Les forums / Edition en financement participatif/crowdfunding

Par Patrick Pinchart Le 27/02/2010 - 12:59 (Modifier)

>>Ro avait écrit: >>En tout cas, contractuellement parlant, Le syndicat des Auteurs de BD trouve beaucoup à critiquer sur cette société. >>En résumé, la société se garantit contre tous les risques et les fait prendre au maximum à l'auteur qui est payé un minimum et perd presque tous ses droits sur son oeuvre. Ce n'est pas juste. Effectivement, la construction du site Sandawe est extrêmement complexe (afin, principalement, de protéger l'argent des internautes), ce qui a été source d'incompréhension. Des réunions ont eu lieu entre le SNAC et Lionel Frankfort pour éclaircir les choses, ce qui a fait évoluer la situation d'un niveau favorable. Le SNAC a d'ailleurs, mi-février, temporisé son avis négatif du début (je cite): --- A la demande des éditions Sandawe (Lionel Frankfort) et suite à un article mis en ligne sur le blog du Snac concernant nos commentaires sur les activités et les contrats proposés par cette société, une rencontre à été organisée le samedi 30 janvier à Angoulême afin de préciser et négocier les positions des uns et des autres. L'entretien a été plutôt fructueux, dans le sens où Lionel Frankfort a accepté certaines des propositions et demandes du Snac pour clarifier des points des contrats qui nous semblaient flous et sources éventuelles de litiges. --- Il est certain que tout n'est pas encore parfait. Sandawe est un concept tout neuf dans le monde de l'édition. Même si nous avons commencé à travailler sur le site en octobre, la société a été créée début novembre et le site était en ligne début janvier. C'est extrêmement court (nous sommes d'ailleurs toujours en train de régler des bugs). Il y a donc des errements, des rectifications, des changements de direction en fonction des remarques qui nous sont faites. L'avantage d'être une petite équipe, c'est qu'on peut être souple et réagir. Le désavantage, c'est qu'on n'a pas toujours le recul nécessaire pour s'apercevoir de choses qui pourraient coincer. Les autres le font pour nous. Le contrat standard que nous avions utilisé au départ a évolué au cours des discussions avec les auteurs et avec le SNAC. Les auteurs de la première heure bénéficient d'ailleurs des changements positifs (non, il n'y a pas de changement négatif, désolé pour les mauvaises langues...). Il n'est pas figé dans le marbre et s'adaptera au cours du temps. Je ne peux laisser passer l'insinuation selon laquelle l'auteur prendrait tous les risques et perdrait tous ses droits. Le seul risque qu'il prend par rapport à une maison d'édition traditionnelle, c'est de ne pas atteindre le financement de son album. Mais connaissez-vous tant d'auteurs que ça qui ont envoyé leur projet à une maison d'édition et directement reçu en retour un contrat en or et un à-valoir mirobolant? L'à-valoir est tout à fait dans les normes (certaines maisons d'édition en proposent moins, voire pas du tout et cela ne semble pas provoquer de huée dans les forums), les droits d'auteur sont bons (vous connaissez beaucoup d'auteurs qui toucheront 11% de droits — oui, certains touchent même 12%, mais combien touchent moins de 10%?) et les auteurs négocient les clauses du contrat comme dans toute maison d'édition. Pour poursuivre dans les comparaisons, connaissez-vous beaucoup d'auteurs qui, dès leur premier album, bénéficient d'un budget promo de la part de l'éditeur? Je ne veux surtout pas dire que les maisons traditionnelles sont le grand méchant loup (elles font très bien leur boulot), ni que nous n'avons pas de défaut, non. Nous en avons certainement, mais à la fois parce que nous sommes en contact direct avec les lecteurs et les internautes et parce que nous sommes tout petits, nous avons la capacité de réagir pour rectifier le tir. Voilà. Je suis à ta disposition pour répondre à toutes les questions éditoriales que tu te poserais, et Lionel à toutes les questions d'ordre financier. Un formulaire de contact est sur le site sandawe.com. Bien cordialement, Patrick Pinchart


Par Ro Le 28/01/2010 - 16:46 (Modifier)
Ro

En tout cas, contractuellement parlant, Le syndicat des Auteurs de BD trouve beaucoup à critiquer sur cette société. En résumé, la société se garantit contre tous les risques et les fait prendre au maximum à l'auteur qui est payé un minimum et perd presque tous ses droits sur son oeuvre.


Par Alix Le 26/01/2010 - 15:55 (Modifier)
Alix

Par contre quand ca dit que je recois 60% des gains, j'imagine que les 60% sont partagé parmis tous les contributeurs ? Si moi et Ro on finance une BD, si on recoit 60% chacun, il va plus rester grand chose pour l'auteur Rire


Par Alix Le 26/01/2010 - 15:54 (Modifier)
Alix

Pour info le concept est expliqué ici : http://www.sandawe.com/FR/HowItWorks.awp En gros je peux financer une BD qui me semble prometteuse, et en cadeau on me file la BD gratos et peut-etre meme de l'argent... Je copie-colle un extrait : POURQUOI DEVENIR EDINAUTE ? Il y a plein de raisons possibles : # Soutenir un auteur et son projet. # Gagner de l’argent (ce qui n'est pas garanti). # Participer à une aventure éditoriale. # Avoir son nom imprimé dans un album. # Recevoir un album signé ou une édition électronique. # Appartenir à une communauté axée sur la bande dessinée. # Vivre sa passion pour la bande dessinée


Par Thaugor Le 26/01/2010 - 15:47 (Modifier)

« Devenir édinaute avec la nouvelle maison BD Sandawe (http://www.sandawe.com). On connait le principe pour la musique, mais le voici transposé pour le monde de la bd. » J'ai entendu ça à la radio ce matin, et j'ai été fouiller un peu plus sur leur site web pour voir un peu comment ça marche. Je crois que ça a été lancé début janvier. Qu'en pensez-vous ? Le principe me semble assez intéressant de pouvoir soutenir de jeunes auteurs mais est-ce que le principe est viable ?