Sherman

Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 13 avis)

Festival Polar de Cognac 2011 : Prix Polar de la meilleure série BD Etats-Unis, début des années 50. Figure mythique du self-made-man, Jay Sherman est un homme comblé : parti de rien, il a consacré sa vie et sa fortune à la réussite de ses enfants, Robert et Jeannie. Alors candidat à la présidence des Etats-Unis, son fils est assassiné sous ses yeux.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide La BD au féminin Les prix du Festival Polar de Cognac Troisième Vague

Etats-Unis, début des années 50. Figure mythique du self-made-man, Jay Sherman est un homme comblé : parti de rien, il a consacré sa vie et sa fortune à la réussite de ses enfants, Robert et Jeannie. Alors candidat à la présidence des Etats-Unis, son fils est assassiné sous ses yeux. (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Janvier 2011
Statut histoire Série terminée (un cycle de 6 tomes + un cycle de deux tomes) 8 tomes parus

Couverture de la série Sherman © Le Lombard 2011
Les notes
Note: 3.23/5
(3.23/5 pour 13 avis)
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22/02/2011 | Mac Arthur
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J'aime bien les années 50 aux Etats-Unis et leur mythologie symbolisée par les grosses bagnoles, les fringues et le cinéma de cette époque, où l'Amérique repartait vers la prospérité après les années de guerre. Les années 20 de ce pays sont aussi fascinantes ; ça tombe bien, dans cette bande, il y a les deux. Les auteurs s'emparent d'un thème très ricain : à travers le portrait d'un self-made man envié qui symbolise à l'excès le fameux rêve américain, soudain brisé par une avalanche d'épreuves qui démolit tout ce qu'il a construit, Desberg et Griffo proposent au lecteur de pénétrer au coeur d'une passionnante intrigue psychologique qui hésite entre la fable sociale et le polar. Le scénario bien construit met en lumière certains événements où Jay Sherman le héros central de ce récit, doit fouiller son passé pour comprendre qui lui en veut et pourquoi, mettant ainsi à nu certaines zones d'ombre et certaines vérités pas toujours très propres. Si Desberg n'évite pas des situations vues ailleurs et des figures attendues de ce type de récit, ainsi que quelques clichés (la rencontre et l'amourette entre Jay et Donna un peu rapide ; la rivalité animale entre Jay et David Sterling...), il se rattrape par une narration virtuose qui alterne présent et passé et qui commence par un début très accrocheur. Seul petit bémol : le récit patine un peu au milieu, ça s'étire et ça s'égare un peu trop lors des séquences avec les nazis, mais sinon, c'est une Bd palpitante, au dénouement inattendu qui tient en haleine avec une efficacité redoutable, à défaut d'une grande originalité. Griffo sait changer de style et de période sans problème, même si j'ai trouvé son dessin un peu bâclé parfois (dû au rythme rapide de parution ?), et n'ayant pas le même soin que sur Cinjis Qan ou Giacomo C. ; son trait est ici plus proche de celui sur Vlad. Les couvertures superbes, rappellent des images de vieux films américains des années 50. Cette série achève de placer Desberg parmi un aréopage de scénaristes doués comme Van Hamme, Giroud, Dufaux ou Cothias ; elle est tellement prenante que quand on la commence, on veut savoir absolument la suite sans décrocher, et j'ai lu les 6 tomes d'affilée sans ennui, ce qui est rare...

29/12/2013 (modifier)