La Main de Dieu

Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)

La saga de l’homme le plus détesté et le plus admiré des États-Unis : John Edgar Hoover


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide

L'histoire commence en 1971. Depuis près de 50 ans, le directeur du F.B.I. est en place, et ce grâce aux rumeurs qu’il a engrangées dans ses fameux dossiers secrets. 50 ans de règne, 50 ans de vie de l'Amérique... Pour ses nombreux ennemis, c'en est trop : l’heure est venue de se débarrasser de lui. Une mystérieuse organisation décide ainsi de l'éliminer. Mais le risque est finalement jugé trop élevé. Les commanditaires ont alors une meilleure idée : employer la propre méthode d'Hoover, le discrédit, pour enfin l'obliger à partir. C'est ainsi que s'engage une quête effrénée pour trouver les informations que personne n'a jusqu'ici réussi à rassembler sur ce personnage mystérieux et sombre. Mais arriveront-ils à trouver la faille ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Septembre 2012
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Main de Dieu © Glénat 2012
Les notes
Note: 3.4/5
(3.4/5 pour 5 avis)
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16/09/2012 | pol
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Par Benjie
Note: 3/5
L'avatar du posteur Benjie

J.E. Hoover est un personnage historique dont la carrière de chef du FBI a traversé cinq décennies mais c’est aussi un personnage borderline qui fleurte souvent avec l’illégalité pour parvenir à ses fins. Et c’est cet aspect de Hoover qui est raconté ici. Il incarne tous les défauts de l'Amérique de l'Oncle Sam, sûre d'elle-même et prête aux pires abominations pour faire triompher son idéal moral, avec les meilleures intentions du monde, masquées derrière la pire des mauvaises fois. Pour Hoover, tous les coups tordus sont permis. En même temps, ceux qu’ils fréquentent procèdent de la même manière… Un scénario linéaire et chronologique aurait sans doute été ennuyeux, ici le parti pris intelligent de traiter l’histoire sous la forme d’interrogatoires qui renvoient chacun à un épisode de la vie de Hoover est plutôt réussi : dans le tome 1, son ascension à la tête du FBI en exploitant la peur des communistes après la Première Guerre mondiale ; dans le 2, la maturité dans les années 1930, avec sa victoire sur les « ennemis publics » de l’Amérique et dans le tome 3, le Hoover inamovible des années 60, résistant contre vents et marées à tous les présidents qui veulent le virer. On aurait bien repris un ou deux épisodes en plus tant le personnage est, à lui seul, une partie de l’histoire des Etats-Unis. Du côté du dessin, c’est classique mais je l’ai trouvé plutôt bien adapté, fluide avec des cadrages intéressants. Sur certaines planches, les phylactères sont longs et écrits en très petits caractères, mais l’avantage c’est que ça donne pas mal d’informations sur ce personnage incontournable.

20/11/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Une série intéressante sur ce personnage controversé qu'est Hoover. Mes connaissances sur la vie de Hoover sont surtout superficielles et je ne sais donc pas ce qui est vrai et ce qui est romancé (plusieurs trucs sur JFK me semblent plutot être une théorie que la vérité), mais ce n'est pas trop grave. Le scénario est prenant et c'est dommage qu'il n'y a eu que trois tomes au lieu de cinq. Le dernier tome me semble un peu plus rapide sur les événements que les deux premiers (et il y a moins de pages en plus !). J'aurais aimé en savoir plus sur Hoover, notamment sa haine envers Martin Luther King. Le dessin ne m'attire pas trop, mais c'est lisible et le découpage est bon donc ça ne nuit pas à la qualité du scénario.

