Annie Sullivan & Helen Keller (Annie Sullivan and the Trials of Helen Keller)

Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)

Will Eisner Award 2013 : Best Reality-Based Work (ex-æquo). Le récit d’une amitié bouleversante entre une fillette sourde et aveugle et sa professeure malvoyante, Annie Sullivan. D’après une histoire vraie.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Cà et Là Handicap La cécité La surdité Pionnières Will Eisner Awards

Née en 1880 dans l’Alabama; la petite Helen Keller, une fillette devient aveugle et sourde à l’âge de dix-neuf mois suite à une maladie. Sa vie va être bouleversée l’année de ses six ans, quand ses parents engagent Annie Sullivan comme préceptrice. Elle-même malvoyante, elle va prendre en charge l’éducation d’Helen Keller et, au fil des mois, lui apprendre la langue des signes, puis l’écriture. Les deux femmes resteront amies à vie…

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Octobre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Annie Sullivan & Helen Keller © Cà et Là 2013
Les notes
Note: 3.11/5
(3.11/5 pour 9 avis)
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27/11/2013 | Blue Boy
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L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

J'ai adoré cette bd dont le récit est fluide et émouvant. Le rendu visuel de la petite fille a parfaitement fonctionné pour moi. En fait en lisant cette bd je me suis dit que l'humanité avance grâce à des gens exceptionnels et recule avec la masse. C'est pas tout à fait vrai mais c'est ce que j'ai ressenti à la fin de ma lecture. En la relisant en diagonale le lendemain j'ai réalisé que quasi-toute la bd est dans un style gaufrette, visiblement c'était une très bonne idée car comme dit plus haut la lecture est hyper fluide et agréable. Je n'avais bien sûr jamais entendu parler d'Annie Sullivan et Helen Keller avant ma lecture alors que visiblement ce sont des figures emblématiques aux Etats Unis. Chaudement recommandé.

14/12/2014 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Blue Boy

Née en 1880 dans l’Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l’âge de dix-neuf mois suite à une maladie. Elle se trouve alors dans l’incapacité de communiquer avec son entourage, si ce n’est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée l’année de ses six ans, quand ses parents engagent Annie Sullivan comme préceptrice. Elle-même malvoyante, celle-ci a appris à enseigner la langue des signes à l’Institut Perkins pour les aveugles. Elle va prendre en charge l’éducation d’Helen Keller et, au fil des mois, réussir non seulement à établir un contact avec l’enfant, mais aussi lui apprendre la langue des signes, puis l’écriture. Les deux femmes resteront amies à vie… Il faut savoir que si Helen Keller est quasiment inconnue hors des Etats-Unis, elle fait partie intégrante du panthéon US, célébrée tous les 27 juin lors du « Helen Keller’s Day », le cinéaste Arthur Penn lui ayant même consacré un film en 1962, « Miracle en Alabama ». La BD s’ouvre sur un sauvetage, celui d’une petite fille brillante en train de se noyer dans un océan d’obscurité et de silence, extirpée des profondeurs par une femme rageuse et sans concessions, Annie Sullivan. Sans esbroufe, Joseph Lambert parvient à faire passer une belle émotion en s’effaçant derrière un minimalisme pudique et respectueux. L’approche graphique du non-visible (incluant l’apprentissage de la langue des signes) est très originale, permettant de nous faire ressentir, nous les voyants, ce que cela signifie que d’être aveugle et sourd à la fois, comme si l’un des deux ne suffisait pas… On pourra reprocher quelques toutes petites incohérences narratives et des couleurs un peu trop basiques, mais l’histoire de ces deux personnages est si prenante que cela passe au second plan. L’amitié entre Helen Keller et Annie Sullivan, ces deux êtres dont la révolte chevillée au cœur et au corps face aux cruautés de la vie s’est transformée en force, est particulièrement poignante, et il faudrait être handicapé des sentiments pour ne pas verser sa petite larme au moins une fois à la lecture du livre. De plus, leurs souffrances ne s’arrêtent malheureusement pas à leur champ de vision, mais sont provoquées aussi par la vanité et la bêtise des soi-disant voyants : les professeurs de l’institut Perkins firent subir à la jeune Helen un interrogatoire de deux heures à cause d’une stupide histoire de plagiat. C’est ainsi que l’on se dit que les aveugles (ou les sourds) ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Une belle œuvre tirée d’une belle histoire, à découvrir. Un de mes coups de cœur de l’année.

27/11/2013 (modifier)