Ethel & Ernest

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Quand un couple "simple" traverse une grande partie du XXème siècle en Angleterre.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Angleterre Auteurs britanniques BDs adaptées en film Biographies Iles Britanniques Les Mini-récits Raymond Briggs

Tout commence en 1928. Ethel, employée de maison, se penche à la fenêtre, et voit passer un livreur de lait. Il lui sourit, elle aussi. Le lendemain, ça recommence. Puis le jour d'après. A la fin de la semaine, Ernest invite Ethel au cinéma. C'est le début d'une histoire d'amour tout simple...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Octobre 1998
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ethel & Ernest © Grasset 1998
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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16/09/2009 | Spooky
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Par Gaston
Note: 4/5
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3.5 Cela est sûrement la meilleure histoire que j'ai lue de cet auteur britannique. L'histoire ne parle pourtant que de la vie quotidienne de ses parents à travers les décennies, mais l'auteur a réussi à les rendre intéressants. J'ai bien aimé voir la vie de ce couple et surtout j'avais aussi l'impression de voir comment était la vie quotidienne en Angleterre des années 30 à 70. C'est donc un peu éducatif et ce n'est pas pour me déplaire. Mais ce qui est le plus réussi est le dessin que je trouve absolument formidable. Les couleurs sont très bien choisies et j'avais envie de vivre dans cette maison et aussi de connaitre les parents de l'auteur même s’ils n’ont pas les mêmes opinions que moi sur certains sujets.

12/02/2013 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Tiens, Raymond Briggs n’a pas réalisé que des livres pour enfants… « Ethel & Ernest » est un hommage à ses parents, et une BD « roman graphique » autobiographique pure souche. Elle ne convertira pas les allergiques au genre : la vie des parents de l’auteur est terriblement banale, et le style narratif linéaire et académique au possible, même si des touches d’humours viennent égayer l’ensemble. Pourquoi la bonne note alors ? Tout simplement parce que cette histoire constitue une véritable mini encyclopédie sur la vie en Angleterre entre les années 40 et 70 : guerre, rations, politiques intérieure, mais aussi des sujets et détails plus légers : styles vestimentaires, décors dans les maisons, arrivé de la premières télé, mœurs, langage etc… un vrai délice pour moi qui habite en Angleterre… reste à voir si ce genre de détails historiques vous intéressent. Voila, un roman graphique comme tant d’autres, mais dont le contexte historique m’a beaucoup intéressé…

05/01/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Voilà un véritable hommage rendu par un fils à ses parents. Il les fait revivre en racontant toute leur vie commune, de leur rencontre à la fin des années 20 à leur mort en 1971. Le décor est typiquement anglais. Ethel et Ernest vivent dans la proche banlieue de Londres, dans une de ces maisons accolées à bow-window comme on en voyait partout en Angleterre. Quand ils se sont rencontrés, Ethel avait 35 ans et travaillait comme femme de chambre. Ernest, lui, est livreur de lait. C'est sur sa seule paie qu'ils vont vivre ensemble pendant plus de 50 ans, une condition pas vraiment ouvrière mais en dessous de ce qui à l'époque était considéré comme le seuil de pauvreté. Ils n'en vivent cependant pas plus mal, ils sont heureux, disposent modestement de tout le confort qu'ils désirent et ont pu élever très correctement leur fils unique. Avec eux, on va découvrir de l'intérieur tous les évènements qui ont ponctué la plus grosse partie du 20e siècle, la crise économique, la seconde guerre mondiale, l'après-guerre, l'époque beatnik, etc. On suit également l'évolution technologique telle qu'elle était vécue dans les domiciles des gens. Ernest est de gauche, plutôt pro-communiste, tandis qu'Ethel est de droite, gentiment guindée et dotée de naïves œillères l'empêchant de voir certains aspects de la vie qu'elle considère comme trop vulgaires ou inconvenants. Leurs chamailleries politiques et leurs discussions sont souvent amusantes et représentatives de leur époque. Bref, c'est un voyage dans le temps assez instructif quoiqu'un peu frustrant pour un lecteur français car la vie intime des anglais à l'époque était quand même bien différente par beaucoup d'aspects de celle de français. Le dessin est plaisant même si je ne le considère pas comme excellent. Les personnages sont parfois difficilement reconnaissables. Heureusement qu'au final il n'y a pratiquement qu'Ethel et Ernest comme protagonistes, on ne peut pas donc logiquement pas trop se tromper. Même si le récit n'est pas palpitant et même si le rythme narratif est un peu trop rapide et que les époques et les évènements se suivent à toute vitesse sans qu'on s'y attarde, on finit par s'attacher à ce petit couple dont la fin est assez poignante.

14/01/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Mon avis est partagé sur cet album. Il a les défauts de ses qualités, ce qui est une vertu rare. Le point de départ est l'envie, pour l'auteur Raymond Briggs, de rendre hommage à ses parents, un couple d'origine modeste qui a traversé l'une des périodes les plus dures de l'histoire de l'Angleterre sans broncher. Briggs nous présente donc Ethel, ancienne femme de chambre à la fois prude et timide, docile et charmante dans sa simplicité, qui aura son premier enfant sur le tard, à 38 ans ; ainsi que son mari Ernest, qui aura travaillé toute sa vie en tant que livreur de lait, plus au fait des évènements culturels et historiques que sa femme, mais qui l'entoure d'une tendresse sans faille. Le couple se rencontre en 1928, et tous deux mourront en 1971, à quelques semaines d'intervalle. Le récit est d'une grande naïveté, tout comme l'existence de ces gens simples, qui n'aspirent qu'à une vie tranquille, et au bonheur de leur fils unique, Raymond. Naïf, je l'ai dit, mais la fin est vraiment émouvante. Côté graphisme, Raymond Briggs est le représentant d'un style là aussi "simple", semi-réaliste, où les personnages sont rougeauds, pas très différenciés, et l'auteur s'ingénie à nous montrer ses parents dans des moments que je ne qualifierais pas d'intimes, mais de personnels. L'ensemble de l'album baigne dans une ambiance de pudeur, de respect et de tendresse. Raymond Briggs n'en rajoute cependant pas, et cela ne fait que rendre ses parents plus authentiques. Je ne suis pas vraiment client du style de l'auteur, mais il n'est pas si désagréable. Le récit ne m'a pas passionné. Au-delà du manque de spectacle, justifié par ce souci d'authenticité dont je parlais plus haut, c'est le rythme très lent qui m'a gêné. A noter que sont évoqués par-ci par-là des évènements marquants du XXème siècle : la montée du nazisme, le début de la seconde guerre mondiale, les rationnements et aberrations économiques imposés par le parti travailliste (dont était partisan Ernest) alors au pouvoir, l'arrivée de la télévision, les premiers hommes sur la lune, etc.). J'ai ainsi appris que les ventes de Mein Kampf en Angleterre devaient se faire au profit de la Croix-Rouge (!)... Cependant ma lecture ne fut pas pour autant désagréable, et je respecte totalement le souci d'hommage de l'auteur, pour lequel cela n'a pas dû être facile de conter les derniers moments de ses parents, sa mère ayant perdu la tête, son père l'ayant suivie par désespoir, comme le font parfois les vieux couples. Au final, "Ethel & Ernest" semble être une sorte de "classique" anglais, pas forcément sur sa forme, mais plutôt sur son fond, avec sa portée symbolique évidente : des Anglais d'origine modeste, qui mènent une vie simple tandis que le monde se déchaîne, pour le meilleur ou pour le pire, autour d'eux.

16/09/2009 (modifier)