Brik (récits complets)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

De fougueuses aventures de corsaires...


Best of 1940-1949 Pirates

Brik est le capitaine du vaisseau « Liberté ». Brik ?… un grand gaillard à la longue chevelure noire. Mais –et surtout- un fougueux corsaire au service du roi de France. Son port d’attache est l’Ile de la Tortue. Et c’est de là que, souvent, démarrent ses aventures trépidantes. Car Brik a un but principal : combattre les ennemis de son roi. Il va ainsi hanter les mers à la tête d’un équipage qui lui est tout dévoué et devenir la bête noire des navires ennemis. Brik, pourtant, n’est pas seul ; entouré qu’il est d’une bande de singuliers personnages. Il y a Do, son fidèle second ainsi que Dino et Mambo, deux intrépides moussaillons qui participent à tous les mauvais coups. Ripaille ?… borgne, c’est la grande gueule de l’équipage. Bien qu’il soit parfois supplanté par les invectives de Kobé le perroquet. Un peu de douceur aussi dans ce monde de brutes est apportée par Inès, une brune pétillante… et fiancée à Brik. Et tout ce beau monde vit sur le « Liberté », une machine de guerre qui a fait des Sept Mers son terrain de chasse….

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1949
Statut histoire Une histoire par tome 18 tomes parus

Couverture de la série Brik (récits complets) © Bleu et Noir 1949
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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01/03/2012 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette histoire de pirates débute en 1949 sous le crayon de Jean Cézard, en suivant une trame assez courante : le héros, Brik de Grimonpont, devient flibustier à la suite d'une injuste condamnation, et combat l'ennemi anglais ou espagnol en obtenant le pardon du roi. Son équipage est pittoresque : on y trouve sa fiancée Inès, son second Do, et de joyeux lurons tels Ripaille, Bombou, Dino et Mambo, et même le perroquet bavard Kobé. On a droit aux clichés habituels de ce genre d'aventures, pas encore trop éculés en ce début d'après-guerre; les aventures de batailles maritimes sur des mers lointaines fascinent tant à cette époque, que la série devient très populaire et fera des petits aussi bien en petits formats qu'en journaux BD (Barbe-Rouge, Jehan Pistolet, "Sandor", "le Corsaire de fer"...). Publiée d'abord en magazine Mon Journal jusqu'en 1958, la bande passe en pocket à son nom et dans le pocket Pirates, chez l'éditeur Aventures & Voyages, au moment où Cézard, trop accaparé par ses séries humoristiques, passe le relais à de nombreux dessinateurs français et italiens. Parmi eux, on trouve Guy Lebrun, Robert Rocca, André Rey, Roger Médina, Jacques Arbeau, Pedro Alferez entre autres, sur des scénarios bien troussés de Marcel Navarro. Ce dernier fut un pilier de l'écriture pour les petits formats, ses scénarios se comptent par milliers ; à partir de 1950, il dirige les éditions Lug et s'occupe d'une cinquantaine de titres à qui il fournit des scénarios. Pour en revenir à Brik, après l'arrêt de Cézard, le personnage est modifié, il est "rhabillé" d'une tenue traditionnelle de corsaire du XVIIIème, mais garde son équipage ; dès 1959, Pedro Alferez permet à la bande de continuer à connaître le succès pendant longtemps, grâce à son dessin agréable et aux scénarios écrits par Jean Ollivier, avant son arrêt en 1970. C'est cette période là que j'ai un peu connue en 1969-70, je trouvais la série sympathique, mais ce n'était pas ma préférée, car à cette époque, j'étais plutôt attiré par les séries de jungle. Le pocket Brik quant à lui, s'est prolongé jusqu'en 1987, malgré que son héros n'y figurait plus, mais il comportait des séries dans le même style, dont la plus intéressante reste "le Corsaire de fer", d'origine espagnole. Je ne conseille pas l'achat (qui doit être de plus très difficile à trouver) de ces albums d'origine, ils ne peuvent que plaire à des "anciens" qui ont connu cette époque d'après-guerre où tout ce qui incitait à l'évasion et à l'exotisme ne pouvait que les intéresser.

29/09/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Nous sommes en 1949. Brik naît sous la plume de Marcel Navarro qui signe du pseudo de J.K. Melwin-Nash. Jean Cézard, lui, va s’occuper du graphisme. Dix-neuf aventures seront par lui dessinées, ensuite réunies et éditées dans des albums qui –maintenant et au vu de leur rareté- font la joie des collectionneurs (j’en suis !). Et quels albums ! Edités sur une courte durée –deux ans- ils se composent de grands formats, en noir et blanc, de chacun d’une douzaine de pages. Ces pages, agrafées, assez épaisses, sont en mauvais papier d’après-guerre non épuré. Et plus de 60 ans plus tard, elles sentent encore cette bonne vieille encre d’imprimerie ! Les couvertures, entre le « souple » et le « semi-cartonné » sont en quadrichromie. Et qu’est-ce que c’est bien fait. Cézard, dans un style réaliste, a un don pour exécuter les moments de bravoure, de suspense, pour relater visuellement les batailles contre les ennemis –qu’ils soient Anglais ou Espagnols- ou les folles poursuites sur les océans. Son trait net et bien lisible travaille aussi sur des effets de profondeur bien rendus par une utilisation du noir d’un vraiment bel effet. De très bons scénarios (les 12 pages de chacun de ces albums pourraient même en faire 40 réalisées par certains auteurs qui « tirent dessus ») et un très beau et bon dessin général en font une série immanquable pour les « anciens ». C’est vrai : inconnue, si pas oubliée, elle ne pourrait plus attirer que les « aînés ». Et c’est un peu dommage pour les « djeunes » générations. Au gré de mes « errances » dans des brocantes, des marchés aux vieux livres et autres foires aux vieux machins, je n’ai « récolté que les 5 premiers albums –complets et de bonne qualité- sur les 18 que compte la série. J’en possède 7 autres, mais sans les couvertures et en assez piteux état. Mettant un peu d'ordre dans mes très vieilles séries, je me suis plus à étaler ces albums, les humer pour sentir cette vieille encre d'imprimerie, les paginer avec une certaine tendresse car leur lecture m'a donné le plaisir de vivre -il y a longtemps quand même- des moments de vrai bonheur. Très difficile à trouver maintenant, mais je ne désespère pas… Vraiment bien fait. J’ai dit !

01/03/2012 (modifier)