Les forums / Surproduction

Ouais, le développement d'Arzack (appuyé par l'ami Coacho) est tout à fait révélateur de la logique comlpètement inepte du travail des éditeurs de BD à l'heure actuelle. Ca transpire vraiment dans le bouquin sorti chez Niffle. Et ça chez tout le monde : Soleil, bien sûr, avec leur politique de que des n°1 à la con (des fois je me demande mêm si ils lisent les projet avant de les éditer); mais aussi chez Declourt et Dargaud qui, comme l'a très bien dit Arzak, veulent pas être à la traine... Et les autres aussi : - ceux qui nous innondent de manga (va bientot falloir systématiser les manga-shop séparés), ou de comics (idem : comics-store); - ceux qui nous servent toutes les suces d'une même recettes (souvent insipide), avec les profs, les psy, les infirmières, les CRS, les contractuelles, les péripatétitiennes... (vivement les comptables); - ceux qui font de la BD passke c'est tendance et qu'ça doit pas trop dur finalement (c'est bon Jean-Jacque, rassied-toi, je parlais pas forcément de toi...); - et (il n'y a pas de raison que ceux soient toujours les mêmes qui trinquent) même l'élite intellectuel de la BD indépendante (ou alternative, tain, je sais jamais), qui, sous couvert du disours du style "attend... moi je choisis d'éditer un album parce que j'y crois, d'ailleurs c'est des tirages ciblé, hein de 5 à 10.000 pas plus", nous en pondent quand même un bon paquet (sans jeu de mot) par an, passke faut quand même l'avouer dessiner en N&B ses états d'âmes, ça prend souvent moins de temps que le 48CC avec scénar original et coloriste (pis Sfar y ferait mieux de pousser Emile Bravo à sortir un nouveau Jules, que de nous raconter sa vie en permanence). Vrai, quoi, chié, à la fin.

Oui, il y a beaucoup trop de déchets

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>>Steril avait écrit: >>eh bien, pour moi, le fait qu'il y ait beaucoup de bédés éditées permet justement à certaines bonnes, voire excellentissimes bédés, qui, autrement, n'auraient sans doute pas été publiées, d'avoir leur chance. Quand on voit que le premier tome de "Où le regard ne porte pas" a tourné pendant des années d'éditeur en éditeur, avec chaque fois des refus à la clef, on se dit que bon, c'est bien finalement que l'on édite beaucoup de choses (même si le second tome d'où le regard... m'a un peu déçu). >> C'est sûr tu as raison sur ce point... mais il faut aussi se rendre compte que certaines bds, même éditées, n'ont pas non plus la chance qu'elles méritent parce que les librairies sont saturées, qu'elles ne resteront que 15 jours sur la table des nouveautés et auront disparus des librairies après 6 mois pour finir au pilon... C'est à double tranchant... Si on regarde les choses d'un point de vue plus "économique", on apprend ( à la lecture du bouquin sur les éditeurs publié chez Niffle) que si le marché de la bd est en expansion, en revanche le chiffre des ventes moyennes par album ainsi que celui du tirage moyen est en chute permanente...d'année en année, la situation devient de plus en plus critique... c'est assez effrayant... Alors oui, plus de bds ont leur chance, mais cette chance, c'est un peu "marche ou crêve"... Avant, il était rare de tirer une bd à moins de 10 000 exemplaires... aujourd'hui, on voit plein de tirage de 5000 exemplaires (c'est devenu la norme pour les jeunes auteurs qui n'ont pas encore un "nom"), voire 3000 ou 2000... et ça, c'est les auteurs qui en patissent directement... et le tirage, ça veut encore rien dire, il n'est pas rare qu'une bd tirée à 5000 exemplaires, ce qui est un minimum pour assurer une bonne mise en place dans les librairies, ne se vendent au final qu'à 800 ou 900 exemplaires... Imagine le gachis (ne serait-ce que d'un point de vue écologique...) Résultat : une écrasante majorité, pour ne pas dire les 3/4 des dessinateurs vivent avec moins que le smic... beaucoup doivent se contenter des avaloirs... et il est impossible de bien vivre avec ça...

HORREUR ! Steril, je te rappelle que d'ecrire "bédéthèque" au lieu de "bdtheque" est un crime passible d'emprisonnement ! Voila, tout le monde est prevenu (C'etait l'intervention necessaire du Alix)

eh bien, pour moi, le fait qu'il y ait beaucoup de bédés éditées permet justement à certaines bonnes, voire excellentissimes bédés, qui, autrement, n'auraient sans doute pas été publiées, d'avoir leur chance. Quand on voit que le premier tome de "Où le regard ne porte pas" a tourné pendant des années d'éditeur en éditeur, avec chaque fois des refus à la clef, on se dit que bon, c'est bien finalement que l'on édite beaucoup de choses (même si le second tome d'où le regard... m'a un peu déçu). Je crois que nous sommes assez grands pour faire le tri (et que bédéthèque nous aide bien). Si les éditeurs publient aussi des merdes, ben tant pis, pour eux surtout, parce que bon, les merdes, ça doit pas se vendre terriblement je pense... Et si entre les merdes, il y a une seule bédé géniale qui n'aurait pas été publiée si les éditeurs étaient plus restrictifs, ben alors, je suis heureux. Ceci dit, évidemment, ce que je désapprouve, c'est la politique éditoriale qui, en s'axant uniquement sur le profit, refuse d'éditer certains trucs, parce que l'éditeur pense que le public pour ce genre de bédés est trop restreint, et qui préfère publier une série fantasy bidon à la couv racoleuse... parce que ça se vendra... (bon, mais ce sont les lecteurs les responsables : si les éditeurs préfèrent publier une merde racoleuse à un truc plus malin, c'est que le racoleur se vend mieux, ou alors les éditeurs sont cons...)

Non, pour moi, il n'y a jamais trop de bd

Oui, il y a beaucoup trop de déchets

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Pas trop le temps de développer mais globalement d'accord avec Arzak. En ajoutant que croire que l'on peut laisser les daubes de côté me semble un exercice difficile puisque ça ne permet pas d'avoir alors un jugement réel basé sur l'intégralité des sorties et aussi parce que l'on ne peut pas savoir si c'est daubique ou pas si on ne se plonge pas dedans ! Enfin, croire que l'on brille plus sur un tas d'immondices plus important ne me paraît pas juste non plus ! Car aujourd'hui, on crie vite au génie dès lors qu'une Bd sort un peu de cette masse alors qu'en des temps plus raisonnables, moins effrénés, et qualitativement plus réfléchis, on n'aurait même pas levé un sourcil sur celle-ci !

Oui, cela rend les choix d'achats difficiles