The End - Jim Morrison

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

“Je me vois comme une étoile filante. Je vais… boom ! Monter en flèche au plus haut des cieux et exploser. Tout le monde fera “Aaaah… Regardez !!!” et tout sera terminé, je serai parti.”


Club des 27 Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Le Rock Musique

“Je me vois comme une étoile filante. Je vais… boom ! Monter en flèche au plus haut des cieux et exploser. Tout le monde fera “Aaaah… Regardez !!!” et tout sera terminé, je serai parti.” Voilà ce que confie Jim Morrison à son comparse musicien Ray Manzarek alors qu’ils cheminent ensemble sur une plage de Los Angeles, en août 1965. Ils viennent tout juste de fonder leur nouveau groupe, The Doors, et ne savent pas encore qu’en l’espace de quelques mois seulement, ils seront au nombre des icônes rock les plus célèbres de la planète. Paris, 1971. Englué dans les drogues et l’alcool, Jim Morrison va mourir dans quelques heures. À coup de flashback successifs, avec le contrepoint d’une voix off récitant quelques-uns de ses plus célèbres poèmes, il revit toutes les étapes d’une trajectoire incandescente qui a fait de lui la figure parfaite du rebelle éternel.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mai 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série The End - Jim Morrison © Casterman 2007
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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28/05/2007 | Ro
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Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Je n’ai absolument aucune compassion pour ces rock-stars qui se suicident, qui se dopent ou qui s’endorment dans leur bain. J’ai de la compassion pour beaucoup de choses, notamment pour la misère humaine mais pas pour cela. Je découvre dans cette bd un Jim Morrison égal à lui-même tel que le jeune public l’avait découvert dans le film sur les Doors en 1991 avec un Val Kilmer encore reconnaissable à l’époque. Pour moi, Jim Morrison incarne la violence, la vulgarité, l’esprit rebelle et la destruction de soi. De mon strict point de vue, il incarne le chanteur d’une chanson qui a bien marché ("light my fire" pour la citer) alors que le reste m'est apparu plutôt fade et ennuyeux. Je découvre dans cette bd à quel point il était individualiste même vis-à-vis des membres de son groupe et qu’il n’aimait manifestement pas le genre humain. Cracher sur le public n’est pas une forme de reconnaissance admirable. Visiblement, le public semblait aimer et poussait des cris de joie à chaque insulte. Etre caractériel ou génie incompris ? Telle est la question ! Bref, des valeurs qui ne sont pas les miennes mais que je respecte toutefois car chacun est libre de penser ce qu’il veut. Je n’ai pas ressenti une espèce d’alchimie, de symbiose ou d’ivresse artistique en écoutant la musique des Doors. Par ailleurs, le comportement laisse réellement à désirer comme le montreront de nombreux exemples dans la bd. C’est pour moi un artiste surcoté qui a capitalisé sur son image de sex symbol. Suis-je passé à côté de la légende ? Il y a tant d’artistes géniaux que j’aime. Je n’ai pas l’impression que cela me manquera. La bd a l’air honnête car elle ne fera pas dans le ménagement. Cette bio plaira certainement aux fans qui arrivent à comprendre l’homme et sa musique psychédélique. Après la vie de Kurt Cobain également mort à l’âge de 27 ans, celle de Jim Morrison m’est apparue comme encore plus glauque dans un excès pseudo-poétique. Faut ‘il se référer au nombre d’albums vendus dans le monde pour mesurer l’impact d’un groupe de rock ? En effet, plus, il y a de fans, plus le groupe plaît, donc meilleur il est puisqu'il ne peut pas y avoir de meilleur critère de qualité que le nombre de personnes à qui on plait. Ce type de raisonnement pourrait être discutable car dans le cas qui nous occupe la chanteuse Madonna ou encore Britney Spears a vendu beaucoup plus d’albums que les Doors. Pour répondre à mes détracteurs et également défenseur de Jim Morrison, j’avoue ne pas avoir apprécié le fait d’arriver à la conclusion que j’étais soit de mauvaise foi ou que soit j’avais une absence totale de culture musicale (sic!). Si je ne m’abaisserais pas à répondre à la première constatation relevant de l'infamie, je réfute la seconde en indiquant que j’ai tout simplement une autre culture musicale et que j'en suis fier. Il faudra vous y faire: je suis atypique et je n’hésiterais pas à attaquer ce que vous considérez comme des monuments. Je sais trop bien qu’ils sont souvent fragiles de l’intérieur. Vous voilà prévenu ! C'est de la diversité que naît la richesse.

