Fatale

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Un polar fantastique signé par les auteurs de Criminal


Image Comics Les polars de Brubaker et Phillips

De nos jours, aux États-Unis. Lors des obsèques de son parrain, Nicolas Lash rencontre une mystérieuse jeune femme qui se fait appeler Jo. Intrigué par ses propos, surtout subjugué par sa beauté, il se laisse séduire. Or bien des hommes sont déjà tombés dans ses filets... Il ignore encore que celle qui le fascine tant traverse les années sans vieillir, cherchant à échapper à un monstrueux démon immortel. Texte : Editeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Octobre 2012
Statut histoire Une histoire par tome 5 tomes parus

Couverture de la série Fatale © Delcourt 2012
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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12/10/2012 | pol
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je n'ai pas lu Criminal, et j'avais peur que ce récit ait une corrélation ou soit une sorte de suite, mais il n'en est rien. Ce qui est intéressant dans ce comics, c'est que ça lorgne sérieusement vers le polar à l'américaine, mais ça s'inscrit aussi dans la tradition du récit fantastique ; l'ombre de Lovecraft n'est pas loin, on y croise des créatures hybrides cauchemardesques dignes du maître de Providence, mêlées à une imagerie des années 30 à la fois mafieuse et satanique. Le récit s'étale sur une longue période pour y suivre les méfaits d'une femme immortelle. Malgré ces éléments qui ont du potentiel, la façon dont c'est goupillé ne m'a pas séduit comme je l'aurais voulu, j'ai trouvé l'ensemble laborieux, un peu trop hétéroclite, boiteux et mal dégrossi ; la part de surnaturel est trop soudaine, il aurait fallu l'amener progressivement. Les auteurs étirent trop cette histoire sur 5 albums alors que 3 ou 4 auraient suffi. Du côté graphique, c'est pas mal pour un comics, mais ce n'est pas non plus renversant, juste correct, en tout cas je n'en suis pas fan. Un comics qui me laisse un peu sur ma faim.

11/03/2023 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

Je ne sais pas vous mais il m'arrive d'avoir un amour et un respect total pour certains auteurs, c'est à dire d'acquérir naïvement sous prétexte presque chacun de leurs titres sans prêter un oeil aux différents retours et de s'imaginer avoir aveuglément encore un chef d'oeuvre de leur part. Le duo Brubaker et Philips en fait assurément partie. Fatale étant présenté de surcroit comme un mélange de polar noir comme ils ont su si bien en concevoir depuis Criminal et un soupçon d'inspiration lovecraftienne et pourtant il s'agit ici d'une semi déception. Tout n'est pas à rejeter dans cette histoire complète en 5 tomes et le pitch de départ reste super alléchant, pensez donc : utiliser une beauté fatale genre les actrices de l'âge d'or d'Hollywood comme Ava Gardner plongée dans un univers mystique et traversant les époques sans prendre une ride renvoit autant à la Féline de Jacques Tourneur qu'à Highlander pour le côté malédiction mais je m'égare un brin :) Jo traverse les époques munie d'un drôle de pouvoir de séduction sur les hommes les poussant à lui obéir aveuglément pour les plaisirs charnels qu'elle leur procure. Elle est également la convoitise d'une secte maléfique qui tente de l'utiliser par un sacrifice pour amener chaos et destruction sur terre. Ah et j'oubliais une chose essentielle : Jo possède un pouvoir particulier : elle est immortelle et ne vieillit pas. Chaque tome raconte peu ou prou la même chose : la rencontre de Jo avec un homme sur une époque bien précise, de l'après guerre WW2 à nos jours. Le hic c'est qu'on sent que Brubaker n'est pas pressé à faire évoluer l'intrigue qu'il étire un maximum par époque et que Sean Philips n'est pas toujours au maximum de son talent par certains dessins qu'on jurerait bâclés. Le premier tome mélange d'ailleurs flashbacks et multiplie les personnages secondaires sans saveur ce qui rend la lecture parfois pénible et inintéressante. Conscient de son introduction laborieuse, Brubaker rectifie néanmoins le tir dès le second tome en retrouvant sa verve habituelle et un rythme bien plus régulier. Fatale devient dès lors beaucoup plus agréable à lire même s'il n'a finalement pas grand chose à raconter. Il s'agit donc d'une série presque générique dont l'intrusion du fantastique et de scènes gores arrive presque trop tard mais l'ensemble bien qu'indigeste retient beaucoup l'attention. Je suis sorti de ma lecture presque satisfait en dépit d'une fin presque banale. On a vraiment la sensation que Brubaker et Philips n'étaient pas au mieux de leur forme pour un récit bancal mais malgré tout accrocheur. Fatale reste une bonne lecture satisfaisante mais qui manque finalement cruellement d'ambition.

