L'Unambule

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Récit onirique et surréaliste.


Séries avec un unique avis

Récit de rêve ou introspection noire? Ce récit se lit avec l'imagination à l'esprit, se lit comme un poème. Et la poésie ne se résume pas.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 2006
Statut histoire Série abandonnée 2 tomes parus

Couverture de la série L'Unambule © 6 Pieds Sous Terre 2006
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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05/08/2014 | Noirdésir
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Voilà un auteur et une série qui s’écartent franchement des sentiers battus, et qui ont sans doute eu du mal à rencontrer leur lectorat – et j’espère qu’en la signalant sur le site certains auront la curiosité d’aller la découvrir. C’est en tout cas tout à l’honneur de certaines petites maisons d’éditions, comme ici 6 Pieds Sous Terre, de publier ce genre d’œuvre. A noter que lors de la publication des deux tomes que j’avise, le site de l’éditeur annonçait un troisième tome. Etant donné le temps écoulé depuis la publication des deux premiers tomes, on peut craindre que ce troisième opus ne paraisse pas et que la série peut être considérée comme abandonnée (même si cette « absence » ne gêne pas la lecture des deux premiers opus). Résumer cette série est une gageure et n’est d’ailleurs pas plus souhaitable que réalisable. Techniquement, il y a une histoire, puisqu’un personnage vit des « aventures », rencontrant d’autres protagonistes (un chat, des hommes masqués, un certain nombre d’autres animaux, Emma Cyprine, qui donne son nom au second album paru, etc…). Mais plus que l’intrigue elle-même, qui défie les lois de la narration, c’est son traitement qui rend cette série originale – mais qui risque aussi peut-être de rebuter certains lecteurs. En effet, on est ici en terre de surréalisme, puisque nous lisons, nous voyons, nous respirons à plein poumon une sorte de récit de rêve. Texte et dessin relèvent sûrement en grande partie de l’écriture automatique. Ce sont donc les images et leur rapprochement, voire leur confrontation, qui nous mènent jusqu’au bout d’un récit onirique. Le dessin – dans un Noir et Blanc très heurté, véritable feu d’artifice d’images, titille l’imagination comme le récit. Là aussi, peu de points « reconnaissables » pour situer les décors, qui participent plus du « stupéfiant image » que du cadre spatio-temporel peut-être plus rassurant, mais quand même ouvrant moins sur l’horizon des rêves. De petits albums à découvrir donc, en lâchant la bride à son imagination, comme l’auteur a su le faire avec la sienne en nous invitant à participer à son voyage intérieur. Un poème noir et lyrique que les amateurs de surréalisme apprécieront forcément !

05/08/2014 (modifier)