Les forums / Un nouveau prix pour la BD féminine
>>Alix avait écrit:
>>Mais de dire que hommes et femmes se comportent de façon identiques, ca me scie moi, désolé d’être aussi vieux jeu
Les hommes et les femmes que j'ai pu rencontrer, lorsqu'ils avaient une personnalité assez marquée et peu influençable, se comportaient de façon quasi-identiques.
Mais si, le fait que ce soit biologique ou culturel a une énorme importance. Tu pourrais décrire des similitudes de comportement selon les ethnies, la couleur de la peau ou la religion aussi bien que selon le sexe, et avec autant d'objectivité (même si pour de mauvaises raisons ce serait moins bien vu). Mais la conclusion n'en demeurerait pas moins qu'à l'état "naturel", les différences comportementales les plus importantes sont entre deux individus pris au hazard (à nuancer bien sûr par des spécialistes, je ne suis effectivement pas neurologue même si je suis quand même biologiste ^^).
Effectivement, en termes de pur constat intellectuel on s'en fout (ya des différences, wé, super), mais en termes de conséquences (ce qui est quand même l'intéret de toute étude), c'est fondamental pour améliorer les conditions de vie en société de chaque être humain.
>>Altaïr avait écrit:
>>Je pense comme le dit Hespéride qu'il y a un impact énorme de la société, ne serait-ce que dans la façon dont on éduque nos filles, dont on regarde les mères...
Donc ca en revient à dire ce que je dis depuis le début ? Que les hommes et les femmes ne "fonctionnent pas pareil" ? Après que ca soit hormonale, à cause de l’influence de notre société... et pas a cause d'une différence de cerveau, soit, je l'admets tout à fait (encore que, je ne suis pas spécialiste cervical, et vous ?), mais finalement les causes, je m'en tape un peu. Je me refuse toujours de penser que de nos jours, dans notre société, les hommes et les femmes sont identiques niveau gouts et comportement.
Je ne suis pas sexiste, je ne pense pas que les femmes sont inferieures (franchement je serais plutôt tenté de penser le contraire), et je ne pense pas que les femmes devraient être limitées dans leurs choix (que ca soit niveau loisir ou professionnel)
Mais de dire que hommes et femmes se comportent de façon identiques, ca me scie moi, désolé d’être aussi vieux jeu 
>>Katz avait écrit:
>>Non, les femmes ne sont pas "ce continent inconnu" ! C'est peut-être poétique, mais c'est surtout soit mysogine, soit une facilité ("si j'ai eu des problèmes avec les femmes, dans ma vie, c'est bien parce que, en fait, elles sont pas humaines...").
Tellement vrai !!!
::
(ça marche aussi dans l'autre sens... j'allais dire "je te rassure", mais je suis pas certaine que ce soit rassurant :S )
>>Altaïr avait écrit:
>>>>Katz avait écrit:
>>>>>>Altaïr avait écrit:
>>>>>>Donc, bon, halte aux préjugés sexistes !
>>>>
>>>>Oui, tu as raison, rétablissons cette criante vérité : les hommes aussi peuvent être des artistes, avoir du goût, de la finesse, de la subtilité et savoir "capter la grâce" ! Mince alors !
>>
>>Ben... evidemment, non ?
Toi, t'as pas eu de chat. Tu sais pas ce que c'est, hein... 

C'est joueur, un chat. Taquin.
En fait, c'était une sorte de boomerang sur la phrase d'Alix "les femmes sont plus pratiques et les hommes plus artistes". Dans la genre des stéréotypes, ceux que je ne connaissais étaient plutôt "les hommes sont des gros beaufs incultes, les femmes sont grâcieuses et aériennes" (et artistes parce que irrationnelles...).
Mais sauf que...