19/02/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Je suis un grand amateur de polar et itou de fantastique, cependant je me méfie lorsque les deux sont mixés. Ici il y a des qualités c'est évident, pour autant je n'ai pas franchement accroché et c'est le dessin qui est en cause. Comment dire? C'est pas que c'est moche, mais c'est un trait un peu gras à mon goût, La pin up de service change parfois de visage, en fait c'est trop approximatif à mon sens. Pour revenir à l'histoire je trouve que ça tombe un peu dans le grand guignol avec ces personnages qui se transforment en monstres. Ça démarre bien mais le soufflé retombe trop vite, il n'y a pas cette originalité, ce petit plus qui aurait pu faire de cette BD un truc plus sympa, dommage!

21/06/2015 (modifier)

Volume 1 à 3. Au départ je pensais que Fatale mélangeait le polar noir des années 50 à l'univers de Lovecraft, mais dès le volume 2 le comics change d'époque pour nous emmener dans les coulisses sordides des studios hollywoodiens des années 70, tandis que le volume 3, recueil de plusieurs nouvelles, nous fait passer du western à la Seconde guerre Mondiale en passant par le Moyen-Âge français (ce dernier assez peu crédible historiquement, mais ça fait le boulot). Fatale est une histoire horrifique archi-classique réunissant tous les ingrédients du genre, pour ne pas dire les clichés. Secte satanique millénaire, livre très ancien à la langue inconnue, Nazis férus de sciences occultes, sacrifices rituels horribles afin de faire revenir des dieux anciens à tentacules, tout y passe. C'est clairement du déjà-vu, et sur 3 volumes on n'apprend pas grand-chose. La trame est au fond assez simple ; Joséphine, la femme "fatale", tente d'échapper à travers les époques à Bishop, chef d'un clan satanique. Avec son allure de Dahlia Noir, Jo, comme elle se fait souvent appeler, possède le pouvoir de charmer tous les hommes dans ses parages et leur fait faire tout ce qu'elle souhaite, un véritable don pour rester en vie, et une malédiction car elle traîne avec elle une culpabilité de plus en plus lourde. Et c'est là que Fatale a sa carte à jouer. Oui, l'intrigue horrifique n'avance pas, et on se doute bien que les révélations à venir ne seront aucunement surprenantes. Mais c'est avant tout une histoire de personnages, d'hommes de tout genre qui ont le malheur de croiser la route de la femme fatale par excellence. Ces hommes-là ne sont pas des pions, mais bien des victimes, à la fois incapables de résister à Joséphine, et en même temps parfois conscients d'avoir abandonné femme et enfants pour la suivre, quand elle-même se débarrasse d'eux quand cela lui semble nécessaire, les laissant perdus et obsédés par la seule idée de la retrouver, en plus d'être traqués par des barjots sataniques. C'est dans cette capacité à rendre palpable la misère humaine qu'Ed Brubaker transforme une histoire pleine de clichés en comics très sympathique à lire, le tout sublimé par le trait de Sean Phillips qui semble encore une fois au diapason avec la plume de l'auteur. Certes, ce n'est pas original du tout, mais dans un genre où les personnages sont généralement génériques et transparents, Fatale a des personnages forts qui font passer une intrigue peu inspirée en simple toile de fond horrifique. Personnellement, j'attends la suite !

