Le Port de la Lune

Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)

Maya est flic à Bordeaux et Maya est sourde.


Bordeaux Consensus sur une BD Corbeyran Folie Handicap La BD au féminin La surdité

Maya est un bon flic. Elle sait s'adapter à ses collègues un peu boulets, un peu machos. Elle sait ce qui est bien et ce qui est mal. Et quand la police reçoit la lettre d'un déséquilibré anonyme qui annonce faire la justice lui-même, elle sent qu'il faudra plus que du savoir-faire pour le piéger avant qu'il n'agisse. Pendant ce temps là, un homme reprend conscience, enfermé dans une boîte en ciment…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Octobre 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Le Port de la Lune © Vents d'Ouest 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 7 avis)
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04/03/2012 | Spooky
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai apprécié la lecture de ce diptyque policier. Corbeyran et Gourdon choisissent un parti pris assez audacieux d'une histoire policière sans flingue, course poursuite ou méchant stéréotypé. Dans la paisible ville de Bordeaux les auteurs préfèrent nous proposer une enquête qui fait le quotidien de la police avec des enquêtes de voisinage et des informations glanées malgré les barrières du secret professionnel. Les personnages sont bien travaillés avec une inspectrice sourde très attachante. En outre la description de l'équipe qui entoure Maya donne une ambiance intimiste assez crédible d'un tel groupe. Le final est suffisamment original pour conclure de façon touchante une histoire simple mais bien construite. Le graphisme de Horne travail très bien l'ambiance de la ville mais j'ai une réserve sur le graphisme des visages qui ne m'ont pas tous séduit. Une lecture détente agréable avec des personnages aux profils psy bien exploités. Un bon 3

22/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une jeune héroïne sourde mais pas muette et vivant très bien son handicap, l'équipe de flics bordelais au sein de laquelle elle travaille et les différentes enquêtes sur lesquels ils travaillent tous ensemble. Voilà le cadre réaliste et quand même plutôt original sur lequel s’entame ce diptyque. Et voilà que l'intrigant et le surprenant viennent se mêler au réalisme quand ils vont découvrir que toutes leurs investigations, portant pourtant sur des affaires et suspects différents, convergent vers les habitants d'un seul et même immeuble. J'ai bien accroché à la majorité de ce récit. Je trouvais au départ un peu factice le fait d'avoir une handicapée comme héroïne car autant la narration aimait à rappeler qu'elle était sourde, autant les faits faisaient bien rarement sentir son handicap et je m'étonnais notamment de voir certaines scènes où les gens lui tournent le dos pour lui parler mais où elle comprend quand même sans problème ce qu'on lui dit sans l'aide de la lecture labiale. Mais je trouve l'intention louable et finalement c'est plutôt une bonne chose que le scénario n'utilise pas son handicap comme ressort narratif à aucun moment, ni comme un défaut ni comme un avantage secret pour réussir ses enquêtes. Le réalisme des enquêtes policières de ce petit groupe est également plaisant. On est pas dans l'esbrouffe à l'américaine et le déroulement des événements tient plutôt bien la route. Le dessin est un petit peu froid avec des décors épurés, un encrage pas toujours bien formé et une colorisation informatique qui ne m'a pas trop convaincu. En outre, les cadrages se focalisent beaucoup sur les personnages en plan à l'américaine comme si le récit était avant tout une suite de dialogues. Bref, je ne suis pas enthousiasmé par ce graphisme mais il reste appréciable et ne nuit pas au récit. Mais c'est sur la fin de ce diptyque que j'ai été déçu. La conclusion joue trop la carte de la facilité et d'une vision stéréotypée et pas crédible de la folie. L'explication qui est donnée aux mystères soulevés par le scénario ne tient pas la route si on y réfléchit, ou alors ça parait trop artificiel. Difficile d'en dire plus sans dévoiler la clé de l'énigme mais le dénouement de ces multiples enquêtes ne m'a pas convaincu et a gâché le plaisir que j'ai eu à lire le reste de la série. Dommage...

13/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Bouaah que cette couverture de tome 1 est laide ! je n'avais vraiment pas envie de lire ce diptyque rien qu'en la voyant, ça me rebutait... et puis un jour je me suis enfin décidé, il aurait été inconcevable qu'habitant Bordeaux, je fasse l'impasse dessus... Bon, d'abord je trouve le titre mal choisi ; je précise tout de suite que le surnom "Port de la Lune" s'applique à la ville de Bordeaux dans son ensemble, et non pas qu'à son port, qui d'ailleurs n'existe plus depuis longtemps, il est situé au bout de l'estuaire de la Gironde, au port du Verdon. Le Port de la Lune a été donné à Bordeaux parce que la courbe de la Garonne qui traverse la ville accuse un profil en forme de croissant de lune, c'est tout simple, mais dans ce récit, la Garonne ne joue aucun rôle, on ne voit que certains quartiers de Bordeaux, un peu les quais avec la construction d'une ligne de tram, et surtout le quartier Saint-Pierre et celui du commissariat de la rue Castéja, ancien hôtel de police aujourd'hui installé dans le quartier de Mériadeck, j'ignorais d'ailleurs qu'en 2011 cet hôtel était encore là en service, je croyais qu'il avait déménagé à Mériadeck...enfin passons, j'aurais quand même appris un truc (comme quoi on peut vivre dans une ville depuis 40 ans et faire encore des découvertes) : une statue de l'abbé de L'Epée ornant une façade du "Castéja", faudra que j'aille voir ça... Le récit commence bizarrement par des pages noires et des textes étranges et un peu flippants, je me dis "merde, où suis-je tombé ? est-ce que Corbeyran, n'est pas encore entrain de délirer ?". Et puis l'enquête qui se révèle assez complexe et liée à la schizophrénie, suit son cours et finit par se recouper avec d'autres sous-intrigues, ce qui rend la lecture pas désagréable, c'est pas exceptionnel mais l'histoire est pas trop mal construite, en utilisant parfaitement le décor de la ville et avec des personnages intéressants, même ceux des flics un peu primaires équipiers de Maya (con comme prénom, surtout avec les blagues éculées genre "maya l'abeille", Corbeyran aurait pu trouver mieux). Le dessin n'est pas mal non plus, je le trouve plus réussi et plus policé que sur L'Homme de l'Année - 1431 , à peu près d'égale qualité que sur Réincarnations ; il est précis sur les décors bordelais qu'il reproduit fidèlement, on dirait du boulot à l'ordi mais comme je ne suis guère connaisseur dans ce domaine, je ne le jurerais pas, et puis ça m'est égal à partir du moment où c'est bien fait, et c'est le cas. Une série abandonnée d'après la fiche ? bah je sais pas, en tout cas ce récit est un diptyque achevé, c'est donc pas grave s'il n'y en a pas d'autres, quoique retrouver cette héroïne fliquette ne serait pas inintéressant.

