Les Olives noires

Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 24 avis)

Cette BD raconte l'histoire d'un papa juif très pieux, en Judée sous occupation romaine (Ier siècle après le Christ), papa juif qui confronte sa foi à la naïveté de son fils, aux questions parfois embarrassantes... Ce dernier semble bien parti, toutefois, pour faire beaucoup de rencontres merveilleuses...


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Collection Repérages Communauté juive Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Guibert Séries hélas abandonnées Sfar Spiritualité et religion

Le fils et le père se rendent à Jérusalem, pour l'anniversaire de la mort de la mère. Là, une discussion houleuse donne lieu à une altercation, qui fait intervenir les occupants romains et sépare le fils et le père. Le père se cache (être à l'origine de l'altercation peut être dangereux...), et le fils est récupéré par deux soldats romains, qui ne savent trop comment s'en dépatouiller. Ceux-ci finissent par s'acoquiner avec les Zélotes ("résistants" juifs), et finissent déserteurs... puis circoncis. L'histoire n'est pas finie, mais bifurque : embarqué par un Zélote un peu bouillant, le garçon se perd dans le désert, et y rencontre des serpents amis avec... Adam, le premier homme, qui coule ici des jours tranquilles. La BD continue dans le merveilleux...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 2001
Statut histoire Série abandonnée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Olives noires © Dupuis 2001
Les notes
Note: 3.42/5
(3.42/5 pour 24 avis)
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23/04/2002 | SuperFox
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Par grogro
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Ha ben voilà un titre qui m'a littéralement subjugué. Tout est bien : le dessin hyper expressif de Guibert, dans un registre un peu différent de ce qu'il propose habituellement, les dialogues décalés et souvent fendards, et le scénar qui nous immerge dans la Judée antique. Cette histoire de gamin qui s'acoquine avec une bande de bras cassés de divers horizons afin de retrouver son père tient bien la route. Sfar et Guibert nous gratifient d'une jolie et truculente quête initiatique. De la part de Sfar, on aurait pu craindre une énième soupe spirituelle autour de la judéité, mais non. Ca c'était avant que notre homme se mette à tourner en rond autour de ses problèmes d'appartenance religieuse (le Chat du rabbin, pffff !... 4 tomes en trop, facile). Est-ce le fait que la série ne soit pas terminée, seul élément regrettable ? Parce que ça, faut l'admettre, ça fait vraiment chrique de savoir qu'on ne verra jamais la fin de ce projet abandonné en cours de route. Est-ce d'ailleurs ce qui la rend culte à mes yeux ? Peut-être bien. En tout cas, c'est une BD que j'ai relue souvent et à chaque fois avec le même plaisir jubilatoire.

10/02/2023 (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

J'ai bien aimé cet série qui m'attirait (car il y avait Joann Sfar au scénario et qu'elle se passait dans le monde antique). L'histoire est assez sympathique, on nous présente Jérusalem au début du monde antique (vers l'an 0 d'après ce que j'ai pu comprendre dans les autres avis), où les juifs sont persécutés par les romains, même si certains font de la résistance. Je trouve les dialogues assez sympathiques ; les personnages emploient un vocabulaire moderne, ce qui assez drôle. Avec ce genre d'anachronisme, je pourrai faire le rapprochement avec Le Voyage des Pères que j'ai lu récemment, mais aussi à la série dont je suis fan et qui est très drôle : Kaamelott. Mais les dialogues sont bons aussi car j'aime beaucoup quand Sfar philosophe et développe des thèses sur la religion, je trouve ça drôle et intelligemment écrit. Par contre, même si on suit avec plaisir les personnages et l'intrigue, le scénario n'est pas assez dense pour moi, et donc les trois albums se lisent vraiment trop vite, c'est dommage. Et puis, je trouve qu'il y a aussi quelque scènes qui sonnent faux (notamment la circoncision des galo-romains ). Après, il est vrai que je ne connais pratiquement pas la culture liée à la religion juive ; quand on est comme moi, ces albums sont à la fois instructifs, on y découvre des traditions judaïques, mais on est aussi perdu dans cet « univers » inconnu. De plus l’introduction ne présente pas vraiment les personnages, ce qui fait qu’on ne sait pas grand-chose d’eux (même si on réussi quand même à si attacher, à part Josué), et il y a un personnage qui à l'air vraiment bien travaillé et réfléchi : Adam de la genèse (et ses serpents), j'attends de voir son évolution dans la suite de la séire. Le dessin dans les deux premiers tomes, est plutôt simple, jouant avec les ombres, et fait assez vieillot mais est aussi assez réaliste ; je le trouve très lisible, assez sophistiqué, même si il est un peu figé. C’est assez sympa, les couleurs elles sont plutôt jolies. La narration, un gaufrier de 6 cases, paraît un peu trop simple, pas assez recherché ; mais elle est adaptée au récit, les cadrages eux sont bons. Le trait est moins gras dans le troisième tome, beaucoup moins gras et épais aussi, mais il y a aussi beaucoup plus de détails. Les cases sont un peu plus chargées sur les "textures" (je pense aux buissons ou aux briques par exemple). Et ce qui ne change pas, c'est les expressions du petit Gamaliel que je trouve toujours aussi criante de vérité. Bref, avant j'aimais bien le dessin, maintenant je l'adore. On termine le troisième tome, en plein suspens... Par contre, ça fait 8 ans qu'il n'y a pas de suite à la série, j'espère qu'elle n'est pas abandonnée.

21/02/2011 (modifier)