18/01/2013 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5

Quand j’étais petit, les groupes musicaux célèbres étaient rares. Certains même tenaient de la légende alors qu’ils étaient toujours vivants ou que leur fin était encore extrêmement récente. « The Doors » en fait partie. Pourtant, aujourd’hui on ne peut pas dire que ce groupe ait gagné la lutte des ondes courtes. Entre 2 groupes (certes dont un est toujours vivant…) sensiblement de la même époque, les Rolling Stones ont gagné facilement. Mais « The Doors », pourtant s’ils ne sont pas largement diffusés, restent ancrés dans les esprits et leur réputation perdure. Jim Morrison le chanteur emblématique n’est pas étranger à cette endurance temporelle. J’ai hésité d’ailleurs entre emblématique et charismatique. Mais après la lecture de cet album, il est difficile de parler de charisme. Le charisme est pour moi quelque chose de positif, qui déclenche un attrait, une sorte de séduction envers le public ou le lecteur. Si la lecture de cet album a déclenché des sensations, des émotions, des réflexions sur Mister Morrison, je suis loin d’être séduit. Cet album se focalise sur la carrière de James Douglas Morrison. Son enfance n’y est que très brièvement évoquée et ne joue qu’un rôle mineur afin de comprendre que le caractère du bonhomme n’est pas une nouveauté alors qu’il devient adulte. Jim avait un caractère spécial depuis le début. Solitaire, rêveur, provocateur. L’absence de son père et le nombre de déménagement important dans les 11 premières années de sa vie l’empêchèrent de se lier d’amitié avec d’autres enfants et le poussèrent apparemment dans son cloisonnement. On découvre dans l’album Jim alors qu’il rejoint le groupe et forme ainsi « The Doors ». On découvre un personnage hyper sensible, que la chanson n’intéresse pas. Ses véritables centres d’intérêt sont le cinéma et surtout la poésie. La poésie qu’il tente de faire passer par la chanson, n’ayant pour l’instant pas d’autre moyen. L’abus de drogues, d’alcool lui permettait des délires associés à son attrait pour le chamanisme. Ses concerts étaient pour lui une forme de théâtre, où il jouait un simple rôle. Incapable de supporter, le succès apparemment loin des problématiques d’argent, Jim désirait avant tout écrire de belles choses. Et il ne comprenait pas comment « light my fire » dont il n’avait pas écrit les paroles pouvait être leur succès n°1. Je ne vais pas tout décrire, mais cet album est parfait pour découvrir un homme extraordinaire dans le sens premier du terme. Un homme dont l’enfance a eu une très forte influence sur lui. C’est peut-être ce qui manque à cet album, mieux comprendre tout ce qui a fait Le chanteur que l’on connait. Jim était un être brillant, souvent largement au dessus de la moyenne, avec une culture générale hors norme. Mais ce poète maudit, resta incompris et ne parvint pas à trouver sa place dans la société. Ou alors, la société ne parvint pas à lui faire une place ne parvint pas à le comprendre dans le contexte historique placé sous le signe de la guerre de Corée et du Vietnam... Le dessin, précis, montre un vraie recherche sur les tenues, les coiffures, l’aspect des protagonistes. Les couleurs sont bien travaillées et savent rester discrètes afin de ne pas prendre le pas sur le fond de cet album qui reste le plus important. Cet album est historiquement respectueux : un rapide passage sur internet nous montre que l’histoire contée est malheureusement véridique. Son fond et sa forme en font un bel album pour qui désire découvrir la vie mystique et mythique de cet homme qui n’a jamais vraiment eu le temps d’en devenir un.

11/10/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Nouvel album de la collection Rebelles de Casterman, celui-ci est de nouveau une biographie portant sur un personnage de la seconde moitié du 20e siècle : Jim Morrison, chanteur et compositeur des Doors, l'un des symboles de la génération rock de la fin des années 60. Cette fois, ce se sont plus Jean-François et Maryse Charles au scénario mais c'est Romain Renard qui gère à la fois scénario et dessin. Le résultat n'est pas mauvais mais guère passionnant à mon goût. Le dessin est intéressant. Style réaliste, technique qui rappelle parfois un peu le fusain, encrage et couleurs un peu délavés, ce n'est pas vraiment mon style préféré mais les planches sont jolies à regarder et plaisantes à lire. La narration, comme les autres biographies de la collection Rebelles, pêche un peu par une abondance de flash-backs, même si elle reste nettement moins confuse que Shooting star par exemple. Pour le reste, pour quelqu'un comme moi qui ne connaissait quasiment rien de Jim Morrison, j'ai pu apprendre diverses choses sur sa carrière et sur le personnage. Cela n'a cependant pas suffi à me faire m'intéresser davantage à son sujet et Jim Morrison, en tant qu'homme, n'en ressort guère grandi à mes yeux : lunatique, rebelle à tout, assez capricieux, sombrant facilement dans la déchéance de l'alcool et des drogues, il ne m'a pas paru vraiment attachant et son aspect intéressant ou poétique ressort relativement peu au final de ce récit. Difficile de faire ressentir la musique en BD évidemment... Bref, une biographie plutôt bien faite et dessinée, mais qui ne devrait hélas intéresser que les grands amateurs de Jim Morrison et des Doors.

28/05/2007 (modifier)