Zanzan sabots d'or au pays des Sotês

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Adaptation d’un conte traditionnel de la région liégeoise par un artiste adepte du style franco-belge de la grande époque.


Albums jeunesse : 10 à 13 ans Institut Saint-Luc, Liège Wallonie

Zanzan est un élève très dissipé. Pour échapper à une nouvelle punition, il décide de faire l’école buissonnière. Au cours de cette journée, pas comme les autres, Zanzan rencontrera le roi des Sotês, qui lui racontera l’histoire de son peuple. Ces révélations ne feront qu’attiser sa curiosité. Et Zanzan ne pourra résister à la tentation de se rendre sur place, malgré les dangers de l’entreprise.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Zanzan sabots d'or au pays des Sotês © Dessain 1988
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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14/04/2009 | Mac Arthur
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Par Pierig
Note: 3/5
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Spa, petite ville située en Haute-Ardenne belge, est réputée pour ses cures thermales (même si le casino a plus de succès parait il). Ma cure, je l’ai donc passée à Spa ce week-end . . . mais chez Mac Arthur. Manque de chance, le beau temps était de la partie. Je n’ai donc pu dévorer l’entièreté de sa bédéthèque richement fournie. Malgré tout, j’ai réussi à me plonger dans deux lectures de circonstance dont celle de Zanzan. Ce conte, dessiné par Mitteï (un auteur du cru), se passe dans la région et met en scène Zanzan, un petit garçon espiègle mais gentil. Les forêts environnantes sont, comme ailleurs dans notre Wallonie boisée, peuplées par des lutins (les sotês dans le cas présent) qui vivent dans des grottes à l’abri des regards. Le récit, classique dans sa forme (beaucoup de rebondissements, un happy end et une morale sauve), s’adresse à de jeunes lecteurs (8 – 10 ans). La lecture de ce récit aventureux reste toutefois divertissante. Le doux parfum suranné qui s’en dégage est renforcé par le trait typique de l’école de Marcinelle. Zanzan me fait d’ailleurs penser à Le P'tit bout d'chique, tant graphiquement que dans sa manière d’être. A noter le soin apporté aux décors et la présence d’une splendide double page qui s’ouvre sur le royaume des sotês. Enfin, de ce récit, personne ne devait en être au courant. Zanzan avait promis au roi des Sotês de ne le révéler à aucun homme. Mais par quel subterfuge le secret des sotês a-t-il été rompu ? La raison, se trouvant en toute fin d’album, m’a en tous les cas bien amusé. Tout comme Mac Arthur, je déplore la présence d’une grosse erreur glissée dans les réponses données par Zanzan au conseil des Sotês. Mais cela est un détail . . . Une bonne lecture qui intéressera les passionnés de contes régionaux.

22/08/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Oooohh, le joli petit conte que voilà. Très traditionnel dans son intrigue et basé sur un écrit de Jean Bosly (un auteur liégeois qui n’écrivait presque qu’exclusivement en wallon), ce Zanzan sabots d’or au pays des Sotês est recouvert d’une merveilleuse et désuète poésie. Ce conte est typique de la région, de par ses composantes, mais très international dans les valeurs qu’il véhicule. Régional : - le thème des Sotês, nos nains à nous, ardennais, qui peuvent se révéler tour à tour cruels ou d’une extrême gentillesse ; - la localisation. La grotte décrite existe (du moins son entrée) et attise les imaginations depuis bien longtemps ; - certaines expressions (malgré la traduction du wallon au français). Le prophète Kisètomîkinôte, dont la traduction donnerait « Qui sait tout mieux qu’un autre » en est un bel exemple. International : - l’enfant qui apprend mal ses leçons, et qui s’en retrouve puni ; - le mythe du roi des nains et de la richesse de ce peuple ; - les valeurs véhiculées. Le courage, l’esprit d’initiative, l’honnêteté, l’écoute et la volonté d’apprendre seront des valeurs bien nécessaire à Zanzan pour la réussite de sa mission ; - le happy-end. La narration est classique du genre et le récit ne souffre pas spécialement de la traduction en français, malgré la perte de quelques savoureuses expressions. Le style est typique du récit d’aventure pour la jeunesse des années ’60-’70, malgré une date de parution bien postérieure. On retrouve en effet un peu de la magie de certains contes de Noël comme Roba, Jidéhem, Tillieux et le reste de l’équipe de l’époque pouvait le faire. Mais avec l’avantage présent que ce conte tient la distance. Les rebondissements ne manquent pas et ce récit plaira autant aux jeunes enfants actuels qu’aux vieux nostalgiques. Le dessin de Mittéï appartient au franco-belge classique pour la jeunesse. Dans la même veine que Walthéry (un autre auteur liégeois), mais plus proche d’une ligne claire traditionnelle. Les nains ont de bien bonnes bouilles et certains décors sont vraiment plaisants à l’œil. En particulier, une double page qui foisonne de détails. Un seul regret : une erreur s’est glissée dans les réponses que donne Zanzan lors de son jugement par les Sotês. Cette faute d’attention est d’autant plus regrettable que ce genre de conte se veut éducatif. Je pense donc qu’une extrême rigueur devait être manifestée à ce niveau. Une œuvre qui pourrait bien vous apporter quelque plaisir si votre petit-fils a entre 5 et 10 ans et que vous vouliez lui faire la lecture. Un feu de bois, Une tasse de chocolat, Votre enfant dans les bras, Et en route pour le pays des Sotês, Zanzan vous y guidera. (Tralala !) Enfin, si je conseille l'achat, c'est surtout dû au fait que cet album est rare et d'une honnête qualité. L'emprunter me parait problématique voire utopique (sauf si vous passez chez moi (n'est-ce pas Pierig ?)) et l'achat d'occasion ne provoquera pas de regrets, je pense.

14/04/2009 (modifier)