L'Appel des Origines

Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 8 avis)

Tout mettre en péril pour partir en quête de ses origines ?


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Afrique Noire Les meilleures séries terminées en 2013 New York Vents d'Ouest

Harlem, les années 20. La jeune Anna travaille la journée dans le restaurant de son oncle et sa tante, et la nuit danse au rythme du jazz. Une vie qui pourrait être légère… Mais Anna est tourmentée par ses origines : elle est métisse, un statut difficile qui l’empêche de trouver sa place. Un jour, elle découvre l’existence de son père inconnu : un Blanc, mystérieusement disparu en Afrique. Elle ne pense plus qu’à le retrouver, et réussit à se joindre aux membres d’une expédition se rendant sur le continent noir à la recherche des origines de l’Homme. À chacun sa quête, à chacun ses origines : les voici partis ensemble à la poursuite de leurs chimères. Au croisement d’Out of Africa et des romans de Joseph Conrad, ce triptyque retrouve le souffle romantique de la grande aventure tout en proposant un regard réaliste sur une époque et sur un phénomène que chacun ressent à un moment de sa vie : l’appel des origines.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Février 2011
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série L'Appel des Origines © Vents d'Ouest 2011
Les notes
Note: 3.63/5
(3.63/5 pour 8 avis)
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01/03/2011 | pol
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai bien apprécié cette série de trois albums qui nous fait voyager entre Harlem et le Kenya colonial des années 20/30. Le scénario s'articule d'une façon efficace autour du thème des origines à la fois personnelles ou paléontologiques. Le récit plaque les deux niveaux en faisant un roman d'aventure adroitement construit. Cela permet au récit des renvois au thème du racisme en montrant sa stupidité rationnelle et sa réalité émotionnelle. Anna jeune métisse qui balance entre deux mondes possède une personnalité finement travaillée et me rappelle par son caractère et son graphisme les jolies héroïnes de Gibrat. Malheureusement si le personnage de Simon est très élaboré celui de Djimoun son alter ego affectif africain est beaucoup plus succinct. L'épilogue est touchant et bien trouvé pour conclure cette quête de l'impossible. J'ai beaucoup aimé le graphisme de Séjourné et la mise en couleur de Verney. Je ne connaissais pas ces artistes et c'est une belle découverte pour moi. Séjourné prend la peine de bien travaillé ses personnages assez nombreux mais aussi ses différents décors à NY et au Kenya. Les cadres de la savane sont très beaux et c'est un plaisir d'accompagner l'expédition dans ses recherches. Les auteurs nous plongent dans une ambiance à la Hemingway ou à la Karen Blixen au choix. J'ai bien aimé les lexiques en fin d'histoire qui situent les références historiques sur lesquelles se sont appuyés les auteurs. Une très agréable lecture pour un large public.

06/11/2022 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Un charme désuet mais qui manque soit de complexité soit d'humour. C'est la grande aventure années 30, les beaux chapeaux, les belles voitures, la jungle, l'aventure scientifique, mais une certaine vacuité aussi qui ne dérangeait pas dans les films des années 50 mais qui aujourd'hui sonne un peu creux. Le dessin est très réussi dans ce genre suave et compassé: la couleur nuancée, qui tend vers le sépia. De belles lumières chaudes. C'est comme du Sancerre, très sucré avec un arrière goût de souffre mais il manque un peu de pétillant...

