Moderne Olympia

Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)

Quand l'art rencontre le burlesque...


Ecole Estienne Paris Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs L'impressionnisme La BD au féminin Milieux artistiques Peinture et tableaux en bande dessinée

"Olympia, une héroïne moderne" (Le célèbre tableau de Manet) est un peu la Joconde du musée d’Orsay… posant dans son plus simple appareil. On ne pouvait choisir meilleure héroïne pour une aventure au coeur du musée. Peinte en 1863, Olympia a créé le scandale et ouvert la voie de la modernité aux impressionnistes, opposés aux peintres académiques. Au centre de deux clans, celui du Salon des Refusés et celui du Salon Officiel, Olympia est une icône et un pivot dans l’histoire de l’art. Deux clans, une héroïne, un scandale : ce n’est plus de l’histoire de l’art, c’est du cinéma ! Et si le musée d’Orsay était un vaste studio où se tourne, se joue, s’affronte, se fabrique tout un monde d’images et de mythes ? Olympia, jeune actrice pleine de rêves, est pressée de vivre le grand frisson romantique devant la caméra, d’incarner une Juliette passionnée aux côtés d’un Roméo digne de ce nom. Elle se verrait bien en haut de l’affiche, comme Vénus, la star des studios d’Orsay. Mais on ne lui offre que des rôles de figurante, qu’elle incarne avec la même adresse qu’un Peter Sellers dans The Party. La figuration n’est pas faite pour elle, elle le sait, mais que faire pour exister quand on est issue du quartier des Refusés et que les premiers rôles ne sont réservés qu’à l’élite, les Officiels ? (texte : Futuropolis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Février 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Moderne Olympia © Futuropolis 2014
Les notes
Note: 2.86/5
(2.86/5 pour 7 avis)
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07/02/2014 | Spooky
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Par Présence
Note: 4/5
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Le spectacle continue ! - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre. C’est le premier d’une série de collaborations entre le musée d’Orsay et l’éditeur Futuropolis. Son édition originale date de 2014. Il a été réalisé par Catherine Meurisse pour le scénario, les dessins et les couleurs. Il comprend soixante-quatre pages de bande dessinée. Il se termine par la liste de cinquante œuvres des collections du musée qui ont inspiré l’autrice : il y a d’abord neuf pages qui comprennent la reproduction de douze tableaux, puis deux pages qui liste les cinquante œuvres par ordre d’apparition, avec leur créateur, leur titre la date de création, leurs dimensions et la date d’acquisition, ainsi que le numéro de page de l’album dans laquelle elles sont citées. Roméo Montaigu vient de tuer le comte Pâris qui l’avait provoqué en duel. Les soldats arrivent et découvrent le cadavre, avec le valet de Roméo encore sur place. Ils le ramènent à leur responsable qui décide d’attendre l’arrivée du roi. Celui-ci ne tarde pas et demande qu’on lui explique l’épouvante qui fait tressaillir ses oreilles. Après avoir entendu ce qui s’est passé, la reine fait le constat du fléau par lequel le ciel châtie la haine, pour tuer leurs joies, il se sert de l’amour. Le roi se désole d’avoir fermé les yeux sur leurs discordes, il a perdu deux parents. Roméo et Juliette, pauvres victimes de leurs inimitiés. Cette matinée apporte avec elle une paix sinistre. Le soleil se voile la face de douleur. Jamais ouverture n’aura été plus douloureuses que celle de Juliette et de son Roméo. Le film se termine, et les crédits défilent sur l’écran, avec Vénus dans le rôle de Juliette, Paolo Malatesta dans le rôle de Roméo, etc. Olympia et le petit joueur de fifre se lèvent : il remarque que c’est la cinquième fois qu’ils voient cette toile, et qu’elle pleure encore. Elle répond que cette histoire lui brise le cœur, elle adorerait être Juliette, elle pense qu’elle a les qualités pour jouer les grandes amoureuses. Le fifre lui demande si Juliette avait de l’eczéma aux fesses ; Olympia peste qu’elle s’est encore assise sur du pop-corn. De retour chez elle, Olympia déclame des répliques de Juliette à sa servante en présence du fifre. La servante lui conseille de frapper ses consonnes et d’attaquer chacune de ses répliques. Elle continue : Si Olympia continue à déclamer en yaourt, sa carrière est finie avant d’avoir commencé. Cela fait penser le fifre à une blague : un Noir qui passe devant une pharmacie et qui lit sur la vitrine Oméopathie. Alors il se dit : Pauv’ Juliette. Olympia lui renverse un pot de fleurs sur la tête. Puis elle se demande à quoi bon articuler : son prochain rôle est muet, elle joue une esclave dans le Cheikh, une grosse production orientaliste, Chassériau à la mise en scène, Regnault aux décors, Dehodencq aux costumes. Elle a une scène clé : elle sort des cuisines du palais un couscous royal dans les bras, le cheikh la voit, la viole, la jette en pâture à ses éléphants qui, excités par l’odeur de la semoule, la… Lors de la prise de vue, elle glisse sur un pois chiche et il s’en suit une cavalcade hors de contrôle. Le musée d’Orsay décide de s’associer avec l’éditeur Futuropolis pour produire plusieurs bandes dessinées ayant pour thème aussi bien cette institution que ses collections. Catherine Meurisse choisit une construction originale : elle met en scène une des femmes représentées sur les toiles du musée, Olympia (1866) peint par Édouard Manet (1834-1917). Ainsi elle raconte une histoire avec un personnage central fictif, une forme très différente d’une visite du musée, d’un passage en revue d’une collection d’œuvres choisies, ou d’une mise en valeur de son architecture. La mise en scène s’effectue dans un dispositif pouvant surprendre : Olympia évolue comme sortie de la toile du même nom, dans le plus simple appareil, si ce n’est un nœud dans les cheveux et un ruban autour du cou, sans que Victorine Meurent (1844-1927, peintre), qui a