Journal d'un séducteur (Farniente)

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

C'est l'évocation d'une tranche de vie sexuelle d'un trentenaire autour d'un week-end entre copains.


Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre Les week-ends entre copains

Une maison au bord de la mer, quatre amis, deux hommes et deux femmes, un drame et beaucoup de fantasmes. Dans les années 80 où il régnait une liberté formidable et un sens permanent de l'invention dans les bandes dessinées, Denis Frémond a élaboré en quelques albums alors parus chez Dargaud (puis repris par Les Humanoïdes Associés en 1991 qui éditèrent son dernier opus) une oeuvre cohérente et magistrale consacrée aux relations hommes/femmes qui se relisent aujourd'hui sans rien avoir perdu de son actualité, ni de son mordant. Son dessin élégant et non sans quelques accointances avec la "ligne claire" met en scène des saynètes ironiques ou tendres, qui le situent dans l'esprit d'un Woody Allen à la française. Libertaire et pour un public averti, toutefois. Dans le contexte de la bande dessinée, on peut le rattacher à Lauzier, Wolinsky ou Martin Veyron.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1991
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Journal d'un séducteur (Farniente) © Les Humanoïdes Associés 1991
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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04/08/2007 | Erik
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cet album fait écho à la Bd Les Célibataires du même auteur, Frémond aimant traiter son thème favori, à savoir les plaisirs charnels et les relations hommes-femmes avec un peu de piquant et un ton érotique latent ; on retrouve le même personnage même s'il a changé de nom, mais il court toujours après les femmes et a des visions très fantasmées d'elles, d'ailleurs cet album est une sorte d'assouvissement des fantasmes masculins. On retrouve le même ton drôle et distancié, mais le thème des relations sexuelles est ici plus développé, avec un érotisme plus explicite, le tout est emballé dans un marivaudage plein d'allusions sexuelles et relatif à l'amour, à travers une description d'un milieu de la bourgeoisie des années 90, auquel le décor de bord de mer est propice à l'abandon, la plage, la mer, les vacances sont des éléments constitutifs des passions charnelles. Habituellement, je suis pas spécialement fan de ces états d'âme superficiels, mais ici, je sais pas pourquoi, j'ai trouvé l'ensemble sympathique et amusant, ça m'a rappelé certaines personnes que j'ai connues, de plus j'aime bien le dessin de Frémond, en néo-Ligne Claire élégante, un style proche de celui de Jean-Claude Denis.

14/06/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Il ne faut pas confondre cette BD avec celle portant le même nom signé Trondheim. Ce n'est pas la même chose, ni à mettre dans toutes les mains ! D'ailleurs, suite à la réédition opérée en Septembre 2008, l'oeuvre change de nom pour s'intituler plus sobrement: "Journal d'un séducteur". C'est à croire que l'éditeur a tenu compte de ma remarque... L'auteur aborde son thème favori entre les relations "homme-femme" comme dans l'esprit d'un Woody Allen à la française. Ici, on est au bord de la mer. C'est l'été et il fait chaud. Il y a deux femmes plutôt jolies qui se battent pour le même homme. Entre chassée croisée amoureux et une petite dose de thriller, on assiste à une montée en puissance de l'érotisme dans ce qu'il a de plus charnel sous couvert d'une philosophie libertine de façade. Romantiques lubriques, s'abstenir ! Pour le reste, c'est trop vieux jeu en ce qui me concerne aussi bien le graphisme à la ligne claire que le scénario qui ne décolle pas.

04/08/2007 (MAJ le 25/09/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je m'attendais à franchement mieux avec cette BD. En fait, j'imaginais un album du style de Quelques Mois à l'Amélie avec en addition une bonne dose d'érotisme. Au lieu de ça, j'ai eu droit à beaucoup d'érotisme, voire de porno sur la fin, enrobé dans un scénario pas crédible et peu engageant. Je m'attendais à mieux aussi au niveau du dessin. Vu de loin, le style de Frémond me plait bien, me rappelant justement la ligne claire et les couleurs de J-C denis. Mais vu de près, le trait est ici nettement plus approximatif, un peu plus personnel mais moins bon à mon goût. Quant au récit... C'est un petit fatras façon huis-clos entre 4 personnes, avec des situations rocambolesques, des dialogues sans aucune crédibilité, un héros totalement passif et des comportements féminins qui tiennent plus du fantasme masculin mis en application sans réalisme. Comment expliquer autrement ces deux chapitres mettant brièvement en scène un cadavre et ce qui ressemble à une petite intrigue policière, finalement rapidement jetée aux orties pour revenir à des considérations bien plus terre à terre et sexuelles. Le tout semble mener à ça, la justification de la réalisation d'un fantasme masculin de l'anti-héros tout mou que deux belles femmes s'arrachent et finalement se partagent dans un couple à trois débridé. Et ensuite, ce sont des scènes de sexe gratuites, sans tabou, voire un peu crades sur la toute fin. Mais comme le tout manque vraiment de réalisme, ça n'a pas le côté émoustillant que j'aurais pu en espérer. Déception donc car le scénario n'est vraiment pas des plus crédible, attachant ou même intéressant.

15/02/2008 (MAJ le 15/02/2008) (modifier)