13/09/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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J'ai été attiré par un stickers sur la couverture indiquant la mention "Angoulême sélection 2013". Je m'aperçois une fois de plus que le jury a choisi une oeuvre qui ne méritait pas un tel honneur. Je suis assez perplexe quant au choix de leur sélection. Il existe des milliers de bd qui paraissent chaque année. Je pense que malheureusement, le jury de sélection ne se contente que de lire un petit nombre d'oeuvres sans avoir une réelle connaissance du marché par manque de temps de lecture. On entre dans une ambiance à la polar noir avec tous les stéréotypes du genre pour verser à la fin dans le fantastique gore. J'avoue ne pas avoir ni apprécié le scénario, ni apprécié le dessin trop étriqué dans de petites cases. Sans doute suis-je trop difficile. Ou peut-être que par ma diversité de lecture, j'arrive désormais à séparer le grain de l'ivraie.

14/04/2013 (modifier)
Par JJJ
Note: 2/5

Fan du duo Brubaker Philips j'ai abordé cet opus en ayant une petite crainte, tout de même. Ce style noir, cet univers à la Chandler que Brubaker et Philips mettent si bien en images est une fois de plus parfaitement maitrisé, mais tant codifié ici que l'on frôle presque le stéréotype. Le scenario a beau être réglé aux petits oignons, inclure du fantastique, superposer différents univers et utiliser différentes époques, cela ne surprend pas... Et c'est dommage parce que l'histoire reste relativement simple, la narration claire, que les éléments ésotériques ne jurent pas dans les cases toutes crasses de cet univers noir. Oui mais voilà, je suis fan de polar, en tant que fan de polar je me préoccupe plus de la façon dont on me raconte une histoire que de la nature même de celle-ci. Le scenario est bon ? Ok, dis moi un peu comment il est écrit et mis en images plutôt. De ce point de vue encore une fois on sent la maitrise et l'entende de ce duo d'auteur, des les premières pages, on sent arriver l'immersion dans la toile narrative, la belle mécanique fluide et l'osmose entre texte et dessins pour raconter une ambiance, mais malgré des qualités évidentes ça manque d'éclat. Pas de grosse surprise, juste un beau boulot de plus fourni par les auteurs... à ce compte là j'aurai largement préféré un nouveau tome de Criminal. Fatale n'est pas une mauvaise BD, c'est bien écrit, bien dessiné mais il ne faut éviter de comparer avec Sleeper (oeuvre pourtant imparfaite) et surtout avec Criminal des mêmes auteurs. Car même si ce n'est pas le cas, une impression de redite se fait sentir à la lecture. Sans être une mauvaise oeuvre "Fatale" ne parviens pas à être bonne ni excitante pour autant, ça se contente de ronronner gentiment. Dommage. JJJ

12/11/2012 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Fatale commence comme un bon polar noir des années 50 avec des flics en impers. Fatale se termine comme une banale histoire fantastique avec des démons, des rituels sataniques et des réincarnations. J'avais beau être prévenu que l'histoire était teintée de fantastique, cela ne m'a pas empêché d'être déçu. Le début est intéressant, entre les flics véreux, le journaliste et la jolie pin-up on a vraiment tous les bons ingrédients du polar. C'est bien écrit, la narration est plutôt bien fichue même si la voix-off est très (trop) présente. Mais au lieu d'avoir une histoire saupoudrée d'éléments fantastiques, on a une histoire qui va lentement, mais surement, basculer complètement dans ce genre. Et je n'ai pas accroché. Autant le début est bon, autant la fin.... Qu'un des personnages traverse le temps sans vieillir, passe encore. Mais que d'autres se transforment en monstre tout droit sortis de l'enfer, que tout ce petit monde s'affronte dans un combat final, j'ai trouvé ça quelconque. Peut-être que certains apprécieront cette orientation, mais moi je n'ai pas trouvé ça bienvenu.

12/10/2012 (modifier)