02/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette Bd brasse plein d'éléments propres à l'époque traitée, les "roaring twenties" où le jazz est roi, celle des speakeasies, des bootleggers, des artistes noirs, des caïds violents, de l'effervescence, du Cotton Club, des clubs de Harlem où l'on y chante "Stormy Weather"... tout ceci constitue des références solides dues à une excellente documentation. Le récit se scinde en 2 : une partie à New York, une autre en Afrique, la plus longue et vue en tant qu'Afrique mystérieuse, fiévreuse, pleine de périls, telle qu'on la découvrait à cette époque, et telle qu'on la montrait au cinéma dans les vieux Tarzan ou des films comme les Mines du roi Salomon (1ère version), ou plus tard dans Aux Sources du Nil... Les personnages réels comme ceux de Karen Blixen ou de Fitch-Hatton (bel hommage à Out of Africa), ainsi que l'aspect historique et documenté donnent du poids à ce récit passionnant, avec une héroïne jolie et très attachante. L'aspect romanesque est inévitable mais bien dosé. Sous couvert d'une intrigue qui peut paraître légère, la bande aborde un point important : le questionnement sur ce qu'est le racisme, et notamment la condition des métis est exemplaire dans la mesure où ils n'appartiennent à aucune des 2 races dont ils sont issus ; l'ostracisme subi par le fruit de la mixité symbolisé ici par Anna, est bien réel, et ce rejet s'exerce aussi bien de la part des Blancs que des Noirs. Le dessin merveilleux de grâce et d'élégance qui lorgne un peu vers Guarnido, sauf qu'ici, les personnages sont mieux dessinés que les animaux, contribue à la qualité de cette série aux couleurs chaudes pour les scènes africaines, plus sombres pour les scènes newyorkaises. L'épilogue est formidable, il est nécessaire, et l'effet de surprise est excellent car à ce moment du récit, le lecteur veut savoir ce qui est arrivé au père d'Anna. Une très belle série, avec le souffle de la grande aventure, avec du romanesque un peu désuet, du mystère, des sentiments, des animaux sauvages, une quête de découverte archéologique, et un beau visuel, bref un beau moment à passer à cette lecture..

12/11/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Elle s'appelle Anna. C'est une jeune et jolie métisse né d'un père blanc et d'une mère noire qui ont disparu à sa naissance. Elle sert dans le bar de sa tante dans le quartier d'Harlem en pleine ébullition. Nous sommes au beau milieu des années 20. C'est l'heure de la prohibition mais également celui du rythme endiablé du jazz. On s'amuse beaucoup derrière toutes les interdictions morales. Cependant, au détour d'un article de journal, de vieux souvenirs vont ressurgir. En effet, il se cache un lourd secret de famille. Quand il sera révélé, rien ne sera plus pareil. Le scénario est certes classique mais encore une fois, Joël Callède sait le mettre en perspective. C'est du grand art et une véritable réussite. Au-delà de l'histoire, on voit le malaise d'une personne qui est le fruit de deux communautés que tout oppose dans une époque résolument raciste. Anna va donc à la recherche de ses origines. C'est d'ailleurs couplé avec celle d'une expédition qui tente de retrouver les traces où l'homme est né. Tout va nous ramener au berceau de l'humanité c'est à dire l'Afrique. Nous avons tous la même origine... Avec un dessin raffiné et élégant, ce premier tome introductif met en place une aventure passionnante et romantique que l'on suivra avec plaisir. Le second tome nous entraîne sur la terre africaine après un voyage en paquebot de luxe. On découvre de belles images de la savane africaine qui ressemble à des clichés de cartes postales. Les couleurs sont chaudes. C’est un émerveillement pour les yeux. En même temps, le récit évolue et on assiste à des amours marqué par la passion entre rapprochement et séparation. On voit également l’émergence d’un personnage ayant réellement existé à savoir Karen Blixen qui ressemble trait pour trait à une certaine Meryl Streep qui avait joué le rôle au cinéma pour Out of Africa. Ce film fait partie de mes préférés. J’ai d’ailleurs retrouvé dans ce second tome tout le parfum de ce film mythique. Cependant, cela va plus loin car il est question de recherches archéologiques sur l’origine de l’humanité. Il faut dire qu’à l’époque, on situait cette origine en Asie. L’appel des origines n’est pas seulement la recherche du père mais bien de celui de la race humaine. En tout cas, j’ai apprécié cette nouvelle mise en perspective. Au final, c'est une très belle série où l'on retrouve un souffle romantique qui fait défaut actuellement. Nous aurons d'ailleurs droit à une fin grandiose...

02/10/2011 (MAJ le 20/02/2014) (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

Une très bonne série dont j'adore le titre qui prend un deuxième voire même un troisième sens à la fin ! Le dessin réaliste est très beau et j'ai adoré les décors. Un peu moins les personnages, mais au moins le dessinateur sait comment retranscrite leurs émotions sur leurs visages. Le scénario m'a dès le départ plu et au fil des pages j'ai de plus en plus accroché au scénario. Les points forts selon moi sont les personnages que j'ai trouvés réels. Même les pires connards qu'on croise m'ont semblé être des connards que je pourrais rencontrer dans la vraie vie et non des méchants super-méchants sortis d'un dessin animée pour enfants. La vie de cette pauvre femme née d'un père blanc et d'une mère noire au temps où les relations entre noirs et blancs n'étaient pas roses m'a touché et m'a semblé complètement crédible. J'espère que cette série a eu du succès parce qu'elle le mériterait amplement.

