Laïlah

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Trois histoires érotico-épiques par Caza dont le style exacerbé et vigoureux transcende la bande dessinée.


Couleur de peau : bleu Les années Métal Hurlant

Thèmes mythologiques revisités par la science-fiction et l'érotisme. Trois histoires érotico-épiques par Caza dont le style exacerbé et vigoureux transcende la bande dessinée. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1988
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Laïlah © Les Humanoïdes Associés 1988
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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27/01/2007 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je continue à fureter et je retrouve encore de petites perles rares non avisées qui constituent les 3 récits de cet album ; je viens de les relire dans des numéros de Métal Hurlant datés de 1983, et c'est pas mal du tout, j'ai comme une sorte de coup de coeur, surtout graphique, je vais y revenir. Chacun de ces 3 récits qui sont à peu près d'égal niveau, a des thématiques intéressantes : le premier est une histoire de vengeance d'une guerrière survivante et de peuple extraterrestre dont l'un est moins évolué, massacré par un autre peuple technologiquement plus avancé qui a soif de colonisation et de conquête. Le second récit est situé dans un futur très lointain où la Terre devenue inhabitable, oblige les humains à bâtir une sorte d'arche de Noé futuriste pour aller repeupler l'humanité ailleurs. Le troisième récit parle d'un explorateur à la recherche d'un temple perdu et d'une ancienne civilisation dont il va rencontrer une descendante avec qui il va s'abandonner à une sexualité débordante. On devine toutes les symboliques mythologiques et bibliques de ces récits auxquels se mêlent pas mal d'érotisme, du métaphysique pas trop ennuyeux et un humour décalé. Je regrette juste que l'ensemble de ces histoires soit si peu développé, les personnages et les univers auraient mérité une plus grande profondeur, si bien que ces récits peuvent à première vue sembler un peu superficiels. Mais on distingue quand même en plus une réflexion sur la place de l'humain dans l'univers, sur le bien et le mal, des thèmes qui renvoient aux années 70 qui n'étaient pas si loin lorsque Caza a conçu ces histoires. en 1983. Ce qui m'a le plus ébloui, c'est la partie graphique, assez proche de Moebius mais que je trouve plus artistique et plus jolie que chez Moebius, il y a un peu de Druillet aussi dans ces dessins absolument superbes, Caza offre des images vertigineuses avec une alternance de couleurs froides et de couleurs flashantes typiques des Bd de SF des années 80, qui nous emmènent dans des mondes très lointains. Pour un gars comme moi qui n'est guère attiré par la SF, c'est comme ça que je la conçois en BD, lorsqu'elle est illustrée par un dessin puissant et très esthétique, j'avais déjà apprécié le style de Caza sur d'autres créations, je m'attendais donc à être peu surpris, mais là j'ai été très emballé, et si les scénarios avaient eu plus d'épaisseur, j'aurais sans hésiter noté 4/5.

15/11/2020 (modifier)