Pour répondre à la question d'Alix, j'ai déjà exposé mon opinion précédemment. Je pense que faire des catégories comportementales "hommes" versus "femmes" revient à nier les différences individuelles, ou en tout cas à vouloir les gommer de façon arbitraire. Non, les femmes ne sont pas "ce continent inconnu" ! C'est peut-être poétique, mais c'est surtout soit mysogine, soit une facilité ("si j'ai eu des problèmes avec les femmes, dans ma vie, c'est bien parce que, en fait, elles sont pas humaines..."). En fait, les différences qu'on place sous un registre "hormonal" (femme physiologiquement différente de l'homme, ce qui personne nie, par ailleurs) masquent le plus souvent des différences culturelles, qui proviennent de l'éducation.
Pour en revenir à Altaïr... le "(arf)" dans ta citation d'Hugo... Rassure-moi, il n'est pas d'époque ? 
>>Alix avait écrit: >>Mais pour elargir un peu le debat, vous n'etes quand meme pas en train de me dire que hommes et femmes "fonctionnent" exactement pareil ? Mentallement, physiquement, socialement... Hommes et femmes sont egaux, mais pas identiques... si ? Je pense comme le dit Hespéride qu'il y a un impact énorme de la société, ne serait-ce que dans la façon dont on éduque nos filles, dont on regarde les mères... Il y a aussi bien sûr une identification naturelle des filles à leurs mères (ma fille passe son temps à dire que quand elle sera grande elle sera une maman, etc...), avec j'imagine à l'adolescence le rejet/l'adhésion que cela entraine. Au niveau scientifique, plus on avance dans la connaissance du cerveau, moins on trouve de différences homme/femme. En fait, il y a en moyenne moins de différences entre le cerveau des hommes et des femmes en général, qu'entre deux individus pris au hasard. Par contre, nous avons une différence fondamentale : les hormones. Et je pense que ça joue énormément !
>>Alix avait écrit:
>>Mais pour elargir un peu le debat, vous n'etes quand meme pas en train de me dire que hommes et femmes "fonctionnent" exactement pareil ? Mentallement, physiquement, socialement... Hommes et femmes sont egaux, mais pas identiques... si ?
Mentalement, et aux différences culturelles près, j'ai tendance à penser qu'ils fonctionnent à 99% pareil. Je n'ai jamais pigé les phrases du type "Ah ! Comment comprendre ce qui se passe dans la tête d'une femme / d'un homme ?!". J'ai pas plus de difficultés à comprendre les hommes que les femme... c'est juste des gens, hein
C'est peut-être justement parce que je considère avant tout les gens comme des individus lambda que je n'ai jamais eu à me oser ce genre de question.
C'est vrai qu'il y a des filles "très fifilles" et des mec "très mectons", mais ça relève souvent je crois de personnalités très influençables.
Au passage, artistiquement, je travaille avec deux dessinatrices dont on ne devinerait jamais le sexe à travers le dessin, et c'est ce qui me plait : la personnalité au-dessus des influences culturelles. (j'ai la prétention de croire que c'est aussi mon cas, même si j'aborde volontairement dans un de mes projets des questions très féminines -et je ne pense pas le faire "d'un point de vue typiquement féminin").
Altaïr : Une prof de sport que je connais se fait régulièrement regarder de travers par les autres mères quand elle va chercher sa gosse à l'école. Elle a 37 ans et est foutue comme si elle en avait 20, et ne s'habille pas comme une "maman" (pas comme une minette non plus, je précise). Et Hugo, il m'avait fait tomber de ma chaise dans les Misérables. A un moment il fait tout un chapitre intitulé, Le livre tuera l'édifice, chapitre très intéressant sur l'imprimerie et ses potentielles répercussions culturelles. Le chapitre commence par "Nos lectrices nous pardonneront de nous arrêter un moment pour chercher quelle pouvait être la pensée qui se dérobait sous ces paroles énigmatiques de l'archidiacre : Ceci tuera cela. Le livre tuera l'édifice" Ah ben non mec t'excuse pas c'est de notre faute : on n'avait qu'à pas toutes êtres connes ! :S (Il aurait mieux fait de s'excuser pour son inutile pavé de quelques chapitres avant, où il interrompait son récit pour nous infliger sur 25 pages environ une description de Paris m² par m²... Et dont on se serait d'autant plus passés qu'il fait référence à des quartiers d'avant Haufman, et que du coup on visualise moyen).
