Le Pavillon des hommes

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)

Nous sommes au Japon, à l'époque Edo. Une terrible épidémie incurable ayant frappé la population masculine japonaise 80 ans plus tôt, la population masculine a chuté au point d’être réduite au quart de celle des femmes. Les garçons, ont donc été élevés avec grand soin, protégés, tandis que les femmes ont pris en charge tous les travaux quotidiens, la gestion des entreprises. Tous les rôles sont inversés ! En outre, les hommes étant devenus une denrée rare, seules les femmes les plus riches peuvent désormais s’offrir un mari. La charge suprême du shogun est également passée aux mains des femmes. Le shogun domine un pavillon interdit aux autres femmes qui abrite les 800 plus beaux spécimens masculins d'un monde qui en manque cruellement.


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Mizuno, jeune séducteur, a intégré le pavillon des hommes du shogun, pour éviter un mariage avec un bon parti que sa mère voulait lui imposer. Il y reçoit un salaire qu’il fait parvenir à sa famille. C'est les larmes pleins les yeux, qu'Onobu, son amie d’enfance et amour secret, l'a laissé partir. Une hiérarchie complexe divise les hommes du pavillon en différentes catégories. Mizuno, entré dans la classe la plus basse va réussir à grimper les échelons de par sa force inhabituelle dans une population masculine globalement surprotégée. Toutefois, la supériorité au sabre de Mizuno notamment, si elle lui permet de se faire remarquer par le nouveau shogun, lui attire également des inimitiés dans cet univers clos rongé par l'orgueil…

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Octobre 2009
Statut histoire Série terminée 19 tomes parus

Couverture de la série Le Pavillon des hommes © Kana 2009
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 8 avis)
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25/10/2009 | Ro
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Par Altaïr
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Ah, merci Pasukare d'avoir attiré mon attention sur ce titre ! Je viens de lire les 2 premiers tomes du "Pavillon des hommes", et je suis littéralement conquise. Il faut d'ailleurs que je me procure le tome 3 au plus vite... Dans la famille "BD décrivant un monde où les hommes sont décimés par la maladie", j'écrivais dans ma critique de Y Le Dernier Homme que rien de ce qui se passe ne me semblait crédible, et que je regrettais que ce formidable postulat de départ soit si mal exploité. J'en avais rêvé ? Fumi Yoshinaga l'a fait : "Le pavillon des hommes" est une formidable uchronie, toujours crédible, et menée avec intelligence. Dans le 1er tome, la société matriarcale dont il est question dans ce manga est déjà bien installée, et on suit le parcours d'un jeune et séduisant jeune homme qui choisit de rentrer dans ledit pavillon des hommes, sorte de harem au service du shogun (qui est désormais une femme), pour échapper à un mariage forcé. En quelques pages, le décor est planté et le personnage est immédiatement sympathique. Son histoire est riche en rebondissements et en émotions, et servie par un graphisme gracieux, sensuel et pudique qui préfère suggérer plutôt que montrer. Si bien qu'arrivé à la fin du premier tome, on a un léger pincement au cœur quand on réalise que son histoire est finie, et qu'il nous faudra désormais suivre d'autres personnages. Et pourtant... à peine commence-t-on le 2ème tome qu'on est de nouveau happé par cette histoire de bonze au visage de fille qui se voit malgré lui participer à la transition du monde patriarcal de l'ancien shogunat au matriarcat décrit dans le premier tome. L'exercice était casse-gueule : il est toujours plus facile de montrer un monde déjà métamorphosé que d'inventer une succession crédible d'évènements menant à un changement aussi radical de la société... Mais on y croit à chaque instant, tout semble logique, évident, et j'ai vraiment été impressionnée par l'intelligence de l'histoire. "Le pavillon des hommes" est un manga surprenant et inattendu, et on ne peut que féliciter Kana d'avoir soigné ce titre en le gratifiant d'une édition de qualité, et d'un "prix chouchou" attractif en opération de lancement (tout comme Professeur Eiji qui, quoique moins bien, constituait malgré tout une très bonne découverte). J'attends la suite avec impatience !

25/03/2010 (modifier)