La Belle Mort

Note: 2.17/5
(2.17/5 pour 12 avis)

La fin de l'humanité a eu lieu. Les insectes venus de l'espace infini sont maintenant les maîtres de la terre.


Après l'apocalypse... Label 619

La fin de l'humanité a eu lieu. Les insectes venus de l'espace infini sont maintenant les maîtres de la terre. À quoi bon résister ? Voilà ce que se répètent jour après jour Wayne, Jeremiah et Scham, uniques survivants de l'invasion dévastatrice. Cherchant un but, une destinée justifiant leur futile présence dans un monde en ruine, ils ne se doutent pas qu'ils font partie d'un plan bien plus vaste, quelque chose qui les dépasse complètement et qui implique un autre survivant...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Belle Mort © Ankama Editions 2011
Les notes
Note: 2.17/5
(2.17/5 pour 12 avis)
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26/05/2011 | Miranda
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Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Inclassable, onirique et simplement beau… Voilà ce qui ressort de ma lecture de cette toute nouvelle œuvre d’un auteur prometteur et qu’il faudra surveiller. Après il est certain que cela ne plaira pas à tout le monde car l’auteur décide de prendre à revers les ressorts d’un canevas somme toute classique pour aller peut être bien au-delà. Ce qui peut déstabiliser certaines personnes comme en ravir d’autres comme c’est le cas pour moi. La Belle Mort se place en pleine dépression post-apocalyptique après une mystérieuse invasion d’insectes géants sur terre et ayant annihilé la totalité de l’espèce humaine. Attention on se situe bien plus dans un contexte kafkaien que le cultissime Starship Troopers. Ne reste plus qu’une poignée d’individus cherchant à survivre le plus longtemps possible et sans véritable dessein en déambulant tels des funambules dans les rues désertes d’une gigantesque mégalopole aux immeubles imposants. Passé une introduction qui reprend les mécanismes de celle de Zombies de Cholet, la première partie va s’attacher autour d’un trio improbable dont chaque protagoniste est tour à tour attachant ou exaspérant. La menace insecte sera plus suggérée que réellement montrée ce qui nous octroie de belles pages dévoilant un trait anguleux et superbe d’une cité étouffante me rappelant le style d’Amer Béton. Le contraste entre personnages constamment en activité et béton inamovible est tout simplement saisissant. La découverte d’une femme encore vivante va bouleverser le train train quotidien et mélancolique des premières pages pour nous dévoiler via un montage maitrisé le passé de ces personnages torturés avant la catastrophe… et accélérer l’issue finale dans une conclusion inattendue que n’aurait pas renié l’Otomo d’Akira… Tout en mêlant destinées et rencontres fortuites… Avec toutes les multiples références auquel fait allusion Jérémie Sublet dont également « Je suis une légende » dont la conclusion peut éventuellement se rapprocher, on pourrait craindre une overdose de bonnes intentions de la part de Mathieu Bablet mais ce dernier a l’élégance de donner un souffle unique à son bébé en lui insufflant une ligne narrative éclatée et poétique. L'auteur accentue la perte de repères par celle de la gravité. Une course sur des immeubles effondrés en est un bel exemple et transpose le lecteur dans un état flottant presque léthargique loin d’être désagréable… J’applaudis vivement des deux mains pour tant d’audace là où d’autres auteurs se seraient perdus en route… Le message messianique passe plutôt bien car dénué de tout manichéisme... Il n'y aura pas d'explication à tout, en tous cas pas d'explication rationnelle mais à l'instar de certaines grandes oeuvres le plaisir est ailleurs... essentiellement sensoriel. Les autres ne resteront en tous cas pas insensibles aux couleurs pastel de cette ville vidée de toute vie mais non pas de substance… La Belle Mort est un bel ouvrage alors qu'il n'aurait pu être qu'un péché de jeunesse. Mathieu Bablet vient de se faire une jolie carte de visite pour une Belle Naissance artistique… J’espère qu’il va trouver son public, c’est en tous cas tout le mal que je lui souhaite. Parfois les coups de coeur ne s'expliquent pas...

26/05/2011 (modifier)