La Marquise des Lumières

Note: 3/5
(3/5 pour 8 avis)

Deux grands noms de la bande dessinée signent cette superbe histoire où aristocratie et petit peuple sont entraînés côte à côte dans le tourbillon qui mène aux grands bouleversements de la Révolution de 1789...


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Révolutions françaises Vécu Versailles

A l'ombre du roi et des personnages qui ont contribués à faire la Revolution Française , les intrigues se nouent , des passions se déchaînent , des drames éclatent . Dans cette turbulente fin du XVIII ième siècle , deux personnages hors du commun vont se croiser : Sophie de Grouchy , Marquise de Condorcet et Modeste Bonhomme , un adolescent qui recueille les enfants abandonnés . Le monde de l'aristocratie et celui du petit peuple sont entraînés dans le tourbillon qui mène aux grands bouleversements de 1789 .

Scénario
Dessin
Lax
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1987
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série La Marquise des Lumières © Glénat 1987
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 8 avis)
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25/08/2002 | okilebo
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L'avatar du posteur bamiléké

Je suis assez perplexe après la lecture de ce récit historique. Quand l'œuvre a été créée, nous étions proche du bicentenaire de la Révolution et le thème occupait le devant de la scène avec des œuvres assez inégales. Pour sortir de cette profusion il fallait donc prendre un angle inédit. Cothias choisit la période prérévolutionnaire autour du couple Condorcet (des nobles) acquis aux idées réformatrices. Le souci est que Condorcet est dans une période un peu creuse par rapport à son passé intellectuel et son avenir engagé dans la révolution. Les auteurs introduisent un côté fictionnel pour augmenter l'intensité dramatique autour d'une liaison supposée et d'une fille placée. D'une part Cothias nous livre des passages dignes de Wikipédia avec des dialogues supposés assez lourds grâce à une énumération de type galerie sans fin des principaux esprits ou décisionnaires de l'époque. Certains passages font vraiment dictionnaire assez ennuyeux. J'ai d'ailleurs bondi en T1 p46 quand Cothias place dans la bouche de Condorcet avec un contre sens philosophique total la célèbre phrase de Pascal : "Le cœur a ses raisons que la raison ignore (ne connait point)" qu'il attribue à... Descartes ! Oups cela décrédibilise beaucoup quand on parle de ce sujet. Ensuite Cothias porte une charge violente contre La Fayette, personnage historique dont le nom a souvent été repris. Perso, j'aimerais connaître les sources qui lui permettent d'accréditer une telle situation. Si on y ajoute les énormes clichés sur Louis XVI, je n'y trouve pas mon compte. Le graphisme de Lax verse vers un réalisme assez banal que l'on rencontre dans plusieurs séries de cette époque sans beaucoup de caractère. Lax fera sa révolution graphique quelques années plus tard avec bonheur. Je préfère même son graphisme humoristique et un brin caricatural de Du sang sur les groseilles. Une mise en couleur triste et fade complète une pauvre lecture de la seule série de Lax que je n'avais pas lue.

21/11/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Pas de chance aujourd'hui moi, après avoir donné mon avis su Vinci me voila de retour avec une BD que j'aurais tendance à classer dans le même genre, l'historique un brin lénifiant dans le sens ou là encore il faut du courage et s'accrocher pour venir à bout de cette sombre histoire. Pas que ce soit mal fichu au demeurant mais ce vieux lettrage incliné avec une lettre de temps en temps en sur-gras, pourquoi d'ailleurs? Et puis j'ai pas accroché à toutes ces péripéties sur la misère du peuple pendant que les nantis festoient. Dans le genre la BD Hyver 1709 de Xavier et Sergeef est à mon sens bien plus évocatrice et puissante que celle-ci ; là il faut avouer que ça cause beaucoup, et que je t'explique, etc.. Ne connaissant rien de l'histoire c'est avec plaisir que j'ai emprunté cette BD surtout en y voyant le nom de Lax, hélas c'est un Lax première époque que j'ai découvert et celui-ci ne me convient guère. Bon pas totalement inintéressant mais pas une BD que je recommanderais que ce soit pour l'achat ou l'emprunt.

23/02/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En tant que passionné d'Histoire, j'ai lu cette série, mais sans y prendre un réel plaisir car ce n'est pas du tout une époque qui m'attire, en raison de la noblesse frivole qui ne savait que s'amuser pendant que le peuple souffrait et crevait de faim ; pire, les nobles méprisaient les petites gens et les rabrouaient, c'est une chose que je déteste chez ces gens qui ont payé tout ça à la Révolution. Et pourtant, je ne suis pas un révolutionnaire, car les excès de la Révolution, je ne les approuve pas non plus, et c'est pas beau à voir. En tout cas, c'est exactement ce que montre Cothias, il brosse avec justesse un tableau de cette noblesse souvent frivole sous Louis XVI, où aristocratie et petit peuple sont entraînés côte à côte vers le grand tourbillon de 1789, et où l'on rencontre nombre de célébrités de l'époque, à travers le cheminement du personnage de Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet. Je préfère de loin le dessin de Lax ici, que sur Le Choucas, c'était sa première grande série réaliste, au dessin fin et soigné.