>>Katz avait écrit:
>>>>Altaïr avait écrit:
>>>>Donc, bon, halte aux préjugés sexistes !
>>
>>Oui, tu as raison, rétablissons cette criante vérité : les hommes aussi peuvent être des artistes, avoir du goût, de la finesse, de la subtilité et savoir "capter la grâce" ! Mince alors !
Ben... evidemment, non ?
>>Hespéride avait écrit:
>>je trouve
>>
>>J'ajouterai qu'une femme "qui se lâche", ne serait-ce qu'en ne croisant pas les jambes à se couper la circulation, est souvent considérée comme "peu féminine" par certains hommes. Il y a parfois un standing de femme à tenir pour être considérée comme séduisante, ce qui ne facilite pas l'exubérance.
>>Et le premier qui dit que je ne le tiens pas... a bien raison
Je ne te parle même pas des préjugés (et de la culpabilisation qui va avec) que tu entends dès que tu deviens mère et que tu veux continuer à avoir une carrière professionnelle... souvent de la part des femmes, d'ailleurs, et de quelques pédopsychiatres, toujours mâles... ou inversement, certaines jeunes femmes qui ont choisi de ne pas avoir d'enfant estiment que, fatalement, tu te "bobonises" à partir du moment où tu t'es abaissée à en avoir...
Tiens, c'est un peu hors de propos, mais je ne résiste pas à l'envie de mettre ici ce petit extrait des Misérables que j'affectionne particulièrement (Hugo était, comme chacun sait un très grand féministe (ironie inside)
(contexte : Jean Valjean vient d'offrir une poupée à Cosette)
"La poupée est un des plus impérieux besoins et en même temps un des plus charmants instincts de l'enfance féminine. Soigner, vêtir, parer, habiller, déshabiller, rhabiller, enseigner, un peu gronder, bercer, dorloter, endormir, se figurer que quelque chose est quelqu'un, tout l'avenir de la femme est là (arf). Tout en rêvant, tout en jasant, tout en faisant de petits trousseaux et de petites layettes, tout en cousant de petites robes, de petits corsages, de petites brassières, l'enfant devient jeune fille, la jeune fille devient grande fille, la grande fille devient femme. Le premier enfant continue la dernière poupée"
Heureusement les moeurs ont évoluées, mais parfois on se dit que pas tant que ça 
>>Altaïr avait écrit:
>>Donc, bon, halte aux préjugés sexistes !
Oui, tu as raison, rétablissons cette criante vérité : les hommes aussi peuvent être des artistes, avoir du goût, de la finesse, de la subtilité et savoir "capter la grâce" ! Mince alors ! 
Han, j'arrive après la bataille !
Tout d'accord avec tout le monde sauf Alix !
Et franchement, parmi mes amies, seules les filles sont un peu "artistes".
Parmi mes collègues, seules les filles sont un petit peu "artistes.
A l'atelier où je vais peindre de temps en temps, les animatrices sont des femmes et 80% des membres sont des femmes également.
Quant à ma chorale, on doit être 25 femmes environ, pour moins de 10 hommes (d'ailleurs si vous êtes un homme, ténor, sur toulouse, on recrute
).
Donc, bon, halte aux préjugés sexistes !
je trouve
J'ajouterai qu'une femme "qui se lâche", ne serait-ce qu'en ne croisant pas les jambes à se couper la circulation, est souvent considérée comme "peu féminine" par certains hommes. Il y a parfois un standing de femme à tenir pour être considérée comme séduisante, ce qui ne facilite pas l'exubérance.
