Minas Taurus

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Grèce, Ve siècle avant J-C. Faible, affamé, Minas émerge soudain d'un sommeil sans rêves et... sans souvenirs ! Qui est-il ? Comment est-il arrivé dans cette ville inconnue ? Quelle est la cause de son état ? Questions angoissantes s'il en est ! Mais le véritable cauchemar commence lorsque la mémoire lui revient...


Amnésie Au temps de la Grèce Antique

Grèce, Ve siècle avant J-C. Faible, affamé, Minas émerge soudain d'un sommeil sans rêves et... sans souvenirs ! Qui est-il ? Comment est-il arrivé dans cette ville inconnue ? Quelle est la cause de son état ? Questions angoissantes s'il en est ! Mais le véritable cauchemar commence lorsque la mémoire lui revient...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2012
Statut histoire Une histoire par tome (un fil conducteur relie les épisodes) 2 tomes parus

Couverture de la série Minas Taurus © Le Lombard 2012
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
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30/08/2012 | Mac Arthur
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En couverture, un soldat grec, le regard injecté de sang tandis qu’un démon se reflète dans la lame de son glaive… et tout est dit… mais rien ne sera comme vous l’imaginez… Tout d’abord, la technique employée pour réaliser cette couverture diffère grandement de celle employée au sein même de l’album. En effet, David Cerqueira est à ranger dans la même mouvance qu’un Eric Liberge ou un Jean-Michel Ponzio. Comme eux, il emploie des décors issus de photographies et retouchés par ordinateur sur lesquels il « plaque » ses personnages. Je reprocherai toujours à ce procédé le manque de naturel qui en résulte, le côté figé des scènes d’action et cette désagréable impression d’avoir devant soi un « collage » et non une planche dessinée. Ceci dit, pour peu qu’on apprécie ce style, David Cerqueira maîtrise son sujet. Les personnages sont bien posés (ils ne semblent jamais flotter au-dessus du sol), les décors sont cohérents. Ce n’est donc pas à mon goût mais c’est bien fait. D’autant plus que Thomas Mosdi use intelligemment de la narration en voix off pour atténuer cette impression d’un dessin figé. Les dialogues, s’ils sont présents, passent souvent au second plan face à ce narratif et donc chaque case devient un instantané. Le côté décousu, le manque de fluidité qui découle souvent de l’emploi de ce type de technique est donc totalement annihilé grâce au savoir-faire du scénariste. Passons ensuite au thème même de la série. Si nous sommes bien dans la Grèce antique, comme nous le laissait croire la couverture, si le personnage présent sur celle-ci est bien un farouche guerrier et le héros de ces aventures, la série ne sera pas pour autant pleinement guerrière. En effet, nous découvrons le personnage alors qu’il a perdu la mémoire. Tout ce premier tome sera donc une quête d’identité nourrie par des souvenirs furtifs surgissant au gré des actes de notre héros. Cet emploi de l’amnésie est certes très classique (faut-il vous parler de XIII ou de Jonathan ?) mais bien maîtrisé. Le profil de Minas Taurus (puisque tel est son nom) s’enrichit à chaque souvenir et ne correspond pas, de prime abord, à celui auquel je m’attendais. Enfin, ce reflet démoniaque dans le glaive, qui nous laissait augurer d’une dimension fantastique dans le récit, s’il trouve bel et bien un écho au sein de l’album, influence le récit d’une toute autre manière que celle à laquelle on aurait pu s’attendre. Je l’avoue : j’ai entamé ma lecture avec certaines appréhensions. Mais dès la première page tournée, je n’ai plus su lâcher l’album. Le récit est prenant et même si, pour les auteurs, il s’agit ici surtout de poser les bases de la série, l’album se révèle riche avec d’une part ce profil psychologique qui se dessine au fil des pages et d’autre part une première aventure certes peu originale mais bien construite et plaisante à suivre. Le ton dramatique employé et la qualité d’écriture sont des maîtres atouts pour cette série tandis que Minas Taurus, principal protagoniste de ce récit, se révèle incroyablement charismatique tant sa personnalité peut être contradictoire (à la limite de la schizophrénie). Une très agréable surprise ! Si le deuxième tome offre une aventure un peu plus complexe que ce premier récit (où la majeure partie de l’espace était réquisitionné, justement, pour dresser le profil du personnage), il est fort possible que je remonte encore ma cote d’un cran ! Mais rien que ce premier tome est déjà pas mal du tout !!

30/08/2012 (modifier)