On dirait le sud

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

En pleine canicule, le patron de l'usine locale propose au leader syndical un étrange marché: une grosse somme d'argent contre un liste de personne à licencier


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Ecole Emile Cohl Luttes des classes & conflits sociaux

1976, été le plus chaud du siècle. Dans une ville du centre de la France, des hélicoptères passent et repassent, surveillant l'application des restrictions d'eau. Le patron de l'usine locale propose au leader syndical un étrange marché : une grosse somme d'argent contre un liste de personne à licencier. Aux terrasses des cafés, on ne parle que des disparitions et de meurtres d'enfants. Le syndicaliste, Max Plume, est face à un dilemne. Choisir ou trahir....

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Février 2010
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série On dirait le sud © Delcourt 2010
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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16/03/2010 | herve
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Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Tome 1 Très bonne petite surprise de l'année. Un dessin et une colorisation surprenants mais une intrigue finement amenée. L'ambiance des années 70 est parfaitement retranscrite. D'ailleurs, rien n'y manque : des chansons de Joe Dassin, au méga-tube "porque te vas", jusqu'aux voitures (ne serait-ce pas des photos? voir la page 31 de sortie d'usine) ou encore les vêtements (le mythique T-shirt de l'AS St Etienne -allez les Verts !!- est même en couverture). J'avais 7 ans en 1976, et je me reconnais dans l'atmosphère décrite. Sur fond de crise sociale et de drame humain, Cédric Rassat, à qui l'on doit déjà La Frontière et William Panama, nous offre un univers quasi familier avec des situations cocasses (le quasi running gag du capitaine de gendarmerie). Un premier opus de présentation très riche et qui, dans ses dernières pages, laisse augurer un développement plus dramatique. Bref un album intéressant à plus d'un titre et qui mérite vraiment d'être découvert surtout pour les dessins. Longtemps, je suis passé à côté de cet album et il a fallu la pugnacité de mon libraire pour me décider, tout d'abord à l'acheter (mais je suis faible) mais surtout à le lire. Sans aucune publicité aucune (je n'ai lu encore aucun article dans la presse spécialisée), je crois savoir que cet opus commence à trouver son public. Et c'est bon signe pour son dessinateur, Raphaël Gauthey qui, par son style (faut-il parler de dessin, tant l'on s'approche de la photo), illumine cette histoire, somme toute assez sombre. Un régal pour les yeux, un scénario plus qu'intéressant, bref une bd originale dans un paysage éditorial assez morne, en ce semestre, à mes yeux. Tome 2 Après 3 ans d'attente, je découvre enfin la seconde et dernière partie de cette aventure. J'avoue que le dessin y est toujours aussi excellent voire remarquable. La couverture de cet album reprend en outre les mêmes personnages que ceux figurant sur le premier volume, mais dans des postures fort différentes. J'ai retrouvé dans cette seconde partie, toute l'atmosphère des années 70: la canicule de 76, le célébre "pull over over rouge", les années Giscard, les syndicats, le débat sur la peine de mort, la conduite sans ceinture de sécurité. J'avoue tout de même avoir été assez déboussolé par cette fin ouverte. Mais ce dipthyque vaut surtout, je le rappelle, par le formidable dessin, lumineux, explicite, et surtout très réaliste de cette ambaince des années 70 (regardez les pages 58 à 60 qui sont formablement ancrées dans cette époque) Je pense que cet album devrait recueillir les suffrages des lecteurs nés dans les années 70

16/03/2010 (MAJ le 04/04/2013) (modifier)