Evergreen

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Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Hentai point si pervers que cela (puisque hentai signifie "pervers"), quoique... Mélange d'innocence, de sentiments, voire de sentimentalisme, et de parties de jambes en l'air bien détaillées...


Hentai Wani Magazine

Evergreen pourrait s’intituler « Contes cruels de la jeunesse ». Mais plus que de la jeunesse, cette histoire décrit son passage, son inévitable éloignement, et les souvenirs qu’elle laisse, les bons comme les mauvais. Matsui Naoyuki est le meilleur ami de Yutaka, un très beau jeune homme que toutes les filles s’arrachent. Il habite en colocation avec deux jeunes filles, Moeko et Mori Wakaba. Moeko n’arrête pas de sauter sur le pauvre Naoyuki tandis que celui-ci semble plutôt être amoureux de Wakaba. Celle-ci, plus âgée, est prof à domicile et aide Yutaka à ses devoirs... jusqu’aux cours pratiques de sciences naturelles. (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Juillet 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Evergreen © Iku Comics 2007
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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09/10/2007 | Katz
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Par fonch001
Note: 3/5

Pour ma part, j'ai trouvé ce manga, de l'éditeur Iku comics spécialisé dans les productions adultes, dans une section "pour adulte uniquement" avec les inscriptions "interdit au moins de 18 ans" sur le site comme sur le manga, d'ailleurs sous cellophane. Donc je n'ai aucun reproche à faire sur la lisibilité de la restriction d'âge. Restriction d'âge pour le moins méritée d'ailleurs tant cette œuvre est apte à faire passer Angel pour un conte pour enfants ! Les inhibitions et censures toutes japonaises semblent de moins en moins avoir court en ce début de XXIème siècle. Les nombreuses scènes de sexe sont très détaillées et très réussies :8 et ne sont pas plus censurés que du Manara (pas de trace de "mosaïque" ici). De plus le graphisme est particulièrement soigné, très beau, je n'ai rien trouvé à lui reprocher. Pourtant ma note ne décolle pas. Le pourquoi c'est le scénario qui met en avant des relations incestueuses au sein d'une fratrie, ce qui n'était pas indiqué dans le synopsis. Ce à quoi il faut ajouter une scène proche du viol... Cela m'a plutôt refroidi. Dommage car les personnages ne sont pas totalement inintéressants... s'il n'y avait cette sale manie des Japonais à vouloir que frère et sœurs échangent plus que de l'amour fraternel (Love Hina, Avec Karine par exemple). Au final j'ai plus été dérangé qu'excité par ce manga. Dommage, il y avait matière à mieux.

31/10/2007 (MAJ le 31/10/2007) (modifier)
Par Katz
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Figurez-vous que j’avais commandé un manga porno sans même m’en apercevoir. Non, ce n’est pas de l’humour, mais plutôt un problème d’indication à la vente. L’ennui, en effet, est que j’ai commandé Evergreen en pensant qu’il s’agissait d’histoires d’amour de jeunes de « notre temps » (mais au Japon). Rien n’indiquait qu’il s’agit d’amour physique, parfaitement et longuement détaillé (de la pornographie, donc). Voir à ce sujet le résumé disponible en ligne, que j’ai repris intégralement dans la partie « Histoire ». Cela me semble d’ailleurs constituer un véritable problème, car ce genre d’ouvrage doit être placé, fut-ce par des libraires online, dans des catégories précisant son statut. En tout cas, sur les sites où je me rends, de telles catégories existent, et Evergreen ne se trouvait dans aucune d’entre elles (j’ai consulté plusieurs sites avant de me décider d’acheter sur l’un, en l’occurrence Amazon). Vous imaginez donc ma surprise lorsque je vis arriver Evergreen sous cellophane, avec la mention, apparente « -18 », dans le petit rond de la signalétique télévisuelle. N’ayant cependant rien contre l’érotisme, ni la pornographie, pour autant qu’elle ne soit pas « chtarbée », j’ai donc lu Evergreen. Bonne surprise : ce manga porno que j’ai commandé sans savoir qu’il l’était s’est révélé un des meilleurs que j’ai pu lire (je ne dispose d’aucune BD porno, et en vérité, fort peu de manga « hentai », mais sur le net j’en ai lu ou parcouru des hentai, et des graves...). Sans doute parce que le sexe, dans ce manga, se fait sur le mode de l’innocence, comme une chose toute naturelle, certes provoquant parfois une légère gêne chez certains des protagonistes. Pourtant, les relations que développe ce manga porno entre de jeunes adultes ou des ados n’ont rien d’usuelles. On pourrait même parler de relations tabous. Mais je dois avouer que, pour choquant que cela soit, tout cela est amené d’une telle façon, qu’il m’a été difficile de croire à la réalité de telles relations. Je n’y ai vu que prétexte pour pimenter légèrement des scènes de sexe. Il faut dire que ce genre de relations est aussi évoqué assez fréquemment dans les mangas « classiques », et devient donc beaucoup moins « problématique » dès lors qu’on est un habitué du genre. Pour ceux qui auraient déjà compris, ou souhaiteraient n’avoir aucune surprise en lisant ce manga ("spoil" à suivre), il s’agit bien évidemment d’inceste frère-sœur, ce que la présentation-résumé de l’éditeur ne laisse aucunement augurer (il est vrai que le terme de « colocataire » est employé dans ce manga, ce qui m’a fait douter, je me demande donc s’ils n’ont pas compris, ou n’ont pas voulu comprendre…). Fin du léger spoil. Cependant, ce manga se conclut par une longue postface de l’auteur, expliquant qu’il avait tenté d’étudier, à travers ce manga, la « perte de l’innocence ». J’ai d’abord songé qu’il ne s’agissait que d’une façon d’intellectualiser la pornographie, processus qui tient en réalité de la blague ou de l’hypocrisie. Réflexion faite, je ferais finalement crédit à l’auteur de sa sincérité. S’il ne s’agit pas réellement d’une histoire sentimentale illustrée par des scènes pornos, il se pourrait bien qu’Evergreen fut réellement un porno structuré autour d’une véritable histoire sentimentale. Le développement des personnages et de l’histoire est en effet beaucoup plus fin que le tout-venant de la pornographie. Et même la relation « tabou », qu’on pouvait penser être juste une provocation de bas étage, ou un pimentage irréaliste ; si l’on considère qu’elle est fantasmatiquement fort présente au Japon, perd ces aspects dérangeants, pour n’être plus que le développement d’un fantasme assez courant, qu’on porte ici jusqu’à sa conséquence ultime et logique. Pour autant, Evergreen reste une histoire pornographique : une histoire centrée presque exclusivement sur le sexe, au détriment des autres liens qui peuvent unir des êtres qui se désirent, avec les ô combien magnifiques dialogues raffinés du porno, du genre : « Je peux te la mettre ? Dis, je peux te la mettre ? ». Certes, il est clair qu’en pleine action, ce n’est point forcément le raffinement qui domine, surtout lorsque l’excitation des sens emporte tout sur son passage. Ce bémol étant posé, l’histoire qui enchâsse les nombreuses (et fort bien croquées) scènes de sexe est menée avec finesse, soin, attention, et se révèle d’un niveau largement supérieur, tout à la fois touchante, juste, et sans concession aucune à une morale que l’on sauverait par un quelconque artifice scénaristique, ce qui ne constituerait qu’une ultime hypocrisie. Voilà qui est fort appréciable.

09/10/2007 (modifier)