Les Aventures de Scott Leblanc

Note: 1.67/5
(1.67/5 pour 3 avis)

1966. Scott Leblanc, jeune homme sympathique et plein d’enthousiasme, est reporter au magazine Bien en vue, où il est en charge de la rubrique "Des animaux et des stars". Très premier degré, Leblanc est un naïf, pour ne pas dire un ahuri : convaincu de l’importance de sa rubrique, il est imperméable aux quolibets que lui vaut sa candeur, et persuadé d’être un grand reporter voué à une spectaculaire réussite.


Journalistes Ligne Claire

Scott Leblanc, jeune homme sympathique et plein d’enthousiasme, est reporter au magazine Bien en vue, où il est en charge de la rubrique "Des animaux et des stars". Très premier degré, Leblanc est un naïf, pour ne pas dire un ahuri : convaincu de l’importance de sa rubrique, il est imperméable aux quolibets que lui vaut sa candeur, et persuadé d’être un grand reporter voué à une spectaculaire réussite. Envoyé un peu par hasard interviewer un scientifique pressenti pour le Prix Nobel, le professeur Moleskine, Leblanc est témoin d’un vol à l’explosif. Le voilà alors embarqué – toujours flanqué de son canari Tino – dans la traque des malfaiteurs. Il n’y a en effet pas une seconde à perdre : Moleskine fait partie d’un quatuor de physiciens qui détiennent chacun un fragment de la formule mathématique d’une arme révolutionnaire, le rayon invisible Zêta. Quiconque réussirait à assembler les quatre parties de la formule secrète détiendrait un extraordinaire pouvoir de nuire ! Il faut donc absolument empêcher que les autres fragments soient dérobés à leur tour. Une course-poursuite enfiévrée s’engage, qui mènera Moleskine et Leblanc de Paris jusqu’en Polynésie, siège des essais atomiques français – non sans que le reporter, tout au plaisir d’alimenter sa chère rubrique, n’ait croisé en chemin chiens, chevaux, poissons et autres bestioles ô combien sympathiques…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 14 Octobre 2009
Statut histoire Une histoire par tome (10 tomes prévus) 4 tomes parus

Couverture de la série Les Aventures de Scott Leblanc © Casterman 2009
Les notes
Note: 1.67/5
(1.67/5 pour 3 avis)
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05/11/2011 | Gargantoine
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Par greg
Note: 1/5

Scott Leblanc fait partie de la grande vogue des BD "rétro" imitant le style d'un auteur ancien (ce pauvre Tillieux en est la plus grande victime), et situant l'histoire dans les années 50-60, avec des scénarios reprenant certains poncifs de l'époque. Bref faire du vieux avec du vieux. Scott Leblanc lorgne clairement vers Bob De Moor graphiquement parlant. Au niveau des personnages, on a d'un côté le personnage donnant le titre à la série: un journaliste animalier qui couvre les aventures des animaux de compagnie des célébrités. Il fait un duo involontaire avec un savant, Mr Moleskine, dont les nom est inspiré d'un tissu très à la mode dans ces mêmes années 50-60. Scott Leblanc (le personnage, mais cela vaut aussi pour la BD :p) est, il faut le dire, aussi idiot qu'inintéressant. Son "travail" donne le ton aux intrigues : peu crédible(s) et abracadabrantesque(s) (qui peut imaginer une seule seconde qu'il y ait assez de lecteurs pour lire le quotidien du petit chien de telle ou telle célébrité, ou même un journal assez fortuné pour envoyer un "reporter" aux 4 coins du mondes pour ce genre d'idioties). On ajoute à cela des gags au ras des pâquerettes (ce n'est pas vulgaire ou autre, c'est juste pas drôle. Même les chroniques cathos de l'hebdo Cœurs vaillants prêtaient plus à sourire que ce qu'on nous inflige), souvent basés sur les tentatives de Moleskine d'échapper à Leblanc, ou bien son attitude de parfait crétin devant la révélation de la conspiration. Bref fuyez!