21/09/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une série que j'ai préférée aux 7 vies de l'épervier du même scénariste. Je trouve que le récit est plus facile à suivre même s'il y a beaucoup de personnages ! Les premières pages sont excellentes et me donnaient envie de connaitre immédiatement la suite. Ensuite, j'ai trouvé que le récit était sympathique, mais certains passages ne m'intéressaient pas. Mon intérêt variait selon qui était présent dans les scènes. Par exemple, j'aime bien les scènes avec le roi et je trouve que l'adolescent pauvre est sans grand intérêt. De plus, je ne suis pas un grand fan du dessin de Lax ici qui a un style différent de son style habituel. Heureusement, c'est toujours fluide et lisible.

27/08/2013 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Cette fresque de juste avant la révolution date un peu et ça s’en ressent dans les couleurs plutôt fades. Le trait de Lax est réaliste et juste. Toutefois, je le trouve froid. De la technique donc mais pas vraiment d’émotions . . . Côté récit, j’ai eu du mal à renter dans le premier opus. Je décrochais facilement, reprenais certains passages. Pourtant le récit n’est pas complexe, juste qu’il manque d’accroches. Puis l’intérêt vient crescendo au fil des tomes pour prendre véritablement le lecteur en haleine. Ce récit est un témoignage rare de cette époque avec, en toile de fond, la révolution qui se prépare. Une lecture passionnante donc, mais je doute m’y replonger un jour.

30/09/2011 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

J’ai été surpris. Positivement. L’histoire, d’une certaine façon, est assez simple dans son postulat : une jeune aristocrate et un homme du bas peuple qui, chacun à leur façon, s’occupent d’enfants miséreux. Ils vont se retrouver réunis lorsqu’ils vinrent s’occuper de Zoé, une jeune enfant abandonnée. Mais avec eux, je me suis retrouvé dans une sorte de long voyage où le romantisme se dispute au tragique des situations. Cette dualité, bellement mise en scène narrativement, est accentuée par une vraie tendresse que l’on sent le scénariste éprouver pour ses personnages. Et une pointe d’humour bienvenu, ci et là, accroche également l’intérêt. Mais s’il n’y avait que cela ! Au dessin j’ai trouvé Lax qui fait montre d’une très belle maîtrise dans le réalisme des personnages et des situations. Le trait est fin, bien net, d’une grande lisibilité. Et, in fine, une jolie colorisation parachève l’ensemble. Tout ça pour ?… une très belle et grande fresque, étalée sur quatre volumes, et qui se parcourt avec un véritable attachement. Pleinement réussie par la réunion du narratif, du dessin et de la colorisation, elle atteint parfois quelques « pics » d’appréciation pour lesquels je n’ai eu qu’un mot : grandiose. C’est vous dire. Vraiment réussi.

09/01/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Pas mal cette série. A côté des futurs succès critiques et publics, Cothias a réalisé des récits un peu plus intimistes ou moins tape-à-l'oeil, qui valent quand même la lecture. L'histoire suit le destin elliptique d'une petite fille, un bébé qui fut dérobé à sa mère à sa naissance. Mais le récit s'éloigne de l'enfant pour sauter, de façon un peu cinématographique, (avec des transitions plutôt réussies) de l'un des protagonistes à l'autre de cette sombre histoire. Protagonistes illustres : Condorcet, Robespierre, Calonne, La Fayette... A noter que La Fayette, personnage "qui a joué un rôle positif pour le rayonnement de la France hors de ses frontières", et présenté dans nos livres d'histoire comme l'un des inspirateurs de la Révolution, en prend quand même pas mal dans la gueule. A noter aussi que Louis XVI, qui fait des apparitions ça et là, ne montre jamais son visage sous le projecteur des deux auteurs... Difficile de dégager une raison à cette "absence"... Cela dit, le tableau que nous peint Cothias de la France est assez saisissant... C'est un pays exsangue, aux finances vides, où seuls quelques milliers de nantis vivent correctement. Un pays sur le point de basculer, sous l'impulsion de philosophes, de penseurs et de savants éclairés. On aurait bien aimé lire la suite, voir comment Cothias aurait intégré Zoé dans les événements ultérieurs... Et Lax aurait pu l'aider, lui qui accroche l'oeil avec son graphisme élégant, quoiqu'encore "tendre" à l'époque. C'est tout de même encore une leçon d'Histoire dispensée par le professeur Cothias.

21/12/2005 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5

Cette série est sortie en 1987, en prémices au bicentenaire de la Révolution Francaise, deux ans plus tard. L'idée de base, l'enfance abandonnée, n'est pas ce qu'on appellerait un scénario facile. Mais si, en plus de cela, on place ce sujet dans un contexte historique (le 18ème siècle), cela devient suffisament intéressant pour éveiller ma curiosité. La Marquise des lumières, de par son titre, nous fait croire à un récit au ton grandiloquent et fastueux mais dès les premières pages, on comprend vite qu'on a droit, ici, à une fable beaucoup plus intimiste. A travers le destin d'un jeune homme, Cothias met en évidence la pauvreté qui émanait du 18ème siècle. Par la même occasion, il dénonce les différences de classe sociale de cette époque. Aucune fausse note n'est a déplorer, ici, c'est du beau travail. Si les couleurs sont parfois un peu fades, le dessin reste, lui, très fin et aéré. Cette série nous apporte une vision réaliste d'une fin de siècle aux portes de la Révolution. C'est franchement bien et c'est à suivre !

25/08/2002 (modifier)