servi de modèle, ne soit citée, ni Laure qui a posé pour la servante. De temps à autre, elle se retrouve à devoir se vêtir pour poser dans une autre toile. Elle fut effectivement le modèle pour le Déjeuner sur l’herbe (1863) de Manet. Ainsi quelques personnages de toiles célèbres (dont Vénus) se rendent à des prises de vue de type cinéma pour poser dans la réalisation d’un tableau célèbre. Avec ses dessins descriptifs aux formes déliées et humoristiques, l’artiste rend ainsi hommage à cinquante œuvres en les évoquant, sans chercher à les reproduire, parfois dans la mise en scène, parfois par une allusion comme le test de l’asperge (peinture à l’huile de 1880, de Manet) pour vérifier la fermeté de la poitrine d’Olympia. En fonction de sa familiarité avec le musée d’Orsay et ses collections, le lecteur identifie plus ou moins facilement les œuvres. Selon les pages, l’artiste en intègre un nombre variable. Par exemple, il n’y en a pas dans les pages treize à quinze, et il y en a six dans la page seize : Vénus à Paphos (1852) par Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), L’assaut (1898) par William Bouguereau (1825-1905), La source (1856) par Jean Auguste Dominique Ingres, La jeunesse et l’amour (1877) par William Bouguereau, La chaste Suzanne (1864) par Jean-Jacques Heiner (1829-1905), Naissance de Vénus (1879) par William Bouguereau. Le lecteur a également bien compris que la première séquence correspond à une adaptation plus ou moins fidèles (en fonction des répliques) de la pièce de théâtre Roméo et Juliette (1597) de William Shakespeare (1564-1616). De la même manière, il reconnaît un spectacle de french-cancan dans les pages treize à quinze, une première allusion au film West Side Story (1961), réalisé par Jerome Robbins (1918-1998) et Robert Wise (1914-2005) en page vingt-neuf (reprise pour la couverture) et une scène tirée du même film dans les pages trente-cinq à trente-sept. La dessinatrice reste dans le même registre graphique, avec ces personnages un peu caoutchouteux, aux expressions exagérées, aux silhouettes dessinées de façon comique, avec une direction d’acteurs empruntant régulièrement à la pantomime et au burlesque. De temps à autre, le lecteur relève également une référence supplémentaire à l’occasion d’un dialogue, par exemple quand Olympia évoque Alfred Dehodencq (1822-1882), un peintre et dessinateur français, ou quand des figurantes se mettent à chanter qu’il faut coucher pour réussir dans ce métier, en particulier pour figurer en couverture du magazine Télérama. La narration visuelle étant alerte et vive, pleine d’humour, le lecteur prend plaisir au récit pour le divertissement qu’il constitue. Il suit donc cette Olympia moderne, cantonnée aux seconds rôles, en bute à la jalousie de Vénus, modèle établie posant pour des tableaux de style classique ou relevant de la peinture dite classique. Il la voit tomber amoureuse de Romain, un second rôle ou même un figurant dans le tableau La chute de Rome n’aura pas lieu. – Romains de la décadence (1847) par Thomas Couture (1815-1879). La narration s’avère d’autant plus agréable que l’artiste raconte des événements spectaculaires régulièrement : un parachutage depuis un avion pour créer Les Oréades (1902) de William Bouguereau, l’arrivée de Napoléon à la tête de son armée pour mettre fin à une rixe urbaine, romain en train d’interpréter le célèbre numéro de danse de Singin’ in the rain (1952), film musical de Stanley Donen (1924-2019) et Gene Kelly (1912-1996), ou encore une traversée de jungle devant autant à celle de La charmeuse de serpents (1907) du Douanier Rousseau (1844-1910) qu’à l’étang des Nymphéas (1914-26) de Claude Monet (1840-1926). Il arrive ainsi au terme de l’ouvrage et l’intrigue, le sourire aux lèvres, découvrant que Olympia n’était que doublure cuisses pour L‘origine du monde (1866) de Gustave Courbet (1819-1877). Dans le même temps, le lecteur sent bien qu’il se joue autre chose qu’une simple série de péripéties pour que Olympia parvienne à décrocher des emplois pour une prise de vue. Le tableau de Manet est exposé au Salon (Salon de peinture et de sculpture) de 1865, qui a lieu à Paris. Ce Salon avait vocation d’exposer les œuvres des artistes agréés par l'Académie des beaux-arts, c’est-à-dire des œuvres ou des artistes revêtant un caractère officiel. Le thème du tableau ne correspond pas aux critères officiels. Dans ses propos, Olympia évoque également le Salon des refusés, c’est-à-dire une exposition des œuvres non admises qui se tient dans un autre lieu, où le même Manet avec exposé son Déjeuner sur l’herbe en 1863. Une décennie plus tard, les Impressionnistes organiseront leur propre salon en 1874, faisant également partie des Refusés. Avec ces événements en tête, le lecteur comprend que l’autrice met également en scène cette opposition entre les deux classes d’artistes, les Officiels et les Refusés. L’histoire d’amour entre Olympia (une Refusée) et Romain (un Officiel) s’apparente alors à un amour tragique entre deux personnes issues de deux groupes sociaux en conflit, comme pour les Capulets (Juliette) et les Montaigu (Roméo). Fort heureusement, l’issue de ce récit s’avère moins tragique, puisque c’est l’avènement d’une nouvelle technologie qui oblige les uns et les autres à s’adapter. Pour rendre hommage au musée d’Orsay et à ses collections, l’autrice a imaginé une forme originale, reposant sur le fait que chaque œuvre fait l’objet d’une mise en scène cinématographique nécessitant la participation d’acteurs et d’actrices établis, et de figurants non-conformistes. Dans un registre graphique humoristique et plein de vie, elle raconte les errances d’Olympia, appartenant à la classe des Refusés, et rejetée par Vénus (celle de La naissance de Vénus – 1863 – de Alexandre Cabanel - 1823 - 1889) et ses trois petits angelots. Il s’en suit une évocation pleine de vie des œuvres majeures du musée, et une mise en scène de la confrontation entre Officiels et Refusés. Belle vulgarisation.