25/07/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Eric2Vzoul

Difficile au premier abord de définir la finalité de cette série. S'agit-il d'une œuvre destinée à un public enfantin très naïf ? Le dessin épuré, qui lorgne vers Hergé pourrait faire l'affaire. Dans le genre, ce n'est pas mal réalisé sur le plan graphique : un trait propre et soigné, bien que sans personnalité particulière. Du côté du scénario, il manque toutefois le rythme trépidant et l'humour basique nécessaires pour retenir l'attention du jeune public. S'agit-il au contraire d'histoires faussement simples derrières lesquelles le lecteur plus âgé saurait reconnaître un humour sophistiqué ? Les aventures de Scott Leblanc se déroulent dans les années 1960 et Geluck truffe les albums de fines allusions. Mais s'il s'agit d'une satyre, on a connu le créateur du Chat infiniment plus incisif, et surtout plus drôle. Les personnages sont des caricatures de Tintin et Haddock. Leur caractère respectif est bien tranché, mais je ne suis pas parvenu à m'y attacher. Pour tout dire, ils sont aussi agaçants l'un que l'autre. S'il était dans l'intention de Geluck d'expérimenter un nouveau ressort comique en nous les faisant haïr, c'est assez réussi. Scott Leblanc est une chochotte immature et superficielle qui porte un intérêt exclusif aux animaux et travaille pour un magazine people. C'est un clone de Tintin qui a remplacé sa houpette par la coiffure de Stéphane Bern. Il est gentil, collant et s'il existait un championnat du monde de la connerie, il trouverait sans problème une place sur le podium. Dans le premier album, son Milou est un canari en cage nommé Tino, c'est dire tout l'intérêt du bonhomme. Le professeur Moleskine est un vieux réactionnaire grincheux et tabagique. C'est lui qui est le moteur des aventures, mais il se retrouve systématiquement obligé de traîner ce boulet de Scott dans ses pérégrinations. Bien que savant à la pointe du progrès, il passe son temps à râler contre la modernité, comme l'idée saugrenue d'interdire le tabac dans les lieux publics ou le projet idiot d'imposer le port de la ceinture dans les automobiles. Les scénarios tournent autour des faits d'actualité des années 1960 : essais nucléaires français dans le Pacifique, préparation de la mission Apollo, guerre du Vietnam… Les personnages côtoient la grande histoire, mais s'ils déjouent des complots terribles, ils ne l'abordent que par le petit bout de la lorgnette. On suit les rebondissements sans vraiment s'ennuyer, mais cette lecture ne laisse absolument aucun souvenir marquant. Geluck trouve amusant de truffer ses récits de détails sans intérêt pour l'intrigue, comme le besoin maladif de Moleskine de se ravitailler en cigarettes ; la répétition du procédé est vite lourde et l'humour tombe à plat. En fait, je crois que les auteurs ambitionnaient de réaliser une série d'humour dans la veine de l'excellent OSS 117 de Michel Hazanavicius et Jean Dujardin. Mais au bout de trois albums, je ne pense pas trop m'avancer en affirmant qu'ils ont échoué et que cette série a trouvé son rythme de croisière sans décoller. Il serait peut-être judicieux d'arrêter le massacre. Allez, deux étoiles parce que c'est tout de même bien réalisé sur le plan technique, mais à réserver à un petit petit frère pas trop exigeant.

19/03/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Gargantoine

Une parodie de Tintin et de Blake et Mortimer. Le scénario est signé Philippe Geluck et c'est une première BD sans son Chat. L'humour y est faiblard donc rien à voir avec Le Chat. L'histoire se laisse lire tranquillement mais rien de bien exceptionnel malheureusement. En réalité, il y a deux types de lectures : un bon premier degré devrait suffire pour les jeunes lecteurs ; un second degré pour les ados avec des références à Tintin ou à Blake et Mortimer, mais le personnage principal est un crétin fini et ce n'est pas assez pour faire rire. Les dessins sont tellement proches de l'oeuvre d'Hergé... je ne sais pas trop quoi en penser. En tout cas, l'édition est soignée avec sa présentation "à l'ancienne", ce n'était pas nécessaire mais bon... c'est du pur marketing. Bref, un tome d'une bonne quarantaine de pages est largement suffisant, sans vouloir en savoir plus.

05/11/2011 (modifier)