17/07/2016 (modifier)
L'avatar du posteur eric2vzoul

Initialement prévue en 5 albums (voir la quatrième de couverture de l'édition originale du tome 1), l'éditeur Glénat a transformé cette série en trilogie, ce qui occulte, hélas, certaines des saloperies du FBI de John Edgar Hoover. Néanmoins, l'essentiel est dit sur ce personnage interlope, véritable icône du coté obscur du modèle étasunien sous huit présidents et durant près d'un demi siècle, de 1924 à 1972. Il est toujours difficile de rendre un biopic intéressant. J.E. Hoover présente pourtant toutes les qualités romanesques requises, il est l'homme que chacun aimera détester. Il incarne tous les défauts de l'Amérique de l'Oncle Sam, sûre d'elle même et prête aux pires abominations pour faire triompher son idéal moral, avec les meilleures intentions du monde, masquées derrière la pire des mauvaises fois. Cependant, rares sont les auteurs capables de rendre vivants tous les coups tordus, les malversations, les ambiguïtés de cet ambitieux manipulateur capable des pires vilénies pour servir son ambition personnelle et sa conception pervertie de la morale. Même Clint Eastwood, qui a dirigé Leonardo DiCaprio dans J. Edgar, n'est pas parvenu à réaliser un chef d'œuvre à partir de ce sujet pourtant prometteur. À mon sens, la référence incontournable en la matière est la peinture impitoyable qu'en dresse James Ellroy au gré de sa trilogie Underworld USA. En auteur complet, Marc Védrines assure seul le scénario et le dessin de L'histoire secrète du FBI. Il s'en tire honorablement, sans plus… Ses dessins semi-réalistes conviennent au ton du récit, même s'il peine à rendre distincts les nombreux personnages. Son découpage narratif décompose les albums en trois thématiques autour de la vie de Hoover : l'ascension grâce à l'exploitation de la peur du marxisme après la Première Guerre mondiale, la confirmation au gré de la lutte contre les “ennemis publics” durant la grande dépression des années 1930, et le triomphe à l'occasion de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide. Bien sûr le passage de la série de 5 à 3 albums conduit à l'occultation de certains épisodes, tels que la lutte de Hoover contre les défenseurs des droits civiques et sa haine à l'encontre de Martin Luther King. Mais finalement, on en sait assez au terme de ces trois albums sur l'individu et ses méthodes contestables. En résumé, La Main de Dieu constitue une honnête série historique, solidement documentée et bien construite, qui se lit sans déplaisir ni ennui, mais à laquelle il manque ce souffle romanesque qui donnerait une irrésistible envie de lire la suite du récit. Un salopard aussi fascinant que John Edgar Hoover méritait mieux, quitte à romancer sa vie.

13/07/2016 (modifier)

Hélas la série s'achève au bout de 3 albums. Même si j'aurai aimé une autre "qualité" de dessins, cette série vaut le détour, surtout dans son dernier tome où rien ne semble taire une certaine vérité de l'assassinat de JFK (une presque première !) Hélas car on aurait souhaité, à l'image d'un marque de chocolat connu, qu'elle fut un peu plus longue, tant le sujet est particulièrement intéressant et important pour comprendre ce que sont les USA et son Histoire (+ 50 ans et plus de l'Amérique). Un regret toutefois, l'omission (volontaire ?) dans les pages sur le comportement du FBI sur les groupes considérés à tort ou à raison comme extrémistes et en particulier l'attitude très ambigue d'Hoover envers Martin Luther King).

26/02/2015 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Cette série propose de faire découvrir au lecteur les rouages d'une organisation américaine d'envergure : le FBI. Pour cela le focus est placé sur son dirigeant le plus célèbre : John Edgar Hoover. Du coup nous avons un récit qui au choix peut être considéré comme un polar historique ou un documentaire-fiction romancé. En tout cas, cela fait fortement penser à des séries dans le même genre, comme Mafia Story, par exemple. La qualité est somme toute assez proche. Il y a de quoi satisfaire à la fois les amateurs de récit à connotation historique et à la fois les fans d'intrigue policière. On apprend comment Hoover a accédé à la tête du FBI. Et c'est pas forcément à son honneur... Il doit cette place autant à son travail, qu'aux manipulations d'opinions basée sur la peur du communisme, et qu'aux bonnes alliances stratégiques qu'il a mise en place. En effet il a fait ami-ami avec les bonnes personnes, n'hésitant pas à retourner sa veste quand il a senti le vent tourner. Il y a par conséquent pas mal de ramifications avec le milieu politique. Cela rend parfois la lecture un peu complexe car les protagonistes sont nombreux, entre les flics, les hommes politiques, leurs conseillers et aussi leurs adversaires. Mais l'histoire reste très fluide. La curiosité du lecteur est éveillée notamment parce que le récit est raconté sous forme d'un interrogatoire et utilise habillement les flash back pour mettre en scène le passé de Hoover. Le dessin classique est très sympa et colle bien à cette ambiance. Au final on ne sait pas trop ce qui est véridique et ce qui est romancé, mais c'est pas grave, "La main de Dieu" offre un bon moment de lecture.

16/09/2012 (modifier)