29/08/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

"Le port de la lune", bon d'accord c'est le nom que les bordelais donnent au port de leur ville. Le seul petit hic c'est que tout au long de cette histoire on ne voit pas le début d'un morceau dudit port! Mais là n'est pas le propos, nous avons ici une enquête policière qui débute avec des pistes aléatoires qui bien sur vont se rejoindre pour ne former qu'une seule intrigue à l'issue de l'histoire. La particularité vient du fait que l’enquêtrice principale est sourde, mais au bout du compte ce handicap n'a pas l'air de trop la gêner et n'a pas un rôle si primordial que cela. L'ensemble est efficace mais sans excès, l'enquête avance sans à coup, et sans grande originalité. Le dessin est bon dans un style réaliste, je regrette d'avoir du quitter les planches du départ qui dépeignaient la folie et la claustrophobie de manière magistrale. Petit polar sympa et honnête.

06/06/2015 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Ce diptyque était assez intéressant à lire. En effet, le personnage principal est une jeune et belle fliquette qui a la particularité d'être sourde mais pas muette. Elle forme une équipe dont chaque membre jouera un rôle dans l'enquête. Le ressort sera celui de la maladie psychologique. Le cadre n'est pour une fois pas la capitale parisienne mais Bordeaux. Mise à part ces petits éléments, les ressorts de l'histoire sont assez conventionnels et donc sans grande surprise. Il y aura assez peu d'action mais une enquête aux multiples ressorts en partant d'un simple tapage nocturne. J'ai bien aimé le trait assez réaliste avec des décors d'un Bordeaux magnifique. Une histoire policière sympa grâce à son héroïne. Pour le reste, point d'originalité.

01/03/2015 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Le Port de la Lune... Un nom qui résonne à l'oreille de tous les Bordelais... Et ça tombe bien, les auteurs le sont, à peu de choses près. Sur le thème du handicap, Bénédicte Gourdon a créé le personnage de Maya Lipman ; c'est ensuite Eric Corbeyran qui a mis en musique sa portée, et Horne qui s'est occupé du dessin. Le trio est à mon sens gagnant. Maya est un personnage très intéressant, moderne sans être outrancier, et son handicap peut se transformer en atout quand le besoin s'en fait sentir. Les personnages secondaires également, surtout Jimmy, sont bien peints. L'essentiel de l'intrigue est le suivi de plusieurs enquêtes qui a priori n'ont pas de rapport, mais il s'avère qu'il y en a bien un, et assez intrigant... Hormis ce point commun, ces enquêtes avancent de façon relativement classique. Et puis il y a cette histoire d'un "homme" qui se "réveille" dans une boîte en ciment, qui rajoute une dimension étrange à l'ensemble. Le second tome verra la résolution de l'enquête, surprenant de prime abord, mais relativement classique au final. Le second tome porte la mention de fin, mais le plaisir que j'ai eu à sa lecture m'inciterait à revoir maya dans une nouvelle enquête... Espérons qu'il ne s'agisse que de la fin d'un diptyque... C'est donc Horne qui s'occupe du dessin : celui-ci a encore évolué depuis ses albums précédents, et même si chaque étape est plaisante, celle-ci s'approche de plus en plus d'un dessin réaliste relativement classique, permettant sa lisibilité par un plus grand public. Un polar qui semble classique de prime abord, mais où plusieurs éléments viennent rajouter des dimensions très intéressantes. Un bon polar.

04/03/2012 (MAJ le 03/03/2013) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Ce premier tome ne m'a pas vraiment impressionné. Pourtant, ça commençait très bien avec des pages en noir et blanc sublimes qui nous montrent ce qui semble être une victime d'un tueur. Puis, la couleur arrive et j'ai soudainement trouvé le dessin moins attirant, quoique c'est toujours lisible. Le scénario n'est pas totalement mauvais et Corbeyran a assez de talent pour que j'aie envie de savoir la suite, sauf que je trouve que le rythme est trop long et puis la plupart de l'album est trop classique et sans réelle surprise. J'ai donc lu l'album avec un peu d'indifférence durant plusieurs pages. C'est pas la pire série de Corbeyran et ce n'est pas non plus sa meilleure.

07/09/2012 (modifier)