Ca ne coûte rien

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Shangai 2008. Un jeune français, en attente d'un héritage arrive dans la ville des excès et découvre la vie d'expatrié nanti : les boîtes de nuit, la drogue, les filles... les prix dérisoires et le statut d'occidental lui offrent une vie oisive et distrayante, sans le soucis du lendemain. Mais l'héritage tarde à venir et il doit revoir son budget à la baisse. Il découvre alors l'autre Shangai, celle des populations locales dont le rythme de vie est le miroir inversé des premiers. Le parcours singulier de ce jeune français le fait basculer de la belle à la véritable Shangai. (texte de l'éditeur, fautes de frappe en moins)


Chine Shanghai

Shangai 2008. Un jeune français, en attente d'un héritage arrive dans la ville des excès et découvre la vie d'expatrié nanti : les boîtes de nuit, la drogue, les filles... les prix dérisoires et le statut d'occidental lui offrent une vie oisive et distrayante, sans le soucis du lendemain. Mais l'héritage tarde à venir et il doit revoir son budget à la baisse. Il découvre alors l'autre Shangai, celle des populations locales dont le rythme de vie est le miroir inversé des premiers. Le parcours singulier de ce jeune français le fait basculer de la belle à la véritable Shangai. (texte de l'éditeur, fautes de frappe en moins)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Mai 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ca ne coûte rien © Casterman 2011
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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20/05/2011 | Mac Arthur
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je ne pense pas que la démarche de l'auteur était de nous faire découvrir la Chine et notamment la ville champignon de Shanghaï. C'est juste un cadre pour une expérience pas si bizarre que cela puisqu'elle a pour fondement de nous faire découvrir la vraie valeur des choses. La comparaison avec la Chine de l'ère olympique était sans doute utile pour accentuer le propos. Il est vrai que la jeunesse dorée dépense sans compter que cela soit à Paris ou dans d'autres villes prestigieuses du monde. Elle n'a pas de souci d'argent alors pourquoi se priver de tout pour faire la fête. A côté de cela, il y a des gens qui crèvent réellement de faim. A chaque fois qu'on tient ce discours, on se fait vite taxer d'alter-mondialistes ou proches des idées communistes comme pour justifier l'impensable à petit prix. La contrainte consiste à se mettre dans la peau de ces malheureux et essayer de vivre avec peu. Cela va conduire Pierre à certaines extrêmités qui mettront mal à l'aise. Je pense que cette démarche était bien nécessaire pour comprendre et qu'il n'y a rien de réellement égoïste. Au contraire ce faisant, il va se rapprocher de la culture chinoise. Bref, une bd réflexion sur les vraies valeurs pour un voyage introspectif. Le voyage touristique devient un récit auto-biographique intéressant par l'auteur d'Effleurés qu'il avait signé sous le nom de Sylvain Limousi. A noter qu'il vît en tant qu'expatrié en Chine et que son dessin est toujours aussi agréable.

15/10/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je suis déçu et, quelque part, choqué. Si je peux comprendre que l’expérience vécue par l’auteur l’a marqué, je trouve tout de même qu’il passe un peu à côté de l’essentiel tant il se centre sur lui-même. Je m’explique : Ce récit nous parle d’un jeune homme qui débarque en Chine, comptant sur la manne céleste d’un héritage pour y séjourner aussi longtemps et aussi confortablement que faire se peut. Il y croise d’autres européens qui, eux aussi, profitent de leur richesse (lorsqu’on compare leur pouvoir d’achat et celui des autochtones) pour « claquer du fric sans compter ». Malheureusement pour notre héros, l’héritage n’arrive pas et il se décide à réduire drastiquement son train de vie, se contentant de moins que rien pour survivre et rester en Chine. Par là-même, il va faire l’expérience de la faim et des malaises physiques qui l’accompagnent, poussant le processus jusqu’aux limites du possible. Pour moi, ce personnage n’a que peu d’intérêt. Il ne cherche pas à s’intégrer dans une autre culture, prend pour prétexte d’avoir trop faim pour ne pas chercher à apprendre la langue de ses hôtes. Il semble croire vivre comme un chinois mais oublie qu’eux travaillent et n’ont pas recours au solde d’un compte en banque pour s’offrir leur maigre pitance journalière. Il semble dégoûté par le gaspillage et la suffisance de ses compatriotes mais décide d’une manière que je ne peux que trouver crétine de ne pas se nourrir assez pour survivre, tombant dans l’excès inverse toujours aussi éloigné des préoccupations du peuple chinois qu’il fréquente (gagner assez d’argent pour survivre, manger à leur faim ou améliorer leur ordinaire). Tout ça pour savoir ce que ça fait de manger trop peu. On meurt aussi bien de faim sous les ponts de Paris, de Bruxelles ou de New-York, pas la peine de partir jusqu’en Chine pour procéder à ce qui ressemble à mes yeux à un caprice d’enfant gâté (ne répète-t-il pas fréquemment qu’il peut mettre un terme à cette expérience quand il le veut ?) Je n’ai donc pas pu m’attacher au personnage principal, pas plus qu’aux européens vivant en Chine qu’il décrit comme des profiteurs décadents (fêtes, alcool, drogue, salon de massage/prostitution et exploitation de la misère du peuple semble être leurs préoccupations majeures). Je n’ai pas trouvé ce que j’espérais (ou à de très rares moments), à savoir la confrontation entre la vision occidentale de la société de consommation et la réalité sociale de la Chine, principal pays pourvoyeur en produits de consommation. Je n’ai pas assisté à un éveil de conscience dans le chef du personnage principal. Ce qu’il a vécu en Chine, il aurait pu le vivre dans son appartement n’importe où en Europe. J’ai donc le sentiment que cet album (et ce personnage) rate son objectif. Au niveau du dessin, ce n’est pas déplaisant. L’auteur a progressé depuis « effleurés » mais semble avoir un problème avec ses bouches, et la dentition en particulier. Tous ces sourires semblent issus d’un détartrage effectué par un dentiste maniaque, tant chaque dent dessinée semble tranchante et indépendante de ses voisines. Ce n’est pas le récit auquel je m’attendais. L’expérience vécue par le personnage principal ne m’a pas intéressé. Son manque d’intérêt pour la réalité sociale qui l’entoure (sa seule préoccupation étant de trouver à manger) m’a déçu. Ajoutez à celà que manifestement, personne ne relit les oeuvres publiées chez KSTR (comment expliquer autrement le nombre de fautes d'orthographe présentes dans cet album ? Un phénomène déjà constaté sur Polina) et vous vous demanderez pourquoi je ne mets pas 1/5. J'avoue avoir hésité mais quelques rares passages intéressants et une narration fluide me poussent à dire "bof".

20/05/2011 (modifier)