25/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Le genre d'album où soit on adhère au délire de l'auteure, soit on le rejette et dans mon cas je n'ai pas réussi à entrer dans le récit. C'est peut-être parce que je ne suis pas un grand spécialiste de peinture et je ne connais pas le musée d’Orsay, ne vivant pas en France, alors il y a peut-être des références qui me sont passées au-dessus de la tête et qui ont dû faire rire les amateurs de cet art. Mon principal problème est que je n'ai pas aimé le ton de l'album. La manière dont les personnages bougent et parlent m'a rappelé le théâtre, or un des trucs que je n'aime pas lorsque je lis une BD est lorsque j'ai l'impression d'avoir devant moi des acteurs qui surjouent et non des personnages qui agissent de manière naturelle. Il reste le dessin de Meurisse qui reste agréable à regarder et qui est dynamique. C'est mieux que rien on va dire.

30/06/2021 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
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Personnellement, je suis comme Alix, je n'ai pas compris. Je n'ai pas aimé la narration, cela part dans tous les sens, ça n'apporte rien aux oeuvres. J'aurais pensé qu'une BD en collaboration avec un Musée se centrerait plus sur les oeuvres mais ici non, c'est cettre trame de l'ancètre des films ciné qui est privilégiée, avec des personnages inintéressants et même agaçants. Le dessin est lui marrant, symptômatique de ce type de BD et il est assez dynamique pour insuffler du rythme, j'aurais donc aimé le voir au service d'une histoire intéressante.

