Terre d'accueil

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Récit intimiste sur l'intégration...


Amnesty International Auteurs italiens Paris Racisme, fascisme

Une sorte de gros Barbapapa rose répondant au doux nom de Yéti et faisant des « Gnu » pour se faire comprendre bénéficie d’emblée d’un important capital sympathie. Pourtant, quand l’imposant personnage franchit les portes d’une ville lointaine pour fuir sa contrée natale envahie par les déchets, il n’est pas franchement le bienvenu. Un travail minable d’agent d’entretien dans le sous-sol d’une boîte de télémarketing, un minuscule appartement dans lequel il se sent seul, Yéti s’attendait forcément à mieux. Son rayon de soleil, c’est sa voisine, Caterina, immigrée italienne, dont il devient immédiatement raide dingue. Mais sa maladresse envers la gent féminine risque de lui poser quelques soucis pour conquérir la belle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Terre d'accueil © Sarbacane 2010
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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09/08/2010 | Spooky
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Nous avons une sorte de Barbapapa rose bonbon qui essaye d'intégrer un pays comme la France. Il s'installe dans la capitale et va tomber amoureux d'une femme. Cela ne sera pas facile dans son travail ainsi que dans la rue où le racisme est ambiant. La trouvaille de l'auteur est de voir se confronter un personnage difforme qui pourrait sortir d'un dessin animée avec de vrais gens ordinaires. L'accent est tout de suite mis sur la différence qui va être le vecteur de toutes les haines et les rancoeurs. Le portrait de cette société est souvent malheureusement juste. J'ai trouvé la fin un peu triste même si elle ne l'est pas forcément dans l'esprit de l'auteur. Une oeuvre sur l'insertion difficile des étrangers n'est pas aussi commune. A découvrir si l'on souhaite appronfondir le sujet.

01/08/2011 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

Cette BD m'attirait, mais à l'époque, l'avis de Spooky m'avait un peu rebuté. Finalement, je l'ai empruntée, et je trouve que Tota ne pousse pas son sujet pas assez loin. D'abord on a un graphisme, qui malgré une naïveté (je ne dirais pas simplicité car ce n'est pas tout le temps le cas) est finalement bien fichus. En faite, j'aime bien les décors, que je trouve assez maîtrisé, mais c'est vrai que lorsque Alessandro Tota dessine ses personnages, son trait fait plus immature et moins réussi. Les couleurs assez pâles sont assez réussies et collent plutôt bien à l'ambiance. Et puis, en second plan, il y a Yéti. J'aime bien son aspect (une grosse boule de Barbapapa rose qu'on verrait toute molle). Mais je n'ai pas pu m'attacher à lui, il ne parle pas, alors j'ai du mal à (res)sentir ce qu'il pense. Et même, on y réfléchissant, son histoire ne me touche pas. Le scénario n'est pas raté. Même si il manque de rythme et de punch quelque fois, j'ai bien aimé l'ambiguïté de certains personnages, pas si salopards que ça (en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti, je ne sais pas si c'était le but de l'auteur). Je n'ai pas réussi à trop accrocher au personnage, l'histoire ne m'a pas vraiment touché et je trouve le sujet pas assez poussé, n'empêche que le livre arrive bien à faire fonctionner nos sentiments, quelques fois. Si on y rajoute une fin que j'ai trouvé plutôt bonne, cela donne une lecture légèrement ennuyante, mais pas ratée. A peine 3/5, mais je suivrais les prochains tomes de l'auteur, si l'occasion se présente.

16/05/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Un peu décevant cet album. Clairement le but est de nous montrer, au travers de l’histoire de Yéti, le cheminement d’un étranger arrivant dans une société ultra-individualiste (ici Paris), de la relégation aux tâches les plus ingrates en termes d’emploi, du triangle amoureux en passant par la solitude pesante… Rien de bien folichon, et rien de révolutionnaire hélas, malgré ce que la superbe couverture laissait espérer. Le dessin de Tota n’est pas lui non plus des plus réussis, se situant dans un style presque enfantin sans grande maîtrise. Seul Yéti, par son aspect de bubble-gum géant mais aussi par sa situation, relativement bien dépeinte, attire réellement la sympathie du lecteur. L’histoire se conclue de façon assez mièvre, rendant la lecture assez médiocre. Dommage.

09/08/2010 (modifier)