02/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Une bonne série, très classique par ses personnages et dans sa structure mais plaisante. Le dessin de Gaël Séjourné est très agréable dans son style réaliste soigné et fin et bien mis en valeur par une colorisation tout en nuances. Les personnages manquent parfois de développement à mon goût et il y a une vraie cassure entre le premier tome et les suivants, qui nous fait abandonner une partie d’entre eux au profit d’autres. Ce qui me donne le sentiment d’un petit côté expéditif par moments. Petit côté expéditif encore accentué par la vitesse à laquelle les sentiments de l’héroïne évoluent au fil du récit. L’aspect historique est loin d’être absent avec une reconstitution crédible du Harlem époque prohibition dans le premier tome et la découverte de l’Afrique mystérieuse dans les deux suivants. Le souci de véracité pousse les auteurs à intégrer dans leur histoire plusieurs personnages ayant réellement vécu à cette époque. Ces apports sont vraiment bien faits et enrichissent le récit tout en lui gardant une grande crédibilité (on est loin d’un apport artificiel ou fantaisiste). En clair, c’est du travail soigné jusque dans un final convenu mais convaincant. Pas de grosse surprise mais ce récit devrait séduire tous les lecteurs amateurs de récits classiques et romanesques.

29/04/2011 (MAJ le 05/11/2013) (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Callède nous avait habitué à des thrillers palpitants (Enchaînés, Comptine d'Halloween, Tatanka), il risque d'en surprendre plus d'un en se lançant ici dans un récit d'un genre assez différent. Il emmène les lecteurs sur les pas d'Anna, une jeune métisse qui vit au coeur de Harlem dans les années 20. Elle à du mal à trouver sa place dans cette société car elle n'est ni vraiment noire, ni blanche non plus. Alors quand un évènement inattendu lui donne l'espoir d'en apprendre plus sur son père qu'elle n'a jamais connu, et peut-être même de le rencontrer, elle n'hésitera pas beaucoup à se jeter dans l’aventure. Ce récit est superbement illustré par Gaël Séjourné, il réussit vraiment à nous plonger dans l'époque et l'ambiance années 20, que ce soit dans les clubs de jazz ou dans le petit resto familial. L’héroïne est très attachante, on ressent assez bien son mal être et son besoin d'évasion. Par contre dans l'ensemble l'intrigue est peu rythmée, ou en tout cas moins rythmée que dans les autres séries de Callède. Tout comme les péripéties qui dans l'ensemble sont peu surprenantes et qu'on voit assez facilement venir. Cela dit, ce premier tome est assez introductif et il laisse espérer plus de rebondissements et d'action dans la suite, notamment avec le changement radical de décor. Même si j'ai préféré les autres séries citées plus haut, ce premier tome est très agréable et ouvre de belles perspectives pour la suite. Suite qui s'avère tout à fait sympathique. Il y a effectivement un peu plus d'action, mais sans exagération. Le récit fait toujours la part belle aux sentiments, notamment ceux de la jeune héroïne. Cet équilibre est très réussi. On croit à son histoire. Il y a peut-être un peu trop de dégâts, et si on veut chipoter on a du mal à imaginer qu'il ne lui arrive pas plus de déboires à elle mais juste à ses compagnons. Ce récit est finalement assez dur et l'issue est incertaine jusqu'au bout. J'ai également bien aimé la toute fin. Le dessin, lui, est vraiment superbe de bout en bout.

01/03/2011 (MAJ le 14/08/2013) (modifier)
Par Puma
Note: 3/5

C'est affreux comme une fin peut conditionner une impression globale sur une série. La fin ici n'est certes pas ratée , mais tout de même en dessous de ce qu'on était en droit d'espérer au vu de l'aventure vécue à la lecture des trois opus. Elle sonne, en ce qui me concerne, comme un demi "flop". Si dans mon palmarès très personnel, cette série ne méritait plus les ****, *** peut par contre sembler tout de même sévère ! … Dommage qu'il n'y ait pas de demi * De très belles qualités graphiques au long d’un scénario emmené tout en finesse et délicatesse. L’héroïne garde un réel charme visuel bien plaisant au gré des albums. Très belle couleurs. Beaux paysages africains. Un agréable, et graphiquement beau, moment de lecture.

18/02/2013 (modifier)