Boulevard des monstres

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Les Monstres aussi ont peur du noir !


Auteurs britanniques Communauté de monstres d'Halloween Urban Fantasy

Scare City est la ville où tous les monstres vivent en harmonie. Mais lorsqu’une mystérieuse lumière commence à enlever des gens durant la nuit, la paranoïa s’installe, ravivant des tensions anciennes entre les clans... La ville sombre dans le chaos. C’est désormais entre les mains de Gina, une jeune boulangère zombie, que repose le destin de ces créatures.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Septembre 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Boulevard des monstres © Les Humanoïdes Associés 2019
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

20/10/2025 | Ro
Modifier


Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Une cité peuplée de vampires, zombies, loups-garous, fantômes et autres aliens, vivant dans un monde coupé de celui des humains, où ils peuvent parfois se rendre pour leur travail consistant à les effrayer. Cette ville fragilement harmonieuse vacille lorsqu'une mystérieuse lumière tue successivement un vampire puis des loups-garous, déclenchant une série d'incidents et ravivant de vieilles haines. Au cœur de cette agitation, Gina, une zombie pâtissière mariée à un vampire, mène l'enquête pour sauver sa communauté. Sur le papier, le concept évoque un croisement entre Zombillénium et Monstres & Cie, dans une ville rappelant celle de Zootopie ou Top 10, où les animaux et super-héros seraient remplacés par des créatures d'Halloween, le tout embarqué dans une enquête improvisée teintée de satire sociale. Fred Pham Chuong livre des planches colorées, expressives et une galerie de monstres amusante. Son style, très inspiré des comics américains, dégage une belle énergie d'ensemble, même si le soin apporté à chaque page reste inégal : certaines donnent l'impression d'avoir été dessinées à la hâte. En outre, le foisonnement visuel, parfois brouillon, accentue la confusion d'un récit déjà trop chargé. Côté scénario, Paul Jenkins semble vouloir tout dire à la fois. Derrière les gags et les bons sentiments se cache une fable politique sur la peur, la manipulation et la tolérance, mais le propos, simpliste, se perd dans un enrobage trop appuyé. Les dialogues enfoncent les portes ouvertes, les personnages ne servent qu'à illustrer des idées et ont souvent des comportements qui sonnent totalement faux, et la narration se noie dans son propre univers. Le rythme narratif, décousu, donne l'impression que les protagonistes vivent des aventures plus claires dans l'esprit de leur auteur que dans celui des lecteurs. L'ambition est sincère, mais le ton hésite entre conte d'Halloween pour préados, pamphlet moralisateur et sitcom gothique. Il en résulte un récit bavard, confus et curieusement sans émotion, malgré quelques personnages qui auraient pu être attachants. Boulevard des Monstres voulait mêler humour, aventure et critique sociale dans une cité monstrueuse, mais finit par ressembler à une leçon de tolérance emballée dans un carnaval de clichés. Ma lecture fut laborieuse, pas foncièrement mauvaise, mais clairement bancale par moments.

20/10/2025 (modifier)