Et le premier qui dit que je ne le tiens pas... a bien raison 
>>Hespéride avait écrit: >>Par contre, comme toi, j'ai surtout décelé ce côté "soyons adultes et posé" chez des filles. Comme si le superflu n'était pas "mature". Je pense que c'est très culturel, compte tenu des attentes de la société pour les deux sexes et des stéréotypes qui pardonnent plus l'immaturité chez les hommes... Si l'on tient compte du fait que les hommes ont eu accès, naturellement, à toutes les hautes fonctions, il leur est plus facile d'être "immature" qu'une femme qui, elle, devra prouver deux fois plus. Une femme qui prétend à un poste de "responsabilité" au sein d'une société devra sans doute prouver et re-prouver et sur-prouver qu'elle est "responsable". Sinon, on aura vite fait de la cataloguer dans le registre "la femme, cet être irrationnel". Et on ne le fera pas forcément pas pur sexisme ou idiotie, mais parce que tous ses concurrents mâles qui convoitent le poste auront intérêt à la dézinguer. Et, dans ce genre de lutte, tous les arguments sont bons... Ensuite, les mâles s'étriperont avec d'autres arguments. On pourrait aussi imaginer un "celui-là il aime l'art, c'est un homo" pour jouer sur l'homophobie (si on suppose que le grand patron ou le staff dirigeant est homophobe, et ça reste une insinuation : "efféminé", qui devient donc de "incapable d'avoir un poste de responsabilité parce que un peu femme"). Et dans le même registre d'inégalité, un homme qui se bourre la gueule avec ses copains de travail sera un "type convivial qui aime vivre" (ce qui est un pléonasme, d'ailleurs^^), tandis qu'une femme idem ne sera peut-être qu'une sorte de monstre alcoolique. Alors, que les deux ne sont que des poivrots, somme toute... Donc, une femme, pour réussir, doit éviter de montrer ces aspérités que peuvent se permettre les hommes (je parle de généralités, il y a toujours des exceptions). En tout cas, c'est que peuvent s'imaginer les femmes, et donc perpétuer par elle-même une sorte d'auto-censure pour protéger leurs chances de succès, dans cette société par encore très égalitaire. Ce que tu perçois chez tes étudiantes n'est peut-être que cela, Alix. L'informatique n'est pas non plus censée être une activité de joyeux drilles, où tu peux te planter dans le choix d'une ligne de commande. Donc, la femme qui veut prouver qu'elle sera une bonne informaticienne, au moins aussi bonne qu'un homme, si ce n'est meilleure, va peut-être (et inconsciemment) surjouer l'aspect rationnel, self-control, associée intuitivement à l'informatique, activité créatrice très mathématique, très "cadrée". Tandis qu'un homme qui, lui, n'a pas le sentiment d'avoir à prouver qu'il a sa place dans ce domaine, initialement presque exclusivement masculin, peut se lâcher. Enfin, le jeu vidéo... C'était un problème culturel, je pense. Les jeux vidéos ont d'abord été crées sur des références culturelles propres aux hommes et ados mâles. Donc, les femmes y jouaient peu, et ne songeaient même pas à entrer dans cette activité (d'ailleurs l'informatique en général était très peu féminine). Pour moi, ce n'est pas forcément que les jeux étaient (et sont encore) "masculins" plus que "féminins", c'est une question de culture. Parce que des filles qui s'éclatent à des jeux de baston, qui se fendent la poire à lire des histoires bien gores, pleines de sang, tu en vois de plus en plus. Pourtant, il y a peu, tout cela était très "masculin". Mais ce n'est pas que ces filles ne soient pas féminines, c'est juste qu'elles laissent s'exprimer leur personnalité, ce qui autrefois leur aurait été interdit, sauf à être exclues de la société. De même pour les hommes qui peuvent enfin abandonner l'armada de toutes ces idioties du "fait ça si t'es un homme" (en général, ça doit plutôt se comprendre comme : "fais ça si t'es un crétin, un vrai de vrai crétin").
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