Daddy (Glénat)

Pfffffffff... Malgré un second degré parfois appréciable et quelques réflexions bien tapées, je me suis ennuyé. Et pourtant, la thématique a tout pour me plaire mais son développement laisse à désirer. Tant qu'à donner une leçon de réalisme aux dogmes rétrogrades de l'Eglise catholique, autant y aller à fond! Ou alors on joue la carte du second degré et du trash, mais là aussi, allons-y à fond! Bref, il y a un peu des deux mais pas assez de chaque... Ça donne l'impression d'un essai, sans que cela ne semble abouti et ce, malgré une approche graphique réussie. Je conseille la lecture, mais pas l'achat. Essayez pour voir, pauvres pêcheurs que vous êtes!

21/09/2011 (modifier)

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L'idée de cette BD est trash à souhait et franchement le début est excellent. On y découvre, de nos jours, Jésus de retour sur terre. Un peu fâché avec son Daddy, celui-ci l'a renvoyé porter la bonne parole sur terre. Sauf qu'il revient obèse, toxico et aveugle ! Pour ne rien gâcher il est accompagné d'un guide. Un apôtre ? Un homme normal ? rien de tout cela évidement. Son accompagnateur est une sorte de bouffon nain, obsédé et très attiré par l'opportunité de gagner du fric sur le dos de Jésus et des miracles qu'il accomplit. Ceci donne un début d'histoire décalé, cynique et plutôt marrant. Le ton de la voix-off est de la même veine. Malheureusement et c'est bien dommage l'histoire s’essouffle un peu en cours de route. Toutes les rencontres qu'il va faire ne sont pas aussi intéressantes et certains dialogues moins percutants. Par contre dessin, découpage et cadrages sont originaux, il y a de curieux dessins d'enfants sur certaines pages. Bref cette BD est un petit OVNI et mérite amplement un coup d’œil.

09/09/2011 (modifier)

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Note 3,5. Avant toute chose, ceux que le nom de Schultheiss pourrait faire fuir, à cause de ses scénarios nébuleux, alambiqués, ou tout simplement trop bizarres, il signe avec « Daddy » un récit tout à fait clair et assez humoristique, bien que l’humour n’en soit l’élément premier. 1m90, 120 kg, aveugle et camé, voici à quoi ressemble le nouveau messie. Jésus revient sur terre affublé d’un bouffon aux traits d’Adolf Hitler, sorti des enfers pour l’occase et pour servir de guide au précédent, qui n’y voit goutte. Être allé chercher un des pires salopards du XXème siècle comme accompagnateur du fils de Dieu, est un pari osé mais bien foutu car on se prendrait même « d’amitié » pour ce petit fumier chapeauté, dont les propos sont souvent amenés avec humour. Le ton est la plupart du temps celui employé par la Bible, pour une meilleure immersion dans l‘univers religieux. Notre Jésus dernier cri a une particularité avec les enfants qu‘il aime vraiment beaucoup, et non ce n‘est pas à quoi vous pensez. A ce sujet, le dessin en couleurs directes est très beau, malgré parfois quelques planches un peu trop sombres, j’ai cependant moins apprécié les gribouillis d’enfants qui parsèment la B.D. (même s’ils sont fait par l’auteur), mais qui m’ont pas mal gâché le visuel, et ce malgré ce qu’ils peuvent apporter au récit, mais ce n’est qu’un goût très personnel. Avec cette suite christique, cynique et moderne, l’auteur fait surtout le procès de Dieu et de l’Église, de l’absurdité du premier et de l’hypocrisie et l’avidité de la seconde. C’est une lecture intéressante et pas choquante, avec de belles images comparatives entre la première passion du Christ et cette nouvelle passion.

07/09/2011 (modifier)

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