Playback

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Raymond Chandler ("Adieu ma jolie", "Le grand sommeil") écrivit en 1948 pour les studios Universal ce scénario, qui ne fut jamais tourné en raison de restrictions budgétaires. Adapté pour la bande dessinée par Ted Benoit (Ray Banana, "Blake & Mortimer"), mis en images par François Ayroles (Incertain Silence, Enfer portatif) "Playback" restitue aux lecteurs le thriller inconnu de l'immense Chandler, maître absolu du noir et du dialogue meurtrier, père de l'inoubliable privé Philip Marlowe.


École européenne supérieure de l'image

Une demoiselle en détresse fuyant les spectres d'un passé déchirant, un riche et séduisant oisif, un rigolo au charme douteux, une foule de vilains petits secrets, un ballet de maîtres-chanteurs, un meurtre bizarre... Ajoutez dans ce palace de Vancouver un flic dont le flegme britannique cache un coeur de Sir Galaad... Tout est en place pour une tragédie noire classique signée Raymond Chandler, qui autopsie à la lumière crue du hard-boiled les grandeurs et bassesses de l'âme humaine et met à nu la mécanique imparable du destin.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Novembre 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Playback © Denoël 2004
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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08/08/2007 | Brotch
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Par Spooky
Note: 2/5
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Qu'est-ce que je me suis emmerdé à lire ce truc... Bon déjà, j'avoue que je ne suis pas trop fan des polars de la période classique des Chandler et Hammett. Et là on a une BD adaptée d'un scénario de Chandler. Enfin, de l'une des versions d'un scénario de Chandler. La version la plus intéressante ? Je ne suis pas sûr. En tous les cas le scénario me semble bien tarabiscoté, tortueux à souhait et téléphoné. Comme l'a souligné cac, il y a trop de coïncidences pour que ce soit crédible. Si encore les adaptateurs avaient réussi à rendre une atmosphère de polar noir, mais non, ça reste sec, pas assez oppressant pour qu'on s'installe dedans. pire, le dessin d'Ayroles, auquel je n'ai rien de particulier à reprocher par ailleurs, nous présente des personnages froids, dont le regard n'offre aucune expression. Bref un polar qui aurait pu être un classique, mais se prend le mur à chaque fois.

07/10/2007 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

J'avais hésité à poster cet album il y a quelques temps, ou alors je pensais l'avoir fait, ou alors je m'étais dit qu'il ne valait pas trop la peine. En fait l'histoire se baserait sur un roman de Raymond Chandler, ce qui est estampillé sur la couverture et interpelle le chaland amateur de polar. Mais la réalité de ce récit est assez dure à suivre, j'ai été particulièrement surpris de comprendre aussi peu de choses. Narration trop alambiquée, lecteur pas très attentif ? On ne sait point vraiment, toujours est-il que dans mon souvenir les mots "bof, sans plus" ont pu qualifier ce titre. Les dessins sont ma foi beaux, avec un noir et blanc produisant des pages assez sombres par la dominante du noir du moins plus que dans d'autres oeuvres de son dessinateur. Mais ce dessin n'a pas suffi à améliorer le sentiment incertain sur cette adaptation. Malgré cela, un titre auquel j'aimerai donner une seconde chance.

08/08/2007 (modifier)
Par Brotch
Note: 3/5

Un thriller inconnu ? Il le restera peut-être longtemps, car le prix exorbitant de la bd ne vaut pas le plaisir de la lecture. Mais fort heureusement, la couverture est un régal ! C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à ouvrir ce charmant ouvrage. Le noir et blanc pimenté de la touche rouge du titre (et du prix : l’éditeur annonçait en douce qu’il nous arrachait le cœur) sont sublimes. Mais ce trait particulier qui est un plus au départ passe vite du côté obscur : j’ai un peu peiné à reconnaître les personnages au fil de la lecture. En dehors de ça, le côté grand hôtel qui limite les pistes pour l’enquête est un régal : il y a déjà tellement de personnages qu’on ne saurait plus où donner de la tête s'il fallait encore chercher ailleurs. Chaque personnage est attachant. Tous les hommes tombent sous le charme de la Belle dont ils ne savent presque rien. Nous sommes privilégiés car pour nous, les premières pages nous éclairent un peu sur la personnalité de l’héroïne. Arrêtée pour le meurtre de son mari, condamnée par le jury, mais acquittée par le juge, la Miss fuit : tout ce qu’il y a de plus suspect ! Et dans l’hôtel où elle arrive, paf un meurtre… Intéressant, qu’en pensez-vous cher Watson ?! L’histoire avait bien commencé j’avoue cependant avoir été un peu déçu par la fin qui est trop facile selon moi. Et pour le combat incessant du noir et blanc, je tire mon chapeau à Mr. Ayroles qui a su impeccablement rendre l’atmosphère des films d’époque, où le monde n’est jamais tout noir ou tout blanc, mais un savant mélange des deux. Bref, une épreuve de force d’une centaine de pages, à la fin desquelles on ne sait si on est soulagé du dénouement ou du fait que ce soit fini.

08/08/2007 (modifier)