14/05/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le musée d’Orsay se lance lui-aussi – après le Louvre – dans les « Bandes Dessinées dérivées ». Pourquoi pas ? Au vu de ce que ça a donné pour le Louvre, j’étais un peu circonspect, car c’est assez inégal (et souvent décevant). C’est donc un peu par hasard et à reculons que j’ai emprunté cet album. Et bien c’est une bonne pioche ! En effet, si le dessin peut paraître surprenant de prime abord, très éloigné du style des très nombreux tableaux du musée qui apparaissent, plus ou moins transformés, dans l’album, il est en fait très raccord avec l’ambiance et le propos. Comme le signale Alix, c’est loufoque. Mais contrairement à lui, cela ne m’a pas du tout rebuté, bien au contraire ! J’ai bien apprécié les délires de l’auteur, qui a fait de ce personnage d’Olympia une sorte d’égérie improbable, qui ne veut pas se cantonner au salon des refusés, et qui cherche l’amour et la gloire en déclamant du Shakespeare. Alors on peut s’amuser à retrouver les tableaux (pour les flemmards ou les incultes, les « réponses » sont données en fin d’album), mais aussi les films (« West Side Story » ou « Singing in the rain » par exemple). Mais on peut aussi ne lire que l’histoire, sans l’arrière-plan culturel, avec ses running gags (le groom qu’on tabasse ou sur qui on balance des pots de fleurs après qu’il ait tenté une mauvaise vanne). C’est en effet plutôt drôle, et globalement très réussi ! Un album à découvrir, qui montre qu’on peut s’amuser de la culture, qu’on peut être cultivé et drôle, et que l’humour et l’art ne sont pas incompatibles. Duchamp avait même démontré qu’ils pouvaient être fusionnels…

23/02/2016 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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J'ai aimé le délire, l'originalité et les très nombreux clins d’œil de cet ouvrage. Son idée, à la base, n'est pas banale. Il s'agit de donner vie aux personnages de très nombreux tableaux célèbres et de leur donner pour motivation d'être acteurs dans des "toiles", qui sont comme des tournages de films de cinéma desquels aboutissent la "peinture" d'un nouveau tableau. Olympia, sortie telle quelle (et donc toute nue) du tableau de Manet, peine à la fois à percer dans sa carrière d'actrice, où elle accumule les bourdes, et à trouver l'amour. On se retrouve ainsi avec un mélange de récit féminin aux accents de Claire Brétécher mais donnant surtout la part belle au délire et à l'humour. Le cocktail est surprenant, où West Side Story rencontre les toiles des peintres les plus célèbres, où leurs représentations sont tournées en ridicule et où l'absurde est à chaque coin de rue. A cela s'ajoute un grand nombre de clins d’œil, à la peinture, au cinéma ou à la bande dessinée. Il y a les toiles célèbres dans lesquelles essaie de jouer la malheureuse Olympia, mais il y a aussi un grand nombre de peintures célèbres qui servent discrètement de décors dans lesquels évolue l'action et les protagonistes. En fin d'album, on trouve d'ailleurs la liste des la cinquantaine de tableaux insérés au fil des pages. J'ai franchement rigolé à bien des endroits, et j'ai apprécié la finesse de certains clins d'oeil, leur humour ou la façon dont ils étaient amenés. J'ai surtout apprécié le côté délirant du récit et l'originalité de l'ensemble.

20/10/2014 (modifier)
Par Alix
Note: 1/5
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C’est la première fois que je n’arrive pas à finir un album Futuro. Je n’ai tout simplement pas compris où l’auteur voulait en venir. Le résumé de l’éditeur clame haut et fort qu’il s’agit de « l’album le plus drôle jamais publié par Futuro », bon, je veux bien les croire sur parole, mais je n’ai personnellement pas trouvé ça drôle du tout. La narration est loufoque et indigeste au possible. On passe sans arrêt du coq à l’âne, et les nombreuses références artistiques me sont complètement passées au-dessus de la tête (l’album est réalisé en collaboration avec le musée d’Orsay). Il y a peut-être une réflexion intéressante sur l’art et l’artiste, mais j’y suis resté hermétique, et j’ai souffert jusqu’au ¾ de l’album avant de laisser tomber. Affreux affreux.

12/02/2014 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Les deux amours de Catherine Meurisse sont l'Art avec un grand A et l'humour, de préférence burlesque. la nouvelle collection qu'elle inaugure chez Futuropolis lui permet de marier à merveille les deux, puisqu'elle entremêle joyeusement la peinture, le cinéma et la danse : West Side Story ou encore Singing In The Rain se mêlent aux oeuvres de Manet, Toulouse Lautrec, Monet, Degas, Courbet... Comme le dit si justement l'éditeur, "ce n’est plus un album, c’est un bouillon de culture !" On peut se sentir un peu submergé par toutes ces références, même si l'auteure (ou l'éditeur) a pensé à lister les oeuvres du Musée d'Orsay qui sont présentes dans l'album, dans le cadre du partenariat avec celui-ci. C'est rafraîchissant, dénué de tout complexe, Catherine Meurisse n'a décidément peur de rien et le prouve encore une fois. On se marre souvent, on est interloqué parfois, on souffle de temps en temps. La dessinatrice n'est certes pas Philippe Delaby (paix à son âme), mais ses corps dénudés ont le sein joyeux, la fesse croquignolette et les membres à géométrie variable qui siéent à une joyeuse comédie cultivée. On dirait presque du Thomas Cadène, en encore plus échevelé.

07/02/2014 (modifier)