à manquer de recul sur le sujet ; voir l'hilarante Petite histoire du grand Texas), il devient le « lâche d'Alamo ». L'histoire de l'Alamo est connue de tous, parce qu'elle a été déformée, magnifiée et idéalisée par le célèbre film éponyme de John Wayne. Elle est restituée de manière plus crue et réaliste dans la série Alamo (que je recommande), où le personnage de Louis Rose sert déjà de fil conducteur. Cette nouvelle série s'écarte de toute prétention historique, puisque l'essentiel de l'action se déroule en 1852, soit seize années après la bataille et surtout un an après la mort du vrai Louis Rose. L'approche uchronique des auteurs leur permet donc d'utiliser des personnages et des faits historiques sans prétendre dépeindre la réalité. « Il est permis de violer l'histoire à condition de lui faire de beaux enfants », disait Alexandre Dumas père. Depuis une dizaine d'années, Cothias et Ordas ont pris l'habitude de travailler leurs scénarii à quatre mains, et ont signé quelques bonnes séries, comme L'Ambulance 13, S.O.S. Lusitania ou Le Fils de l'officier (déjà dessiné par Christelle Galland). Ils semblent bien s'amuser en mettant ce western en musique. Le voyage de Louis Rose vers les ruines de l'Alamo emprunte un chemin semé d'embuches et de vilains qui veulent lui faire la peau : pirates, cajuns, comanches, politiciens sans scrupules, chasseurs de primes, avocat véreux, et même quelques Siciliens pré-mafieux ! Le pauvre a tant d'ennemis aux fesses qu'on se croirait dans Chihuahua Pearl (Blueberry #13). Ce n'est pas du Charlier, mais on s'en rapproche. Dans un style plus contemporain, les auteurs alternent des planches très bavardes et d'autres presque muettes pour les scènes d'action. Le récit ne mégote pas sur les rebondissements et je ne me suis pas ennuyé, même si certains passages, parfaitement invraisemblables, sont éludés. Quant aux personnages, ils sont trop nombreux pour que leur personnalités soient développées, ils sont traités comme des caractères entiers et plutôt caricaturaux. C'est l'apanage du genre, mais j'aimerais en savoir un peu plus sur la vie hors du commun de Louis Rose. Le dessin de Christelle Galland convient bien au genre western, malgré quelques maladresses dans les mouvements et une propension à affubler ses personnages de costumes ridicules (le capitaine Robbard est fringué comme s'il allait entonner « In the Navy », la mère maquerelle arpente la prairie en talons hauts, les cajuns sont déguisés en guerriers gaulois…). En somme, Moses Rose ne sera probablement pas la série de l'année, mais c'est un western plaisant, que je recommande aux amateurs du genre qu'un peu de classicisme ne rebute pas. J'attends la suite, sans être sûr du nombre d'albums que comptera la série. Sur la tranche, comme dans toutes les séries de la collection “Grand Angle”, figure la mention « 1/3 », soit le numéro de l'album et le fait que la série comportera 3 albums. Mais en dessous de la dernière planche, les auteurs indiquent « suite et fin dans le tome 2 »… Pas très clair tout ça, et pas très pro de la part de l'éditeur…

04